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Ohoettilto-5 (oho-et-til-to-5)
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3 vid. Partie 10. (48 pages environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici.

PARTIE SUIVANTE DE LA VIDÉO, QUI A UN TITRE

54:37. Titre écrit sur l’écran en anglais : « Inner Being » et, dessous, en plus petit : « The Subliminal Self ». Le sous-titrage est ceci : « L’être intérieur : le moi subliminal ».
Il est dit que ledit « être intérieur » est ledit « moi subliminal ». Est-ce que c’est exact ?
Dans le vocabulaire de Sri Aurobindo, le nom commun et l’adjectif qualificatif subliminal se rapportent à une partie de l’être humain qui a des effets sur la conscience ordinaire de veille, la conscience extérieure, qui sont ou peuvent être perçus par celle-ci mais sans qu’elle connaisse leur origine car celle-ci est ordinairement cachée pour elle. Un développement permet de lui faire produire davantage d’effets sur la conscience extérieure jusqu’à la conquérir plus ou moins.

54:46. « Le moi subliminal est un vaste domaine submergé dans notre conscience. »
Anglais. « The subliminal self is a vast and submerged portion of our consciousness », Le moi subliminal est une partie vaste et submergée de notre conscience.
Dans la traduction en français, l’emploi du mot « dans » semble créer une différence de signification.

L’illustration montre un iceberg, avec sa partie émergée et sa partie immergée, et celle-ci clignote en blanc afin de montrer que c’est d’elle qu’il est parlé.
Ledit « moi subliminal » ne fut pas d’abord émergé, c’est-à-dire conscient à la surface de l’être humain, en étant ensuite recouvert par de l’inconscience, et le mot « submergé » ne convient donc pas. On aurait pu dire seulement immergé. Est-ce qu’on aurait pu dire : vaste domaine dont l’existence est grandement ignorée par la conscience ordinaire de veille de l’être extérieur quoiqu’il en reçoive des effets ?

54:56. « Notre mental de veille et notre ego [égo] sont seulement le sommet de l’iceberg. Ce sommet est notre conscience de surface. C’est notre être extérieur. »
Un accent aigu est ajouté au mot égo car il y en avait un au même mot des phrases commençant à 27:18 et à 49:27. (Placer un accent aigu sur le mot égo fait partie de la nouvelle graphie de la langue française.)
« Notre » et trois « notre ». On aurait pu dire : Le mental de veille avec (?) l’égo… la conscience de surface… l’être extérieur.
Sur l’illustration, la partie émergée de l’iceberg clignote en blanc pour montrer que c’est d’elle qu’il est parlé. Puis, à côté de l’iceberg apparait l’image d’un être humain schématisé, bleu, vu de profil, qui, dans la tête et le cou, sur le devant du tronc et dans les jambes, a les formes colorées mouvantes et les autres signes habituels dans la vidéo, tous ceux de la tête étant seulement avec du blanc à liseré vert amande, pas jaunes. Puis, le devant de la tête et une fine bande du devant du tronc jusqu’au-dessus du nombril clignotent en blanc pour montrer qu’il est parlé de cela. Pour la tête et le tronc, que représentent les autres signes ? Objectivement selon le texte, ils représentent le contraire de la « conscience de surface », le contraire de l’« être extérieur ». Ils représentent donc ce qui est dit intérieur ou subliminal. Mais la suite de la vidéo montre que ce n’est pas cela mais qu’il y a une erreur dans l’expression graphique. D’ailleurs, il y en a la confirmation immédiatement lorsqu’on s’occupe de ce qui est sous le nombril, incluant les jambes. Puisque tout ce qui est représenté ainsi ne clignote pas, tout relèverait du contraire de la « conscience de surface », du contraire de l’« être extérieur », c’est-à-dire que tout cela relèverait de ce qui est dit intérieur ou subliminal. Il est certain que ce n’est pas le cas.

55:16. « Derrière cet être extérieur se trouve notre être intérieur »
« cet » : l’. « notre » : l’.

« se trouve ». Il aurait suffi de dire : est. Anglais : « is », est.
Ce nom « être intérieur » désigne, selon, le titre, « le moi subliminal ». Qu’est-ce que ça vaut ? Est-ce que ça inclut ou non le psychique ?
Sur l’illustration, l’être humain schématisé, sur lequel il n’y a plus une bande blanche clignotante, glisse vers le centre de l’écran. En même temps que l’iceberg disparait, un gros œil-projecteur apparait dans le crâne, recule, sort par derrière puis continue de reculer en se fixant finalement au niveau du milieu du sternum. Son regard large (représenté par un faisceau de rayons blancs) voit la tête et le tronc jusqu’au niveau des reins seulement. Pourquoi seulement jusque-là ?
Puisqu’il est certain que tous les signes qui sont dans l’être sont représentatifs de l’« être extérieur », est-ce que c’est le gros œil-projecteur qui représente l’« être intérieur » ? Si oui, l’avoir placé à l’extérieur du corps serait une mauvaise représentation et ce symbole serait mal choisi. Mais est-ce que c’est le cas !? L’illustration n’est pas bonne.

55:23. « ou notre plan subliminal. »
Anglais : « or the subliminal range », ou le plan subliminal.
« notre » : le.
Jusqu’ici dans la vidéo, après le titre il fut parlé du « moi subliminal », puis de l’« être extérieur » puis de l’« être intérieur » ou « plan subliminal ». C’est du désordre, du chaos. Il aurait fallu parler d’abord de ce qui est connu et qui fut présenté avant : l’« être extérieur », puis du « moi subliminal », qui est la nouveauté traitée dans la partie titrée « L’être intérieur : le moi subliminal ».
Dans la phrase, « plan subliminal » semble un synonyme de « être intérieur ». Qu’est-ce que ça vaut ?
En combinant cela avec le titre, « plan subliminal » semble synonyme de « moi subliminal ». Qu’est-ce que ça vaut ?
Est-ce qu’il est exact de dire que ledit « être intérieur » d’un individu, quoi qu’il soit, est un « plan » ?
Sur l’illustration, le gros œil-projecteur recule encore et il est exprimé qu’il voit plus haut que la tête et jusque vers les genoux. En même temps, sur presque toute la largeur de l’écran, apparaissent, allant de droite à gauche, trois bandes horizontales de couleur dans lesquelles est l’être humain schématisé, une partie de lui-même étant dans chaque bande. En haut, la tête mais pas le cou est dans une bande jaune safran. Le cou et le tronc jusqu’au niveau du centre physique est dans une bande verte. Le reste du corps dessous est dans une bande rouge. Il y a l’erreur d’exprimer que le cou correspond au vital alors que c’est au mental, précisément au mental extériorisant. Puis, à 55:25, alors que les bandes colorées sont arrivées au bord gauche, elles y restent mais semblent se prolonger par un mouvement de retour vers la droite alors que le gros œil-projecteur continue de reculer, et il y a des changements au niveau des deux limites entre les trois bandes et tout est visible à 55:26. Le haut de la bande verte du vital monte jusqu’au niveau des sourcils. En bas, elle s’étend jusqu’à mi-cuisse. Puis, lorsque le gros œil-projecteur a fini de reculer, la bande jaune safran est jusque vers le milieu du nez, et dessous il y a une bande spéciale d’un vert moins clair qui résulte du mélange de la bande du mental et de la bande du vital qui va de ce niveau des sourcils jusqu’à englober le haut du torse. En bas, il y a une bande spéciale vert sombre qui résulte du mélange de la bande du vital et de celle de la conscience physique. Elle va du centre physique jusqu’à mi-cuisse.
(Dans la vidéo, tout cela passe très vite, beaucoup trop vite, deux ou trois secondes, comme de nombreuses autres séquences.)
Pour ne parler que de ce qui est en haut de l’illustration, il y a visiblement un problème. Globalement, ce qui est montré concerne des plans, physique, vital, mental, avec des plans intermédiaires (qui résultent de plusieurs mélanges partiels) et dont chaque être humain a des parties. Apparemment, sont montrés des plans dont des parties sont dans l’être humain, dans chaque être humain, et il n’y a pas de distinction entre ce qui relève de l’être extérieur et ce qui relève de ce qui est appelé, dans la vidéo, « être intérieur » et « plan subliminal ».
Mais les auteurs n’ont pas cette conception, comme ça finit par être compris de la suite de la vidéo.

55.27. « Derrière l’être [le mental] extérieur existe un mental plus vaste et plus vrai. »
Anglais : « Behind the outer mind there is a vaster and truer inner mind », Derrière le mental extérieur, il y a un mental intérieur plus vaste et plus vrai.
Sur l’illustration, les couleurs du bas s’effacent et il ne reste que les deux du haut. Il y a la bande jaune safran qui est au-dessus du crâne et va jusque vers le milieu du nez. Il y a une bande verte qui va depuis vers le milieu du nez jusqu’à englober le haut du torse, avec une nuance de couleur qui est particulière à ce haut. Les deux clignotent pour montrer que c’est d’elles qu’il est parlé. Donc, le mental vital est encore considéré comme faisant partie du mental, ce qui est une erreur car il fait partie du vital. Par ailleurs, le vert de l’illustration montre l’envahissement du mental extériorisant et du mental dynamique par le vital alors que ce sujet n’est pas celui traité. Apparemment, objectivement, il y a le même problème que dans l’illustration d’avant. Rien ne montre ce qu’est le mental intérieur, et il n’y a pas d’expression des caractères « plus vaste et plus vrai ». Mais les auteurs n’ont pas cette conception.

55:34. « Derrière le vital extérieur existe un vital plus vaste et plus vrai. »
Anglais : « Behind the outer vital there is a vaster and truer inner vital », … il y a un vital intérieur plus vaste
Sur l’illustration, c’est la bande verte du tronc qui est désormais visible. Lorsqu’elle clignote pour montrer qu’il est parlé d’elle, son bord supérieur va momentanément jusqu’au niveau des yeux. Ça montre l’envahissement du mental extériorisant et du mental dynamique par le vital alors que ce sujet n’est pas celui traité. En bas lors du clignotement, la bande verte s’étend au-delà de sa limite qui est au centre physique, en allant jusqu’à mi-cuisse. Apparemment, il y a le même problème qu’un peu plus haut. Rien ne montre ce qu’est le vital subliminal, et il n’y a pas d’expression des caractères « plus vaste et plus vrai ». Mais les auteurs n’ont pas cette conception.

55:41. « Derrière le physique extérieur existe un physique plus vaste et plus vrai. »
Anglais : « Behind the outer physical there is a vaster and truer inner physical », … physique intérieur plus vaste et plus vrai.
L’illustration valorise, par clignotement, la bande qu’il y avait avant, celle qui a, en son haut, du vert sombre qui va du centre physique jusqu’à mi-cuisse, et qui a du rouge en son bas. Apparemment, il y a le même problème qu’un peu plus haut. Rien ne montre ce qu’est le physique intérieur ou physique subtil, et il n’y a pas d’expression des caractères « plus vaste et plus vrai ». Mais les auteurs n’ont pas cette conception.

55:49. « Les formations de notre individualité plus grande et plus vraie se trouvent dans ces domaines. »
Anglais : « In these inner ranges are the formations of our larger true individuality », Dans ces plans intérieurs sont les formations de notre individualité plus large et plus vraie.
L’illustration montre toutes les bandes, comme (ou à peu près comme) à 55:26. et ne montre rien à propos de ces « formations ».
Le mot « domaines » désigne les bandes colorées. Pour les auteurs de la vidéo, celles-ci représentent donc le « mental plus vaste et plus vrai », le « vital plus vaste et plus vrai » et le « physique plus vaste et plus vrai », ainsi que des mélanges partiels aux deux limites entre les trois. Ces trois noms (« mental plus vaste et plus vrai » et les deux autres) désignent donc des plans, pas des parties de l’être individuel dit intérieur ou subliminal (mental, vital et physique subtil), contrairement à ce que font penser les trois noms. Il y a donc un problème.
Que désignent le mot « formations » ? Est-ce qu’il désigne ce qui, dans les « domaines », est ladite « individualité plus grande et plus vraie ? Est-ce qu’il désigne ce qui est produit par celle-ci (et qui ne serait pas présentée) ?

55:57. « Connaitre notre être intérieur est le premier pas vers la vraie connaissance de soi. »
« premier pas ». Sujet traité plus haut. Il y a une généralisation abusive.
Est-ce que les auteurs de la vidéo réussirent à faire le début du début du « premier pas » vers la « connaissance de » leur « être intérieur » ? Est-ce qu’ils s’enfoncèrent dans de l’erreur, de l’illusion ?
On aurait pu dire que la connaissance de l’être intérieur (si ce nom est employé) est nécessaire au développement de la connaissance de soi.

L’illustration montre toutes les bandes qui clignotent en même temps (et on voit bien qu’il y en a cinq, deux étant des chevauchements des bandes voisines) et continue de ne rien montrer à propos des « formations ».
Le clignotement exprime que les bandes colorées sont considérées par les auteurs de la vidéo comme représentatives de l’« être intérieur » ou « moi subliminal ».
C’est probablement pour cela que les auteurs n’en avaient pas placées sur l’illustration du passage qui commence à 54:56 lorsque, à côté de l’iceberg, ils avaient représenté un être humain schématisé avec sa « conscience de surface », c’est-à-dire son « être extérieur ».
C’est probablement pour cela aussi que, avant, alors que l’on comprenait que les auteurs n’avaient pas représenté en illustration l’« être intérieur » (composé du « mental plus vaste et plus vrai », du « vital plus vaste et plus vrai » et du « physique plus vaste et plus vrai »), eux avaient pensé l’avoir montré.
(Concernant les caractères « plus vaste et plus vrai », on peut considérer que le premier est montré par les bandes colorées qui sont plus larges que les illustrations représentatives de l’être extérieur.)
Il y a erreur à exprimer que les plans ne concernent pas l’être extérieur mais seulement le subliminal.

Avant de présenter cela, et en préparation, voici quelques citations.
Lettres sur le Yoga, t. 1, « L’Évolution supramentale », p. 41. « L’involution est celle du Divin dans l’Inconscience et elle se fait par l’interposition de plans intermédiaires (surmental, etc., mental, vital — puis la plongée dans l’Inconscient qui est à l’origine de la matière). Mais tout cela n’est pas un processus qui correspond à l’évolution dans le sens inverse — car ce n’est pas cela qui est nécessaire, mais une gradation de conscience dont l’objet est de rendre possible l’évolution vers le haut. » (Incidemment : il est dit « plongée dans l’Inconscient qui est à l’origine de la matière ».)
Lettres, t. 1, p. 32. « […] l’évolution n’est pas seulement physique, mais spirituelle. Ici aussi, il existe une ligne d’expérience spirituelle justificatrice par laquelle nous découvrons que l’Inconscient d’où tout part, est seulement une apparence, car en lui se trouve "involuée", enfermée, une Conscience qui a des possibilités sans fin, une Conscience qui n’est pas limitée, mais cosmique et infinie, un Divin caché et emprisonné en soi, dans la Matière, mais qui contient toutes les potentialités en ses profondeurs secrètes. De cette Inconscience apparente, chaque potentialité se révèle tour à tour : d’abord la Matière organisée qui cache l’Esprit immanent, puis la Vie qui surgit dans la plante et s’associe à une mentalité croissante dans l’animal, puis le Mental lui-même qui se développe et s’organise dans l’homme. » (Incidemment : il est parlé de « cette Inconscience apparente » de laquelle apparut « d’abord la Matière organisée ».)
Lettres, t. 1, p. 1. « La création a descendu tous les degrés depuis le Supramental jusqu’à la Matière et à chaque degré elle a créé un monde, un règne, un plan ou un ordre propre à ce degré. Dans la création du monde matériel s’est produit une plongée de la Conscience descendante dans une Inconscience apparente, et une émergence de cette Conscience hors de cette Inconscience, degré par degré, jusqu’à ce qu’elle retrouve ses sommets spirituels et supramentaux les plus hauts et qu’elle manifeste leurs pouvoirs ici, dans la Matière. » (Incidemment : il est dit « jusqu’à la Matière » et, par ailleurs, concernant le supramental, on en est au début.)
Lettres, t. 1, p. 4. « Nous pouvons dire par conséquent que la Conscience universelle, après sa descente dans la Matière, y a conduit l’évolution sur deux chemins, l’un d’ascension vers la découverte du Moi et de l’Esprit, l’autre de descente à travers les niveaux déjà évolués du mental, de la vie et du corps, afin de faire descendre aussi dans ces niveaux la conscience spirituelle et d’accomplir ainsi quelque intention secrète dans la création de l’univers matériel. Notre yoga est dans ses principes une reprise, un condensé et un complément de ce processus, un effort pour monter au niveau supramental le plus élevé possible et pour faire descendre sa conscience et son pouvoir dans le mental, la vie et le corps. » (Incidemment : il est dit « descente dans la Matière » et, par ailleurs, concernant le supramental, on en est au début.) Il y a un passage qui concerne plus directement le sujet traité ici : « l’autre de descente à travers les niveaux déjà évolués du mental, de la vie et du corps ». Chacune de ces descentes successives, de ces manifestations successives, exista lorsque ce qu’avait produit l’évolution était suffisamment prêt pour recevoir ce qui descendit. Il en est de même à propos du supramental.
Lettres, t. 1, p. 33. « […] chaque étape de l’évolution apparaît comme le résultat de la descente d’un Pouvoir de conscience chaque fois plus haut, qui élève tout le niveau terrestre et crée une nouvelle strate. »
La Vie divine, t. 3, chapitre 46, p. 1066. « […] un processus indubitable d’évolution. Ce qui est nécessaire, c’est une opération qui amène le palier inférieur de l’être à un point où le supérieur peut se manifester en lui. À ce point, une pression de quelque plan supérieur où le nouveau pouvoir domine peut contribuer à un passage plus ou moins rapide et décisif, par un bond ou par une série de bonds – une action lente, souterraine, imperceptible ou même occulte étant suivie par une course rapide et par un saut dans l’évolution, qui franchit la barrière. C’est par un processus de ce genre que semble s’être opérée dans la Nature le passage de paliers de conscience inférieurs aux paliers de conscience supérieurs. »

Revenons à ce qui est en train d’être exposé qui est que, dans la vidéo, il y a erreur à exprimer que les plans ne concernent pas l’être extérieur mais seulement l’être dit intérieur ou subliminal.

Dans le phénomène d’involution (qui précéda le début de l’évolution), chaque nouveau plan, chaque nouveau sous-plan, apparut (avec ses êtres) en étant produit par le dernier plan, le dernier sous-plan, formé avant, en étant donc plus bas, avec davantage de divisions, de déformations et de concrétisation (pour ne pas dire : de densité), et chacun produisit un autre plan, un autre sous-plan, plus bas, avec davantage de divisions, de déformations et de concrétisation. Aucun de ces plans et de leurs sous-plans ne fut nommé subliminal par Sri Aurobindo.
Par contre, à propos de plusieurs phénomènes qui existèrent successivement au cours de l’évolution, Sri Aurobindo employa le mot subliminal. (Les mots « être » et « moi » sont employés pour ça. Est-ce que le mot « plan » l’est aussi ?)
Il y eut un moment dans l’évolution où ce qui résultait de celle-ci fut prêt à quelque chose dont ici on sait seulement, sauf erreur, que le physique intérieur ou physique subtil apparut.
Plus tard, il y eut un moment dans l’évolution où ce qui résultait de celle-ci fut prêt à recevoir le début de manifestation du plan vital, en commençant par la vie elle-même, puis avec ses développements d’avant l’apparition de la première humanité. Plus tard et pour ne parler que de celle-ci et des suivantes dont l’actuelle, la partie qui résulte de l’évolution est le vital extérieur. La partie qui résulte de la manifestation du plan vital est le vital intérieur, dit aussi vital subliminal.
Lorsque l’évolution avait fini par produire un être vivant suffisamment développé pour que le plan mental qui avait été créé lors de l’involution puisse commencer à se manifester dans cet être, celui-ci finit par mener à l’apparition des êtres de la première humanité. La partie de l’être humain qui résulte de l’évolution est son mental extérieur. La partie qui résulte de la manifestation du plan mental lorsqu’un être fut suffisamment développé pour pouvoir le recevoir est son mental intérieur, dit aussi mental subliminal.
(Ce qui précède est peut-être simplifié et partiellement erroné mais c’est mieux que ce qui est exprimé dans la vidéo.)
Voici des citations montrant ce qui vient d’être indiqué.
Lettres sur le Yoga, t. 5, « La triple transformation », p. 44 et 45. « La terre est un champ matériel d’évolution. Le Mental et la Vie, le Supramental, Satchidânanda, sont en principe "involués", contenus dans la conscience terrestre ; mais seule la matière s’organise tout d’abord ; puis la vie descend du plan vital pour donner une forme, une organisation et une activité au principe de vie dans la matière, elle crée la plante et l’animal ; ensuite, le mental descend du plan mental et crée l’homme. À présent, le Supramental doit descendre afin de créer une race supramentale [Renvoi à une note de bas de page :] 6. »
Livre : La Vie divine, Sri Aurobindo, traduction sous la direction de Jean Herbert, Paris : Éditions Albin Michel, t. 2 de 1956*, chapitre 33 titré : « L’illusion cosmique, mental, rêve et hallucination » (qui est sur les pages 619 à 656), p. 638. « […] Notre moi subliminal n’est pas, comme notre être physique de surface, le produit de l’énergie de l’Inconscient ; c’est un lieu de rencontre de la conscience qui émerge d’en bas par évolution et de la conscience qui est descendue d’en haut pour s’involuer. » Anglais pour ces derniers mots : « for involution ». Comprendre : pour se manifester dans ce qui était déjà en cours d’évolution.
Même livre : La Vie divine, t. 2, chap. 38 titré : « Connaissance par identité et connaissance séparatrice » (qui est sur les p. 779 à 822), p. 815. « […] plans de conscience mentaux supraphysiques les plus élevés […]. […] plans supraphysiques mentaux moins élevés ; [...]. […] Le moi subliminal ou être intérieur est en effet une projection venant de ces plans supérieurs à la rencontre de la subconscience, et il hérite du caractère de conscience de ses plans d’origine avec lesquels il est intimement associé et en contact par des liens de parenté. » (Il est parlé d’un « moi » ou « être » mais il n’est pas parlé d’un plan, plan subliminal, mais est-ce que les deux mots « plans » impliquent qu’il y en a un ? Il semble que moi puisque, selon la Mère, il y a un plan physique subtil.)
Même livre, La Vie divine, chapitre 33, p. 639. « […] les mondes de l’existence que la descente en l’involution a créés au cours de son passage, et avec tous les plans ou mondes correspondants qui ont pu apparaitre ou être construits pour servir à la remontée de l’Inconscience à la Supraconscience. »
Dans l’avant-dernier des six chapitres de La Vie divine qui furent traduits par la Mère et qui sont publiés avec le titre L’évolution spirituelle, p. 177 et 178 il y a ceci. « […] dans le passé, l’évolution s’est faite par l’apparition à chaque étape critique, d’un pouvoir caché qui jaillissait de l’inconscience où il était involué, et en même temps par une descente d’en haut, de son propre plan, de ce même pouvoir déjà réalisé dans le domaine supérieur qui lui est naturel. Au cours de toutes ces étapes antérieures, le moi et la conscience de surface ont été séparés de la conscience et du moi subliminaux ; la surface s’est en grande partie formée sous la poussée de la force qui jaillissait d’en bas, et avec l’aide de l’inconscient qui lentement élaborait et faisait émerger une forme de la force cachée de l’Esprit ; le subliminal de son côté, s’est en partie formé de la même manière, mais surtout et simultanément par l’influx de la même force qui venait d’en haut dans toute son ampleur ; un être mental ou vital est ainsi descendu dans les parties subliminales et, de cette position secrète, a formé une personnalité mentale ou vitale à la surface. »
Le fait que, selon la citation de la p. 638, l’« être physique de surface » de chaque être humain, c’est-à-dire l’être extérieur de chacun d’eux, soit « le produit de l’énergie de l’Inconscient » ne signifie pas que chacune de ses parties ne fasse pas partie du plan correspondant. Chaque partie de l’être extérieur fait partie du plan correspondant. Le physique extérieur (le physique grossier) fait partie du plan physique. Le vital extérieur fait partie du plan vital. Le mental extérieur fait partie du plan mental. (Il en est donc de même de tous les sous-plans intermédiaires.)
Dans la vidéo, il y a donc erreur à exprimer que les plans ne concernent pas l’être extérieur mais seulement l’être dit intérieur ou subliminal.
(Par ailleurs, est-ce que le subliminal est particulier aux humains ? Autrement, dit, pour quels êtres commencèrent à apparaitre le physique subtil, le vital subliminal et le mental subliminal ? Il semble que ce soit depuis le début puisque, dans la citation ci-dessus est écrit : « à la rencontre de la subconscience ». Il semble que chaque fois qu’il y eut un nouvel état de « conscience qui » émergea « d’en bas par évolution », « de la conscience » descendit « d’en haut » pour se manifester dans ce qui était déjà en cours d’évolution, ce qui était devenu prêt à recevoir ce qui descendait.)

Voici une citation qui montre que le mental extérieur fait partie du plan mental. La Vie divine, t. 3, chapitre 46, p. 1078 et 1079. « Au-dessus de ce niveau de mentalité vitale et pourtant plus étendu au-dedans se trouve un plan mental de pensée et d’intelligences pures, pour lequel les choses du monde mental sont les réalités les plus importantes. Ceux qui sont sous son influence, le philosophe, le penseur, le savant, le créateur intellectuel, l’homme de l’idée, l’homme de la parole écrite ou orale, l’idéaliste et le rêveur sont l’être mental actuel au sommet le plus élevé qu’il ait atteint. […] Derrière ce mental d’intelligence pure se trouve notre mental intérieur ou subliminal qui perçoit directement toutes les choses du plan mental, est ouvert […]. » Il en est forcément de même pour le vital : le vital extérieur fait partie du plan vital, et le physique extérieur (le physique grossier) fait partie du plan physique.

Les auteurs de la vidéo expriment que les parties de l’être extérieur auraient pu apparaitre avant que leur plan (et sous-plans) correspondants soient apparus : ça ne tient pas debout ! Un corps physique grossier humain apparut parce que, avant, d’autres corps semblables pour d’autres êtres vivants étaient apparus et parce que, avant, de la matière physique était apparue. La manifestation du vital extérieur dans des êtres vivants correspondit à l’existence d’un plan vital manifesté sur Terre (sous-plan après sous-plan). Pareil pour la manifestation du plan mental.

Par ailleurs, jusqu’ici dans la vidéo, il y a notamment l’équivalence suivante : « être intérieur » = « moi subliminal ». Littéralement il y a aussi une équivalence entre ce dernier et « plan subliminal ». Littéralement il y a aussi une équivalence entre ce dernier et l’ensemble composé de trois éléments qui sont : le mental intérieur plus vaste et plus vrai, le vital intérieur plus vaste et plus vrai et le physique intérieur plus vaste et plus vrai.
Dans la vidéo, rien n’a été exprimé pour permettre de comprendre, ou même seulement d’envisager, à quoi, en soi-même, correspond ce qui est dit (qui contient de l’erreur).

Suite dans la vidéo.
56:08. « C’est en général par les rêves que nous entrons dans le subliminal. C’est une dimension subtile de la réalité. [56:18] Dans le rêve nous nous déplaçons dans ces mondes subtils avec notre corps subtil. »
Anglais pour le début : « It is through dream state that we usually enter the subliminal », C’est par l’état de rêve que nous entrons habituellement dans le subliminal. Il n’est pas parlé de tous les rêves mais de ceux produits par l’état de rêve. Ça pourrait correspondre seulement aux rêves d’une certaine sorte mais ce qui est nommé état de rêve n’est pas défini, et le résultat est qu’il correspond à tous les états où il y a des rêves, c’est-à-dire à tous les rêves. Il y a donc la même signification que dans la traduction en français. (Il y a une erreur qui est montrée plus loin.)
Anglais pour « dans ces mondes subtils » : « in these subtle worlds »
« avec notre corps subtil ». Est-ce que : par « notre corps subtil » ou : en « notre corps subtil », serait mieux ? Est-ce que serait mieux aussi : parce que nous sommes alors en « notre corps subtil ». Anglais : « using our subtle body », en utilisant notre corps subtil.
Pour ce passage tel qu’il est, on aurait pu employer une tournure impersonnelle : C’est par l’état de rêve que l’on entre… on se déplace…
Le commentaire de ce texte de la vidéo est placé plus loin.

L’illustration qui correspond à ce passage montre d’abord un être humain schématisé, bleu, qui est allongé sur le dos : il dort. De sa bouche sort… un poisson bleu (dont le nom est raie) qui nage ! Pourquoi un poisson !? Est-ce que c’est à cause d’une des manières de se déplacer en rêve dans l’air, par la seule volonté ? Si oui, on aurait pu présenter cela avec un être humain. Et pourquoi bleu !? Et pourquoi faire sortir de la bouche !?

Sur l’illustration, derrière l’être allongé et la raie apparait un grand être humain schématisé dont on ne voit que le haut depuis le nombril. Il est vert clair en étant translucide et a les yeux ouverts. Au-dessus de lui, il y a des rayons blancs qui sont obliques car comme poussés par un petit vent et dont on ne sait pas s’ils descendent ou montent. Qu’est-ce qu’ils représentent ? Qu’est-ce que représente cet être ?
En même temps que lui apparait sur tout l’écran la vue d’une ville la nuit, c’est-à-dire qu’on en voit des lumières qui révèlent la présence de bâtiments et de routes. Quelle est l’explication ? Est-ce que sont évoqués des gens qui sortent de leur corps matériel en se retrouvant dans le monde de la réalité matérielle !?
Vers le centre de la vue de ville, il y a un très haut bâtiment étroit dont on ne voit pas les lumières mais des parties allongées en plusieurs couleurs, notamment du  rouge. Quelle est l’explication ?
En même temps que continue d’être visible tout ce qui précède, notamment la raie bleue nageante, une autre raie apparait, rose, nageante aussi, puis un autre poisson de forme commune, orange, qui nage, en ayant plusieurs mêmes formes superposées partiellement dans la longueur. Quelle est la signification ?
Puis, du corps allongé qui dort, sort une forme de couleur vert clair longue comme lui environ, qui est un gros poisson, un requin, sa tête étant tourné vers les pieds du dormeur. Quelle est l’explication ?
Les couleurs des poissons, dans l’ordre de leur apparition, sont, le bleu, le rose, l’orange et le vert clair. Est-ce qu’il y a un message à comprendre ?
Puis il n’y a plus que le corps allongé et le poisson orange qui nage avec des superpositions de lui-même dans la longueur.

Premièrement, dans le passage commenté ici de la vidéo, il est dit « les rêves », « le rêve ». Ce sont des généralités abusives, des erreurs, car tous les rêves ne sont pas produits par une sortie en corps vital dans le plan vital, etc., comme indiqué ci-après.
Lettres sur le Yoga, t. 2, XII, p. 155. « […] subconscient […] La nuit, bien des rêves incohérents viennent de ce monde ou plan. »
Même livre, p. 154. « Vous ne savez pas combien l’être naturel ordinaire vit dans le physique subconscient. C’est là que les mouvements habituels, mentaux et vitaux, sont emmagasinés, et c’est de là qu’ils remontent dans le mental de veille. […] N’étant plus autorisés à émerger librement à l’état de veille, ils remontent dans le sommeil, en rêves. »
Même livre, p. 156. « Ce que conserve le subconscient, c’est une masse d’impressions, non une masse d’images claires ou exactes, et celles-ci peuvent resurgir, comme dans les rêves, en un méli-mélo incohérent complètement distordu ou, dans l’état de veille, […]. »
Voici d’autres extraits montrant que tous les rêves ne sont pas produits par une sortie en corps vital dans le plan vital, etc. Ils proviennent du tome 2 de La Vie divine, chapitre 33 titré « L’illusion cosmique, mental, rêve et hallucination ».
P. 633. « […] il nous faut examiner, si sommairement que ce soit, la nature des phénomènes du sommeil et du rêve, le processus de leur genèse et leur provenance. […] la conscience intérieure n’est pas suspendue, […]. […] Ainsi se maintient dans le sommeil, près de la surface, un obscur élément subconscient qui sert de réceptacle ou de passages à nos expériences de rêve et qui est lui-même bâtisseur de rêves. Mais au-dessous il y a la profondeur et la masse du subliminal, la totalité de notre être et de notre conscience intérieurs et cachés, qui sont d’un tout autre ordre. Normalement, c’est une partie subconsciente en nous, intermédiaire entre la conscience et la pure inconscience, qui projette ses formations à travers cette couche superficielle, sous formes de rêves, de constructions marquées d’un apparent illogisme, d’une apparente incohérence. Beaucoup de ces rêves sont des constructions éphémères bâties sur des circonstances de notre vie présente, choisies en apparence au hasard et entourées de variations richement fantaisistes ; d’autres rappellent le passé, ou plutôt des circonstances et des personnes choisies dans le passé, comme point de départ d’édifices éphémères analogues. Il y a d’autres rêves du subconscient qui semblent fantaisie pure, sans aucune origine [P. 634.] ou base de ce genre ; […]. On commence à se douter qu’il pourrait y avoir derrière tout cela quelque chose de réel, et dont l’importance pratique n’est pas à négliger. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Le subconscient d’ailleurs n’est pas notre seul bâtisseur de rêves. […] [P. 635.] […] Ou, peut-être, la partie de notre mental qui demeure encore active dans le sommeil du corps est-elle entrée dans les domaines intérieurs de notre être, le mental subliminal, le vital subliminal, le physique subtil, […]. […] [P. 636.] […] Il est possible […] de devenir conscient plus profondément en notre être subliminal, et nous prenons alors conscience d’expériences sur d’autres plans de notre être ou même en des mondes supraphysiques auxquels le sommeil nous donne un droit d’accès secret. Une transcription de ces expériences nous parvient ; mais le transcripteur n’est pas ici le subconscient, c’est le subliminal, qui est aussi un grand bâtisseur de rêves. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Si le subliminal vient ainsi au premier plan de notre conscience de rêve, […]. […] [P. 637.] […] Les rêves subconscients constituent la masse de notre expérience de sommeil la plus commune, et ce sont ceux que nous nous rappelons d’ordinaire ; mais parfois le constructeur subliminal est capable d’influencer suffisamment notre conscience de sommeil pour imprimer ses activités sur notre mémoire de veille. Si nous développons notre être intérieur, si nous vivons plus intérieurement que ne le font la plupart des hommes, l’équilibre se trouve alors modifié et une plus vaste conscience de rêve s’ouvre devant nous ; nos rêves peuvent prendre un caractère subliminal et non plus subconscient, assumer une réalité et une signification. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Il est même possible de devenir pleinement conscient dans le sommeil […]. »

Deuxièmement, ce que les auteurs de la vidéo appellent « le subliminal » est indiqué, ce sont les « mondes subtils » (dans lesquels il est dit qu’on entre « en général par les rêves ») et les illustrations font comprendre ce que c’est. C’est le plan vital, et il y a probablement le sous-entendu que le plan mental en fait aussi partie.
C’est forcément une erreur car le vital de surface, c’est-à-dire le vital extérieur, d’un individu fait partie du plan vital, et son mental de surface fait partie du plan mental.
Par ailleurs, dans l’extrait ci-dessus de La Vie divine, page 635, il est parlé de l’« entrée dans les domaines intérieurs de notre être, le mental subliminal, le vital subliminal, le physique subtil », mais il n’est pas dit que les plans correspondants sont ce qui est appelé subliminal. L’« entrée » indiquée n’est pas synonyme de l’entrée dans le plan vital et le plan mental ou un autre.
De même, il est parlé « d’expériences sur d’autres plans » mais chacun de ceux-ci n’est pas appelé subliminal. Ce sont les « expériences » vécues qui permettent (lorsqu’elles sont mémorisées et prises en considérations) « de devenir conscient plus profondément en notre être subliminal ».
Lettres, t. 2, II, p. 29. « […] l’être intérieur est en grande partie subliminal et n’agit directement que dans un état de sommeil où ses mouvements sont ressentis comme des objets de rêve et de vision ; […]. » Ce mot « objets » correspond au contenu de rêves et de visions, pas à ceux-ci en eux-mêmes. (Il est dit « en grande partie » ? Qu’est-ce qu’est la petite partie ? Il semble que ce soit les effets produits par le subliminal et perçus par la conscience ordinaire de veille.)
Lettres, t. 2, VI, p. 91. « Conscience intérieure signifie mental intérieur, vital intérieur, physique intérieur, et derrière eux le psychique qui est leur être le plus profond. Mais le mental intérieur n’est pas le mental supérieur ; il est davantage en contact avec les forces universelles et plus ouvert à la conscience supérieure que le mental extérieur ou de surface, et possède un rayon d’action immensément plus profond et plus vaste ; mais il est essentiellement de la même nature. » C’est du « mental intérieur » et du « mental extérieur ou de surface » qu’il est dit qu’ils sont « essentiellement de la même nature ».
Entretiens 1955, la Mère, 6 avril 55. « Quand on rêve, on va très souvent dans son être subliminal, et alors les choses sont presque pareilles, et pas tout à fait pareilles ; il y a une grande ressemblance, et il y a tout de même une différence ; et généralement c’est plus grand. On a l’impression d’entrer dans quelque chose qui est plus vaste ; et par exemple, on a l’impression qu’on peut davantage, qu’on sait davantage, qu’on a un pouvoir et une clairvoyance qu’on n’a pas dans la conscience ordinaire ; on a l’impression en rêvant qu’on sait beaucoup plus de choses que quand on est éveillé. Non ? Ça n’arrive pas ? Tu n’as pas de rêves comme ça... quand on rêve et qu’on sait beaucoup, par exemple, sur les raisons secrètes des choses, sur ce qu’un mouvement exprime... tout ça, on a l’impression qu’on le sait. Par exemple, quand on rêve de quelqu’un, on sait mieux ce qu’il pense, ce qu’il veut, toutes ces choses, que quand on est en contact éveillé avec lui. Ça, c’est quand on est entré dans le subliminal. Très souvent on rêve dans le subliminal. »

Troisièmement, l’illustration semble ne rien montrer à propos du physique subtil.

Quatrièmement, dans la vidéo il est dit « en général ». Ce qui ne relève pas de cela est ce qui existe à l’état de veille, dont rien n’a été dit jusqu’alors dans la vidéo.

À 56:27 sur l’illustration, apparait un autre être humain schématisé, bleu, debout, vu de face depuis le dessous des genoux, yeux ouverts, bras le long du corps.L’être les écarte un peu, les mains étant ouvertes, paumes tournées vers le devant, pendant que l’être allongé et le poisson orange disparaissent.
Il est 56:29.

56:30. « Notre corps matériel est seulement une forme extérieure. »
Anglais : « Our material body is only an outer form. »
« corps matériel » : sujet traité dans quelques lignes.
Sur l’illustration où il y a l’être humain schématisé, bleu, vu de face, pour montrer ce qu’est un « corps matériel » il y a plusieurs images successives des systèmes nerveux, sanguin, digestif, puis du squelette, puis des muscles. Ça aurait dû être présenté dans le début de la vidéo 3.

56:39. « Un corps subtil invisible enveloppe le corps matériel. »
Anglais : « There is an invisible subtle body enveloping the material body. »
L’illustration montre un être humain schématisé, rose. (Pourquoi rose ?) Il a autour de lui une fine couche orange, puis une couche verte plus large et une couche kaki de plusieurs nuances qui est encore plus large. Ces couches ont une forme humaine très simplifiée, comme celle d’un cercueil en bois peint qui est dans un sarcophage en pierre de l’Égypte antique.
À propos du subliminal, est-ce qu’il est bien de faire un développement sur le « corps subtil invisible », de le présenter pour la première fois ? Non. (C’est le mental subliminal qui admet l’existence de corps subtils et qui s’intéresse au contenu des rêves, qu’il s’en occupe plus ou moins bien ou mal, mais, dans la vidéo à ce moment, il n’est pas parlé de la conscience ou de l’inconscience de ces corps subtils mais de leur existence.)
Par ailleurs, Sri Aurobindo emploie le nom « corps matériel ». Lettres, t. 2, XI, p. 143. « Les nerfs physiques font partie du corps matériel ». Il y a aussi ceci. Lettres, t. 2, p. 143. « L’expression "physique grossier" désigne le physique terrestre et corporel, tel que le mental sensoriel extérieur et les sens en ont l’expérience. Mais il ne constitue pas la totalité de la Matière. Il y a aussi un physique subtil qui contient une conscience plus subtile, […]. » Dans une présentation des parties de l’être humain, il faudrait employer le nom le plus précis.
Dans la vidéo, il est exprimé qu’il y a le corps physique grossier et que, autour de lui, il y a quelque chose. Il y a défaut à dire cela car ce qui est au centre des enveloppes est le psychique (qui a en son centre la parcelle divine). Ledit « corps matériel » ou corps physique grossier lui-même est une enveloppe. Lettres, t. 2, p. 143. « Oui — enveloppes est simplement un terme qui désigne les corps, parce que chacun est superposé à l’autre, agit comme un revêtement et peut être enlevé. Ainsi le corps physique lui-même est appelé l’enveloppe de nourriture, et quand il est rejeté cela s’appelle la mort. » Il y a « revêtement » du psychique.

Par ailleurs, il y a dans la vidéo quelque chose qui est un défaut dans l’expression sans être une erreur car les auteurs montrent peu après qu’ils savent ce que voici. Qu’on tienne compte ou non du psychique, il n’y a pas, autour du corps « physique grossier », une enveloppe comme un vêtement qui serait posé par-dessus lui, puis un autre vêtement et encore un autre. Il y a d’abord le centre qui est le psychique (avec l’âme en son centre), qui a une première enveloppe qui est la mentale. Puis le psychique avec son enveloppe mentale prend une autre enveloppe, qui est la vitale. Puis une autre enveloppe est prise, celle du corps physique grossier (en commençant par presque rien, puisque c’est moins qu’un embryon). Chacune de ces enveloppes est prise lorsque le psychique est dans le plan correspondant. Lettres sur le Yoga, t. 2, V, p. 73 et 74. « Car normalement, après la dissolution du corps physique, l’être vital et sa personnalité ne subsistent que quelque temps ; ensuite, l’être vital passe dans le plan vital où il demeure jusqu’à ce que l’enveloppe vitale soit dissoute. Puis on passe dans l’enveloppe mentale vers un monde mental ; mais finalement l’âme quitte aussi son enveloppe mentale et va vers son lieu de repos. […] il y a une dissolution des parties mentales et vitales comme des parties physiques et l’âme, en renaissant, revêt un nouveau mental, une nouvelle vie et un nouveau corps, […]. » Ces derniers mots « mentales », « vitales » et « physiques » sont au pluriel car chaque plan a des sous-plans. (C’est ce qui fait que chaque plan ne se termine pas soudainement là où commence un autre très différent. C’est notamment ce qui fait qu’il y a des végétaux qui sont carnivores et au moins un animal actuel qui ressemble à une plante : l’anémone de mer. Livre : L’Agenda de Mère, t. 2, 5 aout 61, p. 335 et 336 : « […] le sommeil […] le corps […] tout ce qu’il y a de plus matériel dans le vital reste là ».)
Le corps « physique grossier » est imbriqué dans le corps physique subtil. Lettres, t. 2, XIII, p. 162, « […] comme le corps subtil pénètre le corps grossier et qu’ils s’entremêlent, […]. » Lettres, t. 2, XI, p. 143. « Les nerfs physiques font partie du corps matériel, mais ils s’étendent jusqu’à pénétrer le corps subtil, et il y a une connexion entre les deux. »
L’ensemble du corps physique grossier et du corps physique subtil est imbriqué dans le corps vital. Et pareil pour l’ensemble de cela dans le corps mental.
Dans une vidéo, pour que le spectateur puisse comprendre d’où viennent ces enveloppes successives, il faudrait présenter leurs prises successives lors de l’incarnation du psychique dans une nouvelle vie sur Terre et, pour cela, il faudrait avoir présenté le psychique avant. Encore avant et, en pratique, dans une autre vidéo qui serait censée visionnable avant, il faudrait avoir présenté le phénomène de l’involution d’avant le début de l’apparition du monde matériel, phénomène au cours duquel furent formés successivement des plans (avec leurs sous-plans) et qui fut suivi par le phénomène de l’évolution avec, chaque fois que celle-ci produisit quelque chose suffisamment prêt, la manifestation successive des plans, jusqu’au moment récent où Sri Aurobindo et la Mère incarnés purent, à cause de ce qu’ils étaient, entrer en contact avec le plan supramental et en faire commencer la manifestation. Ainsi l’on pourrait comprendre d’où viennent les enveloppes.
Concernant la représentation graphique de cela, il y a dans la vidéo la conception ordinaire où l’enveloppe mentale a une certaine taille, où l’enveloppe vitale est moins large et où le corps grossier est encore moins large. C’est ainsi que, finalement, lorsqu’on ne tient pas compte du processus de prises successives d’enveloppes et qu’on tient compte aussi du physique subtil, le corps « physique grossier » peut être représenté graphiquement comme ayant autour de lui, d’abord un vêtement de physique subtil, puis un vêtement de vital puis un vêtement de mental. Que vaut cette représentation graphique ordinaire ? On peut sentir autour de soi, en plusieurs moments, des phénomènes différents sans que l’on sache le nom de l’espace occupé par eux. C’est après que l’on donne un nom (si l’on veut).
La citation suivante suffit à montrer que la représentation graphique ordinaire est bonne. L’Agenda de Mère, t. 1, 4 novembre 58. « On s’en va par extériorisations successives, dans des corps ou des mondes de plus en plus subtils. […] Pour donner une autre image, on peut dire que le corps physique est au centre – c’est le plus matériel et le plus condensé, et aussi le plus petit –, et les corps intérieurs plus subtils débordent de plus en plus ce corps physique central : ils passent au travers en s’étendant de plus en plus loin, comme une eau qui s’évapore d’un vase poreux et forme une sorte de buée tout autour. Et plus la subtilité est grande, plus l’extension tend à rejoindre celle de l’univers : on finit par s’universaliser. »
La Mère indiqua que « le corps physique est au centre » car, dans l’entretien, elle parlait des extériorisations successives faites par un être humain vivant, et il en est de même dans la vidéo, et aussi parce qu’elle employait une « image » afin de tenter de faire comprendre quelque chose. Mais puisque le sujet de la vidéo est la présentation des diverses parties d’un être humain, il aurait fallu être précis et présenter le corps grossier comme étant lui-même une enveloppe. Ne pas le faire est considéré ici comme un défaut, pas comme une erreur, seulement parce qu’il y a cette parole de la Mère.
Par ailleurs, dans la citation le mot « corps intérieurs » est employé notamment à propos d’une « extension » qui « tend à rejoindre celle de l’univers : on finit par s’universaliser ». Ce passage est commenté plus loin.

56:47. « Les chakras ou les centres de conscience sont situés dans ce corps subtil et non dans le corps matériel. »
Anglais : « The chakras or the centres of consciousness are located in this subtle body, not in the material body ».
Il aurait fallu dire corps physique grossier pour distinguer du corps physique subtil.
Sur l’illustration, un petit rond blanc lumineux représentant un chakra est placé au-dessus de la tête quoique moins haut que les fois précédentes puisque le bord extérieur de sa luminosité du bas touche le sommet de la tête. Il n’y a pas de petit rond blanc à ce sommet. Il y a les autres chakras, celui dit du cœur étant trop haut. Par ailleurs, puisque ces chakras sont dans le corps subtil à des niveaux qui sont dans le corps humain il est compréhensible que l’on ne montre plus le corps physique grossier de l’être humain schématisé, rose. On s’attend alors à voir en entier un corps orange dont une fine couche était visible avant. Or, ce qui est montré est une forme rouge dont une fine bande extérieure est brune, sans rouge sur les bras, avec, autour, la même fine bande orange. Que comprendre ? Est-ce qu’il y a une erreur ? Quoi qu’il en soit, sur cette forme rouge les chakras apparaissent, représentés par de petits ronds blancs lumineux, et il n’y en a pas au sommet de la tête mais il y en a un qui est un peu au-dessus. Celui du « cœur » est trop haut. Il n’est pas fait de distinction entre le centre émotif et le psychique mais c’est peut-être correct. Il n’y a pas de chakras sous le centre physique. Puis, à 56:57, tous disparaissent.

56:58. « Le corps subtil est composé du physique subtil et des enveloppes vitales et mentales [vitale et mentale]. »
Anglais : « The subtle body is composed of subtle physical, vital and mental sheaths ». Selon cet anglais, il n’aurait pas fallu mettre « vitales » et « mentales » au pluriel. (Faudrait-il placer le pluriel pour évoquer l’existence de sous-plans à chaque plan ? Que se passe-t-il dans la réalité à ce sujet ?)
Sur l’illustration, la forme rouge et la fine couche orange qui est autour sont recouvertes, remplies, de roues dentées de plusieurs tailles et qui tournent. Est-ce qu’il est correct de les représenter dans le corps subtil ou est-ce qu’il y a une erreur ? Dans la vidéo, à « physique subtil », cet ensemble sort de sa place et se retrouve à gauche sur l’écran, à l’extérieur de la forme la plus large (qui est de couleur kaki de plusieurs nuances). Alors, là où il n’y avait qu’une couche verte qui représente le vital apparait en entier cette enveloppe vitale, globalement verte mais avec des nuances, et avec deux éclairs horizontaux mouvants. À « vitales [vitale] », elle reste à sa place, centrale sur l’écran, alors que, à « mentales [mentale] », l’enveloppe mentale se déplace vers la droite de l’écran. Elle est de couleur kaki avec des lignes de 0 et de 1 qui descendent.
À propos du subliminal, est-ce qu’il est bien de présenter cela pour la première fois ?

57:09. « C’est par le moyen de l’une de ces enveloppes que nous nous déplaçons dans les mondes ou plans de conscience correspondants. »
Une extériorisation, volontaire ou souvent involontaire pendant le sommeil, fait que l’on se retrouve à un moment être avec au maximum son enveloppe vitale dans le monde vital, puis, en sortant de celle-ci, dans son enveloppe mentale dans le monde mental.
Sur l’illustration, les enveloppes du physique subtil et du mental disparaissent, laissant l’enveloppe vitale dont la forme devient celle d’un œuf, petit bout en bas, avant de reprendre une forme humaine très simplifiée, comme celle d’un cercueil en bois peint qui est dans un sarcophage en pierre de l’Égypte antique. Durant ce temps apparaissent des poissons qui nagent et la vue urbaine la nuit avec ses lumières, comme au moment 56:08.

Le passage qui commence à 56:29 et qui se termine juste avant 57:09 sert à expliquer la phrase qui commence à 56:18, c’est-à-dire à expliquer comment « Dans le rêve nous nous déplaçons dans ces mondes subtils avec notre corps subtil ». La conclusion est la phrase commentée ici. Il y est parlé des « mondes ou plans de conscience » qui correspondent à certaines enveloppes.
Quel est le lien avec le subliminal ? Le seul qui apparait dans la vidéo est que, à 56:08, « ces mondes subtils » sont appelés « subliminal ». Or, comme déjà dit, c’est forcément une erreur car le physique grossier d’un individu fait partie du plan physique, son vital de surface fait partie du plan vital, et son mental de surface fait partie du plan mental.
Tout le passage qui commence à 56:08 par « C’est en général par les rêves que nous entrons dans le subliminal » n’apporte rien pour montrer ce qu’est ce dernier mais apporte plusieurs erreurs.

Avant de prendre connaissance de la suite de la vidéo, voici deux citations extraites de La Vie divine.
P. 635. « […], en fait, dans ce que nous appelons sommeil sans rêves, nous avons pénétré une couche plus profonde et plus dense du subconscient, un état trop absorbé, […] Ou, peut-être, la partie de notre mental qui demeure encore active dans le sommeil du corps est-elle entrée dans les domaines intérieurs de notre être, le mental subliminal, le vital subliminal, le physique subtil, et y est-elle perdue pour tout rapport actif avec nos régions superficielles. Si nous ne sommes pas encore très avancés dans les profondeurs de ces régions, le subconscient de surface – qui est notre état de veille au sein du sommeil – enregistre quelque chose de notre expérience dans ces profondeurs. Mais il la transcrit à sa manière, qui est souvent marquée par des incohérences caractéristiques, et toujours, même en cas de parfaite cohérence, déformée ou moulée en des formes tirées du monde de l’expérience de veille. Si nous pénétrons plus profondément […] couche subconsciente […]. Il est possible aussi de devenir plus conscient plus profondément en notre être subliminal, et nous prenons alors conscience d’expériences sur d’autres plans de notre être ou même dans des mondes supraphysiques auxquels le sommeil nous donne un droit d’accès secret. Une transcription de ces expériences nous parvient ; mais le transcripteur n’est pas ici le subconscient, c’est le subliminal, qui est un plus grand bâtisseur de rêves. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Si le subliminal vient ainsi au premier plan de notre conscience de rêve, il se produit parfois une activité de notre intelligence subliminale : le rêve devient une série de pensées, dont la forme est souvent vivante ou étrange, des problèmes sont résolus que notre conscience de veille n’aurait pu résoudre, des avertissements, prémonitions, indications quant à l’avenir, rêves véridiques remplacent l’incohérence subconsciente ordinaire. Il peut se former aussi une construction d’images symboliques, les unes de caractère mental, d’autres de nature vitale : les premières sont précises en leurs formes, claires en leur signification ; [P. 637.] les secondes sont souvent complexes et déconcertantes pour notre conscience de veille, mais, si nous en pouvons saisir la clé, elles révèlent leur propre sens et leur système particulier de cohérence. Enfin peut apparaitre ce qui a été enregistré de choses vues ou éprouvées par nous sur d’autres plans de notre être propre, […] ; cela exerce quelquefois, comme les rêves symboliques, une forte influence sur notre propre vie intérieure ou extérieure ou sur celle d’autrui, révèle des éléments de notre être mental et vital ou du leur, ou décèle des influences qu’ils ont subies et dont notre moi de veille est totalement ignorant. Mais les rêves n’ont pas toujours cette portée et sont parfois les simples témoins d’autres systèmes de conscience organisés et indépendants de notre existence physique. Les rêves subconscients constituent la masse de notre expérience de sommeil la plus commune, et ce sont ceux que nous nous rappelons d’ordinaire ; mais parfois le constructeur subliminal est capable d’influencer suffisamment notre conscience de sommeil pour imprimer ses activités sur notre mémoire de veille. » (Fin de citation.) (Dans le début, à « dans les profondeurs de ces régions », ce dernier mot désigne le « subconscient » et « le mental subliminal, le vital subliminal, le physique subtil ».)
P. 639 et 640. « Le sommeil, comme l’extase [la transe. Anglais : « trance ».] nous ouvre la porte du subliminal, car dans le sommeil, comme dans l’extase [la transe. Anglais : « trance ».] nous passons par-derrière le voile de la personnalité de veille limitée, et c’est derrière ce voile que le subliminal a son existence. Mais nous recevons les témoignages de notre expérience de sommeil à travers le rêve et sous les formes du rêve, et non pas en cette condition qu’on pourrait appeler une veille intérieure et qui est la forme la plus accessible de l’état d’extase [de transe. Anglais : « trance ».], ni par les clartés d’une vision supranormale, ou par d’autres moyens de communication plus lumineux et concrets que développe la cognition intérieure subliminale quand elle entre en commerce conscient, habituel ou occasionnel, avec notre moi de veille. Le subliminal, avec le subconscient comme annexe – car le subconscient fait aussi partie de l’entité "derrière-le-voile" – voit les [est le voyant des. Anglais : « is the seer of ».] choses intérieures et les expériences supraphysiques ; le subconscient superficiel [de la surface. Anglais : « the surface subconscious ».] n’est qu’un transcripteur. C’est pour cette raison que l’Upanishad décrit l’être subliminal comme le Moi du Rêve, parce que c’est normalement [Anglais : « normally ».] dans les rêves, les visions, les états absorbés d’expérience intérieure que nous entrons en lui et participons à ses expériences – […] »

Suite de la vidéo.
57:21. « Le corps subtil est une formation individuelle. »
Sur l’illustration réapparaissent l’enveloppe physique subtile, rouge mais sans roues dentées, l’enveloppe vitale, verte, et l’enveloppe mentale, kaki, et il y a momentanément un quatrième corps, presqu’invisible dont on ne sait pas ce qu’il représente sauf qu’il n’est pas le corps grossier, rose, du début. Il ne fut pas bien de faire apparaitre ce quatrième corps sans l’avoir présenté avant. S’il représente le corps grossier, pourquoi le faire apparaitre un très bref instant à ce moment ? Toutes les formes se superposent, s’emboitent, faisant un corps rouge avec des couches autour de lui.
Ce passage est le début d’une nouvelle partie (interne à celle qui est titrée « L’être intérieur : le moi subliminal »).

57:27. « Le subliminal s’étend au-delà pour former une enveloppe circumconsciente. »
Anglais : « The subliminal extends beyond these sheaths and form a circumconscient envelope », Le subliminal s’étend au-delà de ces enveloppes pour former une enveloppe circumconsciente.
Le mot français « circumconsciente » et le mot anglais « circumconscient » sont formés pareillement. Il y a deux parties et les deux viennent de la langue latine. La deuxième partie, « consciente » en français, ne pose pas de problème de compréhension. La première, « circum », signifie rond. La signification du mot est donc : conscience en rond ou conscience ronde, ce qui semble correspondre à : conscience autour.
Ici, il est considéré que l’emploi du mot « enveloppe » est un défaut et c’est montré plus loin.
Dans le passage qui commence à 56:08, « le subliminal » est défini comme étant des « mondes subtils », ceux dans lesquels il est dit qu’on entre « en général par les rêves ». Il est dit aussi qu’on y entre « avec notre corps subtil ». Ici, c’est ce dernier qui est désigné par le nom « subliminal ». Une deuxième définition est donc employée dans la vidéo, sans qu’elle soit annoncée comme étant telle.
Les auteurs de la vidéo pensent avoir montré avant ce qu’est le subliminal et ils s’occupent désormais d’en présenter ce qu’ils considèrent comme une extension mais, objectivement, ils n’ont rien présenté avant de ce qu’est le subliminal.
L’illustration finit par montrer l’ensemble des corps emboités qui est dans une sphère. À son équateur, la distance entre le bord extérieur de cet ensemble de corps et chacun des deux bords extérieurs visibles de la sphère est presqu’égale à la largeur de cet ensemble de corps emboités. Dans cette sphère, il y a des bandes horizontales colorées qui touchent son bord extérieur là où chacune est placée. Les limites entre elles sont aux niveaux environ, du centre physique, du cou, et du haut de l’ensemble de corps emboités. Ces bandes représentent diverses parties de l’être : physique, vitale, mentale, et ce qui est au-dessus. De la couleur violette apparait dans la moitié inférieure de la sphère, et du bleu dans l’autre.

57:41. « C’est à travers cette enveloppe que la conscience du monde extérieur entre dans la conscience intérieure [conscience individuelle]. »
Anglais. « It is through this envelope that the external world consciousness enters into individual consciousness ». Donc, bonne traduction sauf pour la fin : conscience individuelle.
Il y a la répétition du défaut qui est dans le passage qui commence au moment 57:27, qui avait été annoncé mais dont l’explication avait été reportée à plus loin. Elle est plus loin.
Les auteurs pensent avoir présenté avant ce qu’est le subliminal : les enveloppes autres que celle du corps physique grossier, mais, objectivement, c’est la première fois depuis le début de la partie qui est titrée « L’être intérieur : le moi subliminal » qu’il y a des informations sur le contenu de ce qui est appelé « subliminal » quoique ce soit seulement à propos du circumconscient.
Il y est parlé de « la conscience du monde extérieur » qui « entre » « dans la conscience intérieure [conscience individuelle] » et la signification de cela n’apparait pas immédiatement. Il semble que ça signifie que « C’est à travers » le circumconscient qu’il y a contact entre la conscience individuelle et le « monde extérieur », et que celui-ci est donc pris en conscience par celle-ci.
L’illustration qui va avec la phrase de la vidéo montre d’abord la sphère et, près des deux bords verticaux de l’écran, six petites flèches horizontales qui sont, les deux du haut : jaune, les deux d’en-dessous : vertes, les deux du bas : rouges. Puis elles avancent en se multipliant pour toucher le bord de la sphère, puis elles entrent dedans, et elles avancent, les jaunes vers la tête, les vertes vers le tronc, les rouges vers les jambes, et elles vont jusqu’à placer leur pointe dans l’une ou l’autre des enveloppes (et pas dans le corps physique grossier puisqu’il n’est pas représenté). Est-ce que chaque flèche représente un morceau de ladite « conscience du monde » qui existerait en tant que telle et qui chercherait à entrer… pour obliger ladite « conscience intérieure [conscience individuelle] » à le prendre en compte, à le prendre en conscience ? Si oui, ça ne tient pas debout.


57:54. « Cette enveloppe est entourée par l’océan du mental, vital et conscience physique universel [universels]. »
À ce dernier mot, il faut le pluriel car l’anglais est ceci : « This envelop [envelope] is surrounded by the ocean of the universal mind, universal vital and universal physical consciousness ». On pourrait aussi répéter trois fois le mot universel.
C’est la troisième fois qu’il y a le défaut d’employer le mot « enveloppe » pour le circumconscient. L’explication de cette affirmation est plus loin.
L’illustration montre un allongement des bandes horizontales colorées internes à la sphère (qui sont aussi sur l’ensemble d’enveloppes qui est dedans) et ça forme momentanément une sorte de grande sphère très aplatie qui remplit l’écran, avant de s’étendre encore horizontalement, c’est-à-dire pas vers le haut ou le bas, sortant des bords verticaux de l’écran.
Selon la phrase de la vidéo et selon les éléments représentatifs qui y sont employés, il y a erreur à montrer une extension des bandes individuelles alors que c’est le contraire qui existe, en pouvant être exprimé par des bandes représentatives des plans dans lesquelles arrivent des humains. Par contre, l’illustration pourrait correspondre à une extension du circumconscient mais il n’est pas parlé de cela dans la vidéo à ce moment.

58:09. « L’enveloppe circumconsciente »
Anglais : « The circumconscient envelope ».
C’est la quatrième fois que ce mot « enveloppe » est employé à propos du circumconscient. Puisque c’est la dernière fois, voici la démonstration qu’il y a un défaut à employer ce mot à propos du circumconscient car il n’est pas une « enveloppe » comme le sont les enveloppes de physique grossier, de physique subtil, etc…

La vie divine, t. 2, chapitre 38, p. 804 et 805. « Le subliminal est séparé du cosmique par une limitation provenant des enveloppes subtiles de notre être, ses enveloppes mentale, vitale, physique subtile, tout comme la nature superficielle est séparée de la Nature universelle par le fourreau physique grossier, le corps ; mais le mur qui l’entoure est plus transparent, c’est une palissade plutôt qu’un mur. Le subliminal a en outre une formation de conscience qui se projette au-delà de toutes ces enveloppes et forme une partie de lui-même environnante, circumconsciente, à travers quoi il reçoit les contacts du monde, peut prendre conscience d’eux et s’en occuper avant même qu’ils n’entrent. »
Anglais d’une partie : « The subliminal has besides a formation of consciousness which projects itself beyond all these sheaths and forms a circumconscient, an environing part of itself, […]. »
(Le mot « peut » qui est dans la fin de la citation correspond notamment, après avoir pris conscience de quelque chose et l’avoir considéré mauvais, à le refuser, le repousser, le rejeter.)
Il n’est pas dit que le subliminal « se projette au-delà de » lui-même.
Il est dit que le circumconscient est une partie du subliminal, en fait « partie ».
Il n’est pas dit que le circumconscient soit seulement « au-delà de toutes ces enveloppes », « enveloppes mentale, vitale, physique subtile ».
Il n’est pas dit que le subliminal soit celles-ci.
Il est dit que le circumconscient est une « formation de conscience » du subliminal, et qu’elle « se projette au-delà de toutes les « enveloppes mentale, vitale, physique subtile ».
Il n’est pas dit à ce moment que le circumconscient soit une enveloppe. Il n’en est pas une qui est prise au cours de l’incarnation du psychique lorsque celui-ci traverse les plans. Le circumconscient n’est pas une telle enveloppe. Il est une « formation de conscience ».
(Puisqu’elle est faite par un individu, elle est forcément individuelle. Lettres, t. 2, VII, p. 98. « La conscience environnante n’est pas un monde, c’est une chose individuelle. »)

Lettres, t. 2, VII, p. 97. « L’individu ne se limite pas au corps physique – […]. […] une conscience qui entoure le corps mais fait partie de soi, fait partie de l’être individuel et à travers laquelle on est en contact avec les forces cosmiques et avec d’autres êtres. J’ai appelé cette conscience la conscience environnante ».
Il est parlé de « conscience », mot qui correspond à « formation de conscience ».
Une « conscience qui entoure le corps », qui est autour de lui = circumconscient, conscience autour, conscience en rond.

Lettres, t. 2, XII, p. 151 et 152. « […] la conscience environnante [Renvoi à une note de bas de page :] 72    que nous transportons partout avec nous et par laquelle nous communiquons avec la Nature extérieure, […]. »
Il est parlé de « conscience ».

Lettres, t. 6, « La transformation du subconscient et de l’inconscient », p. 219 et 220. « Ces envies et ces désirs sont de vieilles habitudes du physique qui lui sont venues de la Nature universelle, et qu’il a acceptées en les considérant comme une partie de lui-même et de sa vie. Quand ces choses sont rejetées par la conscience de veille, elles essaient de se réfugier dans le subconscient ou dans ce que l’on peut appeler la conscience environnante, et de là font pression sur la conscience en tentant de recouvrer leur emprise ou simplement de revenir pendant quelque temps. Si elles sont dans le subconscient, elles émergent le plus souvent dans les rêves, mais elles peuvent aussi surgir dans la conscience de veille. Si elles viennent d’alentour, elles prennent la forme de suggestions mentales, d’impulsions, ou d’une vague pression agitée ou gênante. C’est probablement cette pression environnante que vous sentez. […] Par conscience environnante, j’entends quelque chose que chaque individu porte autour de lui, hors de son corps, même lorsqu’il n’en est pas conscient, par quoi il est en contact avec les autres et avec les forces universelles. C’est à travers cette conscience que passent les pensées, les sentiments, etc., des autres avant d’entrer en nous, à travers elle aussi que les vagues de la force universelle : désir, sexe, etc., pénètrent en nous et prennent possession du mental, du vital ou du corps. »
Il est parlé de « conscience ».

Lettres, t. 2, VII, p. 98. « L’homme transporte avec lui une conscience environnante (que les théosophes appellent l’aura) […]. »
Il est parlé de « conscience ».
Dans l’occultisme occidental, le nom aura désigne une enveloppe, souvent pour ne pas dire toujours. Elle est présentée comme ayant au moins une enveloppe entre elle et le corps grossier. Des extensions déterminées de ce qui, pour Sri Aurobindo, est le circumconscient sont aussi considérées comme étant des enveloppes.
Même s’il existait, dans l’occultisme occidental, au moins un groupe d’individus où le mot aura n’était pas employé pour désigner une enveloppe mais pour ce qu’indiqua Sri Aurobindo, puisque c’est le contraire qui apparait fréquemment, les personnes intéressées par Sri Aurobindo et la Mère ne devraient pas employer ce mot pour désigner le circumconscient mais seulement ce dernier mot.


Ici est la fin de la démonstration que le circumconscient n’est pas une « enveloppe » comme le sont les enveloppes de physique grossier, de physique subtil, etc…

Par ailleurs, il y a au moins une fois où Sri Aurobindo employa le mot enveloppe à propos du circumconscient.
La Vie divine, t. 2, p. 805. « Le subliminal est capable d’agrandir indéfiniment cette enveloppe circumconsciente et d’élargir de plus en plus sa projection de lui-même dans l’existence cosmique qui l’environne. » Original en anglais. « The subliminal is able to widen indefinitely this circumconscient envelope and more and more enlarge its self-projection into the cosmic existence around it. »
Dans la phrase où il y a ce mot « enveloppe », il est redit que le circumconscient est une autoprojection du subliminal, une « projection de lui-même ».
Ce circumconscient étant autour, on peut dire qu’il enveloppe, qu’il est une enveloppe. Mais ce mot n’a alors pas la même signification que pour les enveloppes de physique grossier, de physique subtil, etc…
Pour marquer la différence entre celles-ci et le circumconscient, il est ici considéré qu’il ne faudrait jamais employer le mot enveloppe pour le circumconscient.
C’est seulement à cause de cet emploi du mot enveloppe par Sri Aurobindo que l’emploi de ce mot dans la vidéo est ici dit être un défaut, pas une erreur.

Voici un développement à propos du circumconscient et d’enveloppes.

Lettres, t. 2, XI, p. 141. « […], je puis vous donner deux exemples tirés de deux pôles d’expérience opposés : l’un concerne les phénomènes les plus extérieurs et montre comment l’intérieur s’ouvre à la perception des forces universelles ; l’autre […]. Prenez la maladie. Si nous vivons seulement dans la conscience physique extérieure, d’habitude nous ne savons pas que nous allons tomber malades avant que les symptômes de la maladie ne se déclarent dans le corps. Mais si notre conscience physique intérieure est développée, nous percevons une atmosphère subtile environnante et nous pouvons sentir les forces de la maladie venir vers nous à travers elle, nous les sentons même à distance et, si nous avons appris à le faire, nous pouvons les arrêter par la volonté ou autrement. Nous avons aussi, autour de nous, la sensation d’une enveloppe physique-vitale ou nerveuse qui rayonne autour du corps et le protège, et nous pouvons sentir les forces adverses essayer de la percer ; nous pouvons alors intervenir, les arrêter ou renforcer l’enveloppe nerveuse. Ou nous pouvons sentir les symptômes de la maladie — d’une fièvre ou d’un rhume, par exemple — dans l’enveloppe physique subtile, avant qu’ils ne se manifestent dans le corps grossier, et les y détruire, les empêcher de se manifester dans le corps. Prenez maintenant […].
Selon cela, il y a le « corps grossier », qui est dans une « enveloppe physique subtile » qui le déborde, et il y a une « enveloppe physique-vitale ou nerveuse », puis une « atmosphère subtile environnante » qui est surement le circumconscient.
Le mot « atmosphère » n’est pas un synonyme du mot enveloppe. Il correspond à « conscience », à « formation de conscience ».
Pour l’« enveloppe physique-vitale ou nerveuse » et pour l’« atmosphère » qu’est le circumconscient, à propos de « forces universelles » il est parlé des « forces de la maladie » et des « forces adverses », (qui ont des éléments communs).
Pour « l’enveloppe physique subtile », il est parlé des « symptômes de la maladie — d’une fièvre ou d’un rhume, par exemple ». La maladie est déjà rentrée suffisamment pour provoquer des symptômes en cette enveloppe (mais pas encore dans le corps grossier).
Les deux enveloppes indiquées ainsi que le circumconscient servent (notamment) de protection s’ils sont en état de pouvoir le faire, soit spontanément sans que la conscience de veille en soit consciente, soit par effet d’une décision prise en conséquence de la conscience de ce qui se passe.
Dans ce texte de Sri Aurobindo, il n’est pas parlé de l’enveloppe vitale et de la mentale car ce n’était pas le sujet traité.

Lettres, t. 6, « La transformation du physique », X, p. 174. « Toutes les maladies passent par l’enveloppe nerveuse (ou vitale-physique) du corps subtil avant d’entrer dans le physique. »
Lettres, t. 6, p. 175. « Il y a, autour du corps, une sorte de protection que nous appelons l’enveloppe nerveuse ; si elle conserve sa résistance et refuse de laisser entrer la force de maladie, on peut rester en bonne santé même au milieu d’une épidémie, peste ou autre ; si l’enveloppe est percée ou faible, la maladie peut pénétrer. »

À propos de ladite « enveloppe physique-vitale ou nerveuse » (p. 141), voici un texte.
Lettres, t. 2, XI, p. 143, citation complète. « C’est ce qui est appelé l’enveloppe nerveuse entourant le corps. Vous voyez probablement le soûkshma et l’enveloppe nerveuse en même temps. Le soûkshma déha contient le sthoûla déha [Renvoi à une note de bas de page :] 65, mais il n’est pas enfermé dans ses limites. » Note de bas de page : « 65. Soûkshma : subtil ; soûkshma déha : corps subtil ; sthoûla déh : corps grossier. »
Dans l’hypothèse où ces traductions soient bonnes et en les employant, la phrase signifie ceci : Vous voyez probablement le subtil et l’enveloppe nerveuse en même temps. Le corps subtil contient le corps grossier, mais il n’est pas enfermé dans ses limites.
Selon ce texte, il y a, en considérant des couches, le corps grossier, puis le physique subtil puis « l’enveloppe nerveuse ». C’est conforme à la citation ci-dessus de la p. 141.

Voici maintenant un texte à propos du mot « circumconscient » employé le 5 aout 61 par la Mère et Satprem, et à propos des enveloppes. (La Mère parla d’un évènement vécu à Paris lorsqu’elle y habitait.)

Livre : L’Agenda de Mère, tome 2, 5 aout 61.
« [Satprem :] Un autre point de détail. Sri Aurobindo parle à plusieurs endroits d’un "circumconscient" (" environmental consciousness") et il dit que c’est par là que se font les contacts avec le monde extérieur. Est-ce synonyme du "physique subtil", de l’enveloppe subtile ? Qu’est-ce que c’est que ce circumconscient ?
[La Mère :] C’est la conscience environnante, n’est-ce pas.

Est-ce qu’en français ce n’est pas ce qu’on appelle le "milieu" ?
Non, le milieu n’est pas une chose personnelle.
Il en parle comme d’une chose personnelle ?

Oui, il y a un subconscient, un conscient, un subliminal et il y a un circumconscient.
Oh !

Il faudrait peut-être que je t’amène le passage où il en parle.
Oui, parce que je ne comprends pas très bien.

N’est-ce pas, le physique subtil déborde de beaucoup le corps. Puis vient ce que Théon appelait "le sous-degré nerveux", c’est-à-dire l’intermédiaire entre ce physique subtil et le vital. Et cet intermédiaire agit comme une protection : s’il est en équilibre et harmonieux, fort, il vous protège – il vous protège même physiquement –, par exemple, de la contagion des maladies, même des accidents. J’en ai eu l’expérience quand j’habitais au Val-de-Grâce. C’était l’année où j’avais résolu que j’aurais l’union avec l’être psychique et j’étais du matin au soir, et du soir au matin concentrée là-dessus. J’allais passer tous les jours quelque temps au jardin du Luxembourg (c’était tout à côté), mais pour cela il fallait descendre toute la rue du Val-de-Grâce, puis traverser le boulevard Saint Michel, et là : tramways, voitures, omnibus, tout le tremblement. Moi, je restais dans ma concentration, et une fois, en traversant, j’ai senti un choc, à peu près à cette distance de mon corps (un peu plus que le bras étendu) et spontanément, j’ai sauté en arrière, juste assez pour que le tramway passe – je n’avais rien entendu. J’étais tout absorbée, n’est-ce pas, et sans cela j’étais sûrement dessous – avec cela, j’ai juste sauté, et le tramway a passé. Alors j’ai compris que c’était quelque chose de tout à fait concret. C’était tout à fait concret parce que j’ai senti un choc : pas l’idée du danger, mais un choc matériel.
Alors c’est vrai. Tant que cette enveloppe est forte et pas abîmée, on est protégé ; mais par exemple, si on se fatigue trop, si on s’inquiète, si on s’agite – tout ce qui amène un désordre dans l’atmosphère –, ça fait comme s’il y avait des trous, et n’importe quoi peut entrer.
Peut-être est-ce cela dont Sri Aurobindo parle ?
Mais ce n’est pas le physique subtil ?
C’est juste autour du physique subtil.

Il y a d’abord le physique subtil, et après le circumconscient ?
Oui, le physique subtil, il est visible – il est visible. Tu sais, quand il fait très chaud, il y a des espèces de vibrations de chaleur : c’est cela, le physique subtil. C’est l’une des formes du physique subtil.

Mais le physique subtil, c’est juste là (Mère fait un geste à fleur de peau). Il y a des gens qui sont sensibles dans le physique subtil : on approche sa main et ils le sentent tout de suite. Il y en a d’autres qui ne s’en aperçoivent pas ! Cela dépend de la sensibilité du physique subtil. Et ça [le circumconscient], c’est juste autour, c’est comme une enveloppe. C’est comme une enveloppe et si elle n’a pas de déchirures, c’est une magnifique protection [Renvoi à une note de bas de page :] 1. Et cela ne dépend d’aucune raison spirituelle ou intellectuelle : cela dépend d’une harmonie avec la Nature et la Vie ; c’est une sorte d’équilibre dans l’être matériel. Quand cette enveloppe est forte, les gens se portent presque toujours bien et ils réussissent dans ce qu’ils font – pas des réussites intellectuelles, mais ils font un travail et cela vient bien, ils veulent rencontrer quelqu’un et ils le rencontrent. Des choses de ce genre.
Ce doit être cela, le circumconscient.
C’est à travers cette enveloppe que l’on entre en contact avec les autres ?
Ah ! oui, je pense bien ! Quand on est sensible, mon petit, si on est dans une foule, serrés les uns contre les autres, ça devient intolérable à cause de cela – c’est mélangé, alors c’est horrible. On a un sentiment d’intrusion suffocante comme si on était au-dedans de choses que l’on n’a pas choisi d’avoir près de soi !

C’est tout ?
Un autre détail. Est-ce qu’il y a […] ? » (F. d.c.)
Le renvoi à la note de bas de page mène à ceci, écrit par Satprem : « 1. Nous ne savons pas finalement si cette enveloppe et le circumconscient sont une seule et même chose, […]. » C’est la conclusion naturelle de la conversation.
(Incidemment : Sur la page de l’Agenda où commence la citation ci-dessus, avant celle-ci il y a un passage avec une note de bas de page qui est ceci : « L’être psychique = l’âme, selon la terminologie de Sri Aurobindo ». Ce n’est pas exact. Il y a l’âme, parcelle divine, qui produit l’être psychique qui se développe.)
Satprem affirma que, selon Sri Aurobindo, « il y a un subconscient, un conscient, un subliminal et il y a un circumconscient ». Satpremse trompa car, selon Sri Aurobindo, le circumconscient fait partie du subliminal. (Extrait déjà reproduit : « Le subliminal a en outre une formation de conscience qui se projette au-delà de toutes ces enveloppes et forme une partie de lui-même environnante, circumconsciente, […]. » La vie divine, t. 2, chap. 38, p. 804.)
Concernant ce qui est désigné par le mot circumconscient employé par Sri Aurobindo, la Mère affirma ne pas savoir puis elle émit son opinion, sans être certaine que ça corresponde à la conception de Sri Aurobindo : « Ce doit être cela, le circumconscient. »
Par ailleurs, la Mère annonça d’abord que « le physique subtil déborde de beaucoup le corps » puis que « le physique subtil, c’est juste là (Mère fait un geste à fleur de peau) ». Ici, il est pensé que, lors de la première affirmation, il y eut un défaut d’expression pour « le » corps « subtil », c’est-à-dire sa totalité, « déborde de beaucoup le corps » grossier.
Quoi qu’il en soit, le corps physique grossier et le corps physique subtil sont imbriqués et ce deuxième déborde du premier. Les deux sont imbriqués dans « l’intermédiaire entre ce physique subtil et le vital », intermédiaire « que Théon appelait "le sous-degré nerveux" » et que Sri Aurobindo, dans une citation plus haut, appela « enveloppe physique-vitale ou nerveuse ».
L’ensemble précédent est imbriqué avec « le vital », l’enveloppe vitale, qui est plus large que les corps précédents, qui les déborde.
L’ensemble précédent est imbriqué avec l’enveloppe mentale, qui est plus large que les corps précédents, qui les déborde. Il n’en est pas parlé dans ce passage de l’Agenda.
L’étendue de l’enveloppe vitale, et de la mentale ne sont pas indiquées.
Par ailleurs, la Mère parla de quelque chose qui est autour du corps grossier et dont la limite est à « un peu plus que le bras étendu » et qui « agit comme une protection ». Elle annonça que c’était « "le sous-degré nerveux", c’est-à-dire l’intermédiaire entre ce physique subtil et le vital » mais ce n’était pas cela. Est-ce que c’était le circumconscient ?
Le récit avec le tramway est celui d’un exemple de l’effet protecteur de cela.
Selon le texte de Sri Aurobindo reproduit plus haut, ledit « intermédiaire entre ce physique subtil et le vital », intermédiaire « que Théon appelait "le sous-degré nerveux" » a aussi un effet protecteur, et le physique subtil en a aussi un.
Selon la Mère, ce qu’elle annonça comme ayant une limite extérieure à « un peu plus que le bras étendu » « est comme une enveloppe », dit deux fois. Littéralement, dire « comme » ne signifie pas que ça en soit une. Selon Sri Aurobindo, le circumconscient fonctionne comme une « enveloppe » au moins à propos de protection mais n’en est pas une. Il est une « formation de conscience » qui est projetée par le subliminal (et fait partie de celui-ci).

Il y a aussi ceci, écrit par Sri Aurobindo.
Lettres, t. 6, p. 175. « Les forces subtiles de maladie commencent par affaiblir l’enveloppe nerveuse — l’aura — ou la transpercer. »
Lettres, t. 6, p. 173. « Les attaques de maladies […] l’attaque […]. Très souvent elle vient ainsi, de face (ou plus souvent de côté, tangentiellement) et force son passage à travers l’enveloppe vitale subtile qui est notre principale armure de défense ; […]. »
Il semble que ce soit parce que le circumconscient n’est pas une enveloppe au sens d’enveloppe vitale, etc. mais une « formation de conscience » qu’il peut s’étendre, même immensément, comme indiqué ci-après.

Suite de la vidéo (après « L’enveloppe circumconsciente »).
58:11. « peut s’étendre et s’ouvrir sur les plans universels. »
Sur l’illustration précédente, les bords de la sphère qui est représentative du circumconscient s’étendent horizontalement, sortant des bords de l’écran, recouvrant toute l’image présentée avant, celle d’une grande sphère très aplatie.
Il n’est pas bien de montrer rien ou tout, c’est-à-dire soit aucune extension de la sphère, soit une extension à tout, car il y a des degrés, comme indiqué dans une des citations qui vont bientôt suivre : « agrandir indéfiniment », « élargir de plus en plus », « À un certain stade », « Quand l’opération est complète », « Mais plus généralement les résultats sont de moindre amplitude ».
Exemple de ce qui pourrait être représenté en illustration. D’abord il y aurait des bandes horizontales superposées colorées en trois volumes avec des zones intermédiaires de couleurs mélangées et qui représenteraient les plans. Ça ne remplirait pas le haut et le bas de l’écran, puis plusieurs êtres humains schématisés apparaitraient, chacun ayant une partie de lui-même en bandes colorées, et, autour de chacun, l’élément représentatif du circumconscient. Puis l’un d’eux s’étendrait à une personne qui est à côté, un autre à plusieurs personnes, un autre à presque toutes les personnes, un autre à toutes. Il faudrait aussi exprimer qu’il n’y a pas que les humains : peut-être placer des animaux et des plantes et peut-être d’autres choses, et, pour l’extension maximale, placer notoirement un fond de ciel avec des planètes et des étoiles (si ça correspond à ce qui est en jeu).
La Vie divine, t. 2, p. 639. « Le subliminal a un droit d’accès aux plans mental, vital et physique subtil de la conscience universelle, il n’est pas réduit au plan matériel et au monde physique ; il possède des moyens de communiquer avec les mondes de l’existence que la descente en l’involution a créés au cours de son passage, et avec tous les plans ou mondes correspondants qui ont pu apparaitre ou être construits pour servir à la remontée de l’Inconscience à la Supraconscience. C’est dans ce vaste domaine de l’existence intérieure que rentrent notre être mental et notre état [être. Anglais : « being ».] vital quand ils se retirent des activités de surface, que ce soit par le sommeil ou la concentration vers l’intérieur ou par la plongée intérieure de l’extase [la transe. Anglais : « trance ».]. »
La Vie divine, t. 2, p. 804 et 805, dont le début et un autre passage sont déjà reproduits plus haut. « Le subliminal est séparé du cosmique par une limitation provenant des enveloppes subtiles de notre être, ses enveloppes mentale, vitale, physique subtile, tout comme la nature superficielle est séparée de la Nature universelle par le fourreau physique grossier, le corps ; mais le mur qui l’entoure est plus transparent, c’est une palissade plutôt qu’un mur. Le subliminal a en outre une formation de conscience qui se projette au-delà de toutes ces enveloppes et forme une partie de lui-même environnante, circumconsciente, à travers quoi il reçoit les contacts du monde, peut prendre conscience d’eux et s’en occuper avant même qu’ils n’entrent. Le subliminal est capable d’agrandir indéfiniment cette enveloppe circumconsciente et d’élargir de plus en plus sa projection de lui-même dans l’existence cosmique qui l’environne. À un certain stade, il peut entièrement franchir la séparation, s’unir, s’identifier avec l’être cosmique, se sentir universel, un avec toute existence. Cette liberté d’entrée dans le moi cosmique et en la nature cosmique réalise une grande libération de l’être individuel, qui revêt une conscience cosmique et devient l’individu universel. Quand l’opération est complète, son premier résultat est la réalisation de l’esprit cosmique, du moi unique habitant de l’univers, et cette union peut même provoquer une disparition du sens de l’individualité, une fusion de l’ego dans l’être du monde. Un autre résultat fréquent est une ouverture entière à l’Énergie universelle, si bien qu’elle est sentie œuvrant à travers le mental et la vie et le corps, et que cesse le sens de l’action individuelle. Mais plus généralement les résultats sont de moindre amplitude : prise de conscience directe de l’être et de la nature universels, plus grande ouverture du mental au Mental cosmique et à ses énergies, à la Vie cosmique et à ses énergies, à la Matière cosmique et à ses énergies. Un certain sens d’unité de l’individu avec le cosmique, une perception du monde comme contenu dans notre propre conscience aussi bien que de notre propre inclusion intime dans la conscience du monde peut devenir dans cet élargissement fréquent ou constant ; un plus grand sentiment d’unité avec les autres êtres en est la conséquence naturelle. C’est alors que l’existence de l’Être cosmique devient une certitude et une réalité et cesse d’être une perception idéative. »
Que signifie « existence cosmique qui l’environne » ? Il y a ses personnes proches dans le vécu, son groupe plus élargi, et plusieurs groupes, sa nation, l’humanité actuelle,… Quelle que soit la signification, dans une vidéo il faudrait en parler.
Chaque être humain (au moins lorsqu’il est ordinaire) a un circumconscient (qui est actif et dont on peut être plus ou moins inconscient ou conscient). Par contre, son extension semble dépendre d’un état de conscience qui la favorise. Si oui, il faudrait le dire. Il y a d’abord que l’être subliminal doit avoir beaucoup conquis l’être extérieur. La Vie divine, t. 2, p. 804. « […] l’être intérieur subliminal brise ses bornes d’individualité et, emportant avec lui notre mental de surface, entre dans la conscience cosmique. »
Lettres, t. 2, VII, p. 99. « La conscience cosmique est celle de l’univers, de l’esprit cosmique et de la Nature cosmique, avec tous les êtres et toutes les forces qui y sont contenues. »
Lettres, t. 2, VIII, p. 102. « L’homme ordinaire vit dans sa propre conscience personnelle et connaît les choses à travers son mental et ses sens, dans la mesure où ceux-ci sont en contact avec un monde qui est extérieur à lui, extérieur à sa conscience. Quand la conscience devient subtile, elle commence à entrer en contact avec les choses d’une manière beaucoup plus directe, non seulement avec leur forme et leurs effets extérieurs, mais avec leur contenu ; son étendue peut cependant être encore limitée. Mais la conscience peut aussi s’élargir et commencer d’abord à entrer en contact direct avec un univers ou une certaine catégorie de choses dans le monde, puis à les contenir pour ainsi dire — on parle de voir le monde en soi-même — et à être d’une certaine manière identifié [e] à cela. Voir toutes choses dans le moi et le moi en toutes choses, percevoir en toutes choses un être unique, être conscient directement des différents plans, de leurs forces, de leurs êtres — c’est cela l’universalisation. »
Lettres, t. 2, VIII, p. 100. « Il n’y a pas de différence entre les termes "cosmique" et "universel", sauf que "universel" peut être utilisé d’une manière plus large que "cosmique". Universel peut signifier "de l’univers", cosmique dans ce sens général. Mais il peut aussi signifier "commun à tous", par exemple vous pouvez dire : "c’est une faiblesse universelle" ; vous ne diriez pas : "c’est une faiblesse cosmique". »
Lettres, t. 2, IX, p. 111. « "Mental plus vaste" est un terme général englobant les royaumes du mental qui deviennent notre domaine soit quand nous allons au-dedans, soit quand nous nous élargissons dans la conscience cosmique. »

Voici maintenant le commentaire de la fin du passage suivant déjà reproduit partiellement plus haut.
L’Agenda de Mère, t. 1, 4 novembre 58. « On s’en va par extériorisations successives, dans des corps ou des mondes de plus en plus subtils. C’est un peu comme si, chaque fois, on passait dans une autre dimension. La quatrième dimension des physiciens n’est d’ailleurs que la transcription scientifique d’une connaissance occulte. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Pour donner une autre image, on peut dire que le corps physique est au centre – c’est le plus matériel et le plus condensé, et aussi le plus petit –, et les corps intérieurs plus subtils débordent de plus en plus ce corps physique central : ils passent au travers en s’étendant de plus en plus loin, comme une eau qui s’évapore d’un vase poreux et forme une sorte de buée tout autour. Et plus la subtilité est grande, plus l’extension tend à rejoindre celle de l’univers : on finit par s’universaliser. »
Dans ce passage, le mot « corps intérieurs » est employé notamment à propos de « l’extension » qui « tend à rejoindre celle de l’univers : on finit par s’universaliser ». Il est donc fait comme si cette extension, qui commence par être seulement le circumconscient qui n’est pas encore étendu, était aussi un « corps » (comme le corps du physique subtil, celui du vital et celui du mental) et pas une « projection » de conscience faite par le subliminal. Cela dit, la parole de la Mère est une « image » pour tenter de faire comprendre quelque chose à propos de « corps intérieurs plus subtils » qui « débordent de plus en plus » le « corps physique central », passant « au travers en s’étendant de plus en plus loin ».

58:19. « Dans cette partie subliminale de notre être, notre individualité est proche de notre universalité et en rapport constant avec lui [elle]. »
Anglais : « In this concealed subliminal part of our being, our individuality is close to our universality, in constant relation and exchange with it », Dans cette partie subliminale cachée de notre être, notre individualité est proche de notre universalité, en relation et échange constants avec elle.

« notre », deux fois.
Que vaut ce qui est dit tel que c’est dit ? Est-ce que ça forme une sorte de répétition ?
Sur l’illustration précédente, il y a un zoom vers les corps imbriqués du centre, où les chakras indiqués avant réapparaissent. Un anneau horizontal bleu ciel apparait au niveau de chaque chakra sauf le plus haut, puis tout le corps le plus central se retrouve entouré de cette couleur, en même temps que les anneaux se regroupent en deux groupes pour devenir deux grandes formes de même couleur et horizontales faisant penser à des soucoupes volantes. Elles s’étendent horizontalement et n’en forment plus qu’une semble-t-il : leurs extrémités sortent de l’écran. Cependant, dedans sont encore visibles des anneaux horizontaux du début. Puis les extensions de la sphère se réduisent et celle-ci redevient ce qu’elle était. Il n’y a plus les ronds représentatifs des chakras mais il y a encore du bleu ciel par-ci par-là. Quelle est l’explication de chacun de ces éléments ?

58:34. « Tout cela ensemble constitue les plans universels et subliminaux de notre être intérieur. Notre corps existe dans cet océan plus vaste. »
Anglais pour le début : « All these together constitute the subliminal and universal ranges of our inner being. » Dans l’anglais, il est mieux d’avoir parlé du subliminal (quoi que désigne ce mot selon la vidéo) avant de son extension.
Le mot « plans » est en relation avec la conception erronée des auteurs de la vidéo. Objectivement, dudit « être intérieur », rien d’autre que le circumconscient n’a été montré, lui étant seulement une extension.
L’illustration d’avant continue puis il y a un zoom et, finalement, en même temps que tout disparait, apparait seulement l’être humain schématisé, bleu, debout, yeux ouverts, bras le long du corps, vu à partir des genoux et de trois-quarts avant.

58:59. « Notre être intérieur ne dépend pas des organes des sens. »
Anglais : « Our inner being does not depend on the sense organs. » Bonne traduction.
Est-ce qu’il aurait fallu compléter par : du corps physique grossier ou est-ce qu’il y a une sorte de résumé de ceci ? La Vie divine, t. 2, p. 638 et 639. « Il y a là des sens intérieurs, une vue, une ouïe, un toucher subliminaux ; mais ces sens subtils sont plutôt des canaux par [P. 639.] quoi l’être intérieur prend directement conscience des choses plutôt qu’ils ne sont ses informateurs ; le subliminal ne dépend pas de ses sens pour sa connaissance, ceux-ci ne font que donner une forme à son expérience directe des objets ; […]. » Quoi qu’il en soit, il aurait fallu préciser.
Sur l’illustration, des enveloppes apparaissent. Celle qui est près du corps grossier bleu est une fine couche orange, puis il y a une couche verte plus large, puis une couche kaki. Une pomme rouge avec son pédoncule et une feuille verte apparait à gauche de l’écran et s’approche de l’ensemble des enveloppes au niveau du torse de l’être bleu. De la fine couche orange une sorte de bras flou se lève et touche la pomme, la prend par en-dessous puisqu’on y voit deux doigts. La pomme est alors à moitié entrée dans la couche kaki. Puis la caméra recule par rapport à l’ensemble des enveloppes mais pas à propos de la pomme rouge ou, autrement dit, cet ensemble s’éloigne de la pomme, comme s’il se rétractait. Pourtant, un des doigts la tenant est encore visible dessous, car le bras flou s’étend désormais au-delà de la couche kaki, et la couleur de ces enveloppes s’atténue beaucoup. Le bras flou descend (pour aller se placer le long du corps) en tenant la pomme qui finit par disparaitre, avec ce bras, au moment où elle allait entrer dans la couche kaki, c’est-à-dire alors que le bras flou (avec sa main tenant la pomme) était à environ 45 degrés du corps. Pendant la descente apparaissent de petits ronds blancs lumineux qui représentent les chakras. Il n’y en a pas au sommet de la tête mais il y en a un qui est un peu plus haut. (Il semble ce soit celui de ce sommet qui est placé trop haut.) Pendant la descente du bras flou apparait aussi la ligne délimitant la sphère du circumconscient. Apparait aussi, à côté, une petite partie de la ligne indiquant la sphère du circumconscient d’un autre individu pas visible.
Est-ce que cette illustration à pomme correspond à la phrase de la vidéo ? Quoi qu’il en soit, elle n’apporte rien.
Objectivement, par cette phrase commence à être décrite ce qu’est en vrai la partie dite intérieure ou subliminale, d’abord sans son circumconscient. Ça aurait dû être fait avant de parler de celui-ci puis de ses extensions possibles. Mais c’est fait selon la conception qu’ont les auteurs de la vidéo de ce qu’est le subliminal.

59:15. « Il peut connaitre par le contact direct de la conscience avec une autre conscience. »
La Vie divine, p. 797. « Plus important encore est le pouvoir qu’a le subliminal d’entrer en contact direct de conscience avec d’autres consciences ou avec des objets, […]. »
L’illustration montre l’être bleu vu de trois-quarts avant avec, comme avant, ses petits ronds blancs lumineux représentatifs de chakras, ses enveloppes aux couleurs atténuées et sa sphère du circumconscient, et aussi l’autre sphère du circumconscient. Celle-ci est davantage visible, avec son être bleu en son centre, qui a ses petits ronds blancs lumineux de chakras et qui fait face au premier. Leurs sphères du circumconscient s’interpénètrent un peu. Il y a des ondes orangées qui partent du torse du corps grossier du premier être et qui vont au tronc et au bas de la tête du corps grossier du deuxième être.
Est-ce que la phrase concerne le subliminal sans sa partie qui est le circumconscient ou ce dernier, ou les deux ? L’illustration montre que le circumconscient est en jeu.
Mais ce qui est montré n’est pas une action de celui-ci mais autre chose ou, plutôt, cest une mauvaise représentation de ce quil fut voulu montrer.

59:24. « Par ce contact intérieur nous pouvons connaitre les pensées et sentiments des personnes autour de nous et sentir leur impact. Il y a un échange constant sans que nous en soyons conscients. »
Est-ce que la phrase concerne le subliminal sans sa partie qui est le circumconscient ou ce dernier, ou les deux ? L’illustration montre que le circumconscient est en jeu.
Il est fait comme s’il y avait seulement « les pensées et sentiments » et pas d’autres éléments, notamment ce qui est à des niveaux plus bas de la personnalité jusqu’à l’inconscient.
Sur l’illustration précédente qui continue, sur le premier être soudainement apparaissent à sa tête deux auréoles orangées dont on comprend ensuite que ce sont deux ondes qui sont émises depuis le torse du deuxième être et qui sont reçues par le premier, alors que d’autres ondes suivent.
Ça ne montre pas une réception par le circumconscient, c’est-à-dire par une ou plusieurs des parties de celui-ci, mentales et autres, mais seulement par le mental tel qu’il est ordinairement dans tel être particulier, selon son état de développement. Ça omet donc tout ce qui peut être perçu par le circumconscient : des ressentis qui sont dabord sans pensée, des compréhensions soudaines et dautres choses peut-être, tout cela étant finalement bien pris en conscience par le mental tel qu’il est ordinairement dans tel être particulier.
Par ailleurs, il est fait comme si ce qui était perçu de l’autre personne provenait seulement de la zone du haut de son tronc où sont le chakra du cou et celui d’en-dessous. Il est donc fait comme si rien des autres niveaux, parties, de la personnalité pouvait être perçu par le circumconscient.
Depuis 59:15, il y a plusieurs erreurs.

59:41. « Notre être intérieur a des sens subtils ; leur fonctionnement apporte des capacités supranormales comme la télépathie et la clairvoyance. »
Sur l’illustration, il n’y a plus que le premier être bleu, yeux ouverts, bras le long du corps, sans représentation de chakras et, rapidement, on ne voit plus que son buste vu de face. Sur la tête et autour il y a des éléments graphiques abstraits bleus sur fond noir qui représentent ce qui est dit, avec notamment des ondes concentriques verticales vues de face qui partent et se fractionnent, et les éléments s’éloignent en formant les branches d’une étoile.
Est-ce que la phrase concerne le subliminal sans sa partie qui est le circumconscient ou ce dernier, ou les deux ? L’illustration ne montre pas que le circumconscient soit en jeu.

59:57. « Il dépasse les limites de nos sens physiques et nous ouvre sur d’immenses étendues de connaissance et de pouvoir qui autrement seraient inaccessibles. »
Sur l’illustration, il y a l’être bleu vu de face depuis le milieu des cuisses. Des ondes concentriques horizontales serrées de couleur bleu-roi sont émises à partir de chakras qui ne sont pas représentés. Il n’y a pas d’émission d’ondes au sommet de la tête ni au-dessus. L’illustration ne représente pas la perception de ce qui est dans les « immenses étendues » indiquées, ni la réception de quelque chose en venant, et elle n’est donc pas bonne.
Est-ce que la phrase concerne le subliminal sans sa partie qui est le circumconscient ou ce dernier, ou les deux ? L’illustration ne montre pas que le circumconscient soit en jeu.

1:00:11. « Les grandes aspirations, efforts et idéaux pour une meilleure humanité proviennent de ce subliminal. »
Lettres, t. 2, XII, p. 153. « […] les forces subliminales […] c’est d’elles que viennent toutes les grandes aspirations, les idéaux, les efforts pour s’améliorer et pour améliorer l’humanité, sans lesquels l’homme ne serait qu’un animal pensant – comme aussi presque tout l’art, la poésie, la philosophie, la soif de connaissance qui allègent l’ignorance, s’ils ne la dispersent pas encore. » (Fin de citation.) Il est parlé des « forces subliminales ».
Sur l’illustration, un zoom montre en premier plan le buste de l’être bleu vu de face, avec des ondes concentriques horizontales serrées de couleur bleu-roi qui sont émises au niveau du dessus des sourcils et aussi du cou. Derrière apparaissent de nombreux êtres bleus vus en entier qui ont des ondes concentriques horizontales de couleur bleu turquoise clair qui sont émises seulement au niveau du haut du sternum. Est-ce que c’est adapté à la phrase ? Ça ne semble pas. Au minimum, ce n’est pas expressif.
Est-ce que la phrase concerne le subliminal sans sa partie qui est le circumconscient ou ce dernier, ou les deux ? L’illustration ne montre pas que le circumconscient soit en jeu.

1:00:26. « Le subconscient et l’inconscient se trouvent en-dessous du subliminal. Ces régions sont obscures et habituelles, au contraire du subliminal. »
« se trouvent » : sont. En anglais : « are » = sont.
« obscures et habituelles » : « obscure and habitual ».
Sur l’illustration, la caméra a reculé et montre l’être humain schématisé, bleu, debout, vu en entier, de face, yeux ouverts, bras le long du corps, sans signes représentatifs sauf ceci. Il y a une forme rouge verticale dont le bout supérieur arrondi passe au-dessus des genoux et dont la représentation du reste est dessous, l’autre bout s’élargissant et montrant que la forme s’étend au-delà de ce qui est représenté. Cette forme clignote en rouge.
Dans une partie de vidéo qui est relative au subliminal, il n’y a pas à parler du subconscient et de l’inconscient en tant que tels : sont « en-dessous ». Par contre, on peut situer le subliminal par rapport à eux, comme dans les citations suivantes.
Lettres, t. 6, « La transformation du subconscient », p. 224 et 225. « Il est vrai que le subliminal est la partie la plus importante de la nature humaine […]. […] Le moi subliminal se tient en arrière et soutient tout l’homme superficiel ; il contient un mental plus large et plus efficace derrière le mental de surface, un vital plus vaste et plus puissant derrière le vital de surface, une conscience physique plus subtile et plus libre derrière l’existence corporelle de surface. […] au-dessous il s’ouvre à des régions subconscientes inférieures. » Il n’est pas parlé du subconscient en tant que tel mais il est parlé du subliminal, qui « s’ouvre » à lui.
Lettres, t. 2, XII, p. 145. « […] il faut distinguer clairement ce subconscient physique des parties subliminales de notre être, tels la conscience physique interne ou subtile, le vital interne ou le mental interne ; car ces parties-là ne sont nullement obscures, incohérentes ou inorganisées, mais seulement voilées à notre conscience superficielle. »

Dans une vidéo, on pourrait faire une partie spéciale pour le subconscient.
La Vie divine, t. 2, p. 808 et 809. « […], dans le subliminal même élargi jusqu’à devenir la conscience cosmique, nous obtenons une connaissance plus grande, mais non pas la connaissance complète et originelle. Pour aller plus loin et voir ce qu’est en sa pureté la Connaissance par identité et de quelle manière et dans quelle mesure elle engendre, accepte ou emploie les autres pouvoirs de connaissance, il nous faut passer du mental, du vital et du physique subtil intérieurs aux deux autres extrémités du subliminal, interroger le subconscient et prendre contact avec le supraconscient ou entrer en lui. » Parler des « deux autres extrémités du subliminal » signifie-t-il que celles-ci fassent partie du subliminal ou qu’elles soient en-dehors de lui ? Littéralement ça en fait partie. Mais, au sens précis du mot subliminal employé par Sri Aurobindo, ce n’est pas le cas.
Lettres, t. 2, VII, p. 98. « [Le subconscient et la conscience environnante :] ce sont deux choses tout à fait différentes. Ce qui est entreposé dans le subconscient — impressions, souvenirs, etc. — s’élève de là vers les parties conscientes. Dans la conscience environnante les choses ne sont pas emmagasinées ni fixées, bien qu’elles s’y déplacent. Celle-ci est extrêmement mobile, c’est un champ de vibration ou un lieu de passage des forces. » Les crochets et leur contenu sont dans le texte reproduit. Ce qui est dans cette fin de citation aurait sa place dans la partie relative au circumconscient, en trouvant les bonnes illustrations.
Lettres, t. 2, XII, p. 148. « Quand les choses sont rejetées de toutes les autres parties de la nature, ou bien elles vont dans la conscience environnante autour de nous, à travers laquelle nous communiquons avec les autres et avec la Nature universelle, et de là essaient de revenir, ou bien elles s’enfoncent dans le subconscient et peuvent en émerger de nouveau, même après être restées si longtemps en repos que nous les croyons parties. »

Dans une vidéo, on pourrait aussi faire une partie spéciale pour l’inconscient.

1:00:40. « Les plans supraconscients se trouvent au-dessus du subliminal. »
« se trouvent » : sont. En anglais : « are » = sont.
L’illustration montre, en plus de la forme rouge précédente, une forme verticale jaune safran dont le bout inférieur arrondi passe au-dessus de la tête et dont la représentation du reste est au-dessus, l’autre bout s’élargissant et montrant que la forme s’étend au-delà de ce qui est représenté. Cette forme clignote en jaune.
Dans une partie de vidéo qui est relative au subliminal, il n’y a pas à parler des « plans supraconscients » en tant que tels : sont « au-dessus ». Par contre, on peut situer le subliminal par rapport à eux, comme dans les citations suivantes.
Lettres, t. 6, « La transformation du subconscient », p. 224 et 225, déjà partiellement reproduit un peu plus haut. « Le moi subliminal se tient en arrière et soutient tout l’homme superficiel ; il contient […]. Et au-dessus d’eux, il s’ouvre à des régions supraconscientes supérieures, de même qu’au-dessous il s’ouvre à des régions subconscientes inférieures. Si l’on veut purifier et transformer la nature, c’est au pouvoir de ces régions supérieures qu’il faut s’ouvrir et s’élever, et, par elles, changer à la fois l’être subliminal et celui de surface. »
La Vie divine, t. 2, p. 815. « […] plans de conscience mentaux supraphysiques les plus élevés […]. […] plans supraphysiques mentaux moins élevés ; [...]. […] Le moi subliminal ou être intérieur est en effet une projection venant de ces plans supérieurs à la rencontre de la subconscience, et il hérite du caractère de conscience de ses plans d’origine avec lesquels il est intimement associé et en contact par des liens de parenté. En notre être extérieur, nous sommes les enfants de l’Inconscience, mais notre être intérieur nous fait les héritiers des plus hauts sommets du mental, de la vie et de l’esprit. Plus nous nous ouvrons vers l’intérieur, plus nous pénétrons vers l’intérieur, vivons tournés vers l’intérieur, recevons du dedans, plus nous nous écartons de la sujétion à notre origine inconsciente et plus nous marchons vers tout ce qui est maintenant supraconscient pour notre ignorance. »

1:00:45. « Dans la psychologie occidentale le mot "inconscient" désigne généralement le subliminal, le subconscient et le supraconscient. Sri Aurobindo fait une claire distinction. »
Il est probable que ce mot « inconscient » désigne aussi ce qui est relatif au psychique et à l’inconscient.
L’illustration montre les deux formes précédentes, l’une rouge, l’autre jaune, et, en plus, entre elles, des bandes horizontales colorées qui recouvrent l’être bleu, qui sont longues comme s’il y avait la sphère du circumconscient dont leurs bouts a d’ailleurs la forme arrondie. Selon les auteurs de la vidéo, elles représentent ce qui est écrit dessus : « Subliminal », Le Subliminal. Les bandes horizontales colorées clignotent pour montrer que c’est de leur ensemble qu’il est parlé.

Ici est la fin de la partie de la vidéo qui est titrée « L’être intérieur : le moi subliminal ».

Les auteurs de la vidéo y firent partiellement du hors-sujet et omirent ce qu’il aurait fallu dire. Voici des citations relatives au subliminal.

Lettres sur le Yoga, t. 2, sous-partie VII, p. 97. « L’individu ne se limite pas au corps physique — seule la conscience extérieure a cette impression. Dès que l’on dépasse ce sentiment de limitation, on sent d’abord la conscience intérieure qui est liée au corps, mais ne lui appartient pas, […]. »
Lettres, t. 2, VI, p. 91. « Je parlais du mental intérieur, du vital intérieur, du physique intérieur ; […]. Quand on quitte la conscience extérieure pour aller au-dedans, on entre là. »
Lettres, t. 1, « Yoga Intégral et autres Sentiers », VI, p. 124. « Le mental, le vital et le physique ne sont inextricablement mêlés que dans la conscience de surface ‑ le mental intérieur, le vital intérieur, le physique intérieur sont séparés. »
Lettres, t. 6, « La transformation du subconscient », p. 224 et 225. « Il est vrai que le subliminal est la partie la plus importante de la nature humaine et qu’il contient le secret des dynamismes invisibles qui expliquent nos activités de surface. »
La Vie divine, t. 2, p. 639. « Notre état de veille n’est pas conscient de son rapport avec l’être subliminal, bien qu’il reçoive de lui – mais sans en connaître aucunement l’origine – les inspirations, intuitions, idées, suggestions de la volonté, suggestions des sens, impulsions à agir, qui viennent d’en bas ou de derrière notre existence de surface limitée. »
Lettres, t. 5, « La triple transformation », I, p. 11. « […] le psychique […]. Le mental, le vital, le physique intérieur [intérieurs] sont, eux aussi, voilés, mais se trouvent beaucoup plus près de la surface, et dans la vie des êtres humains développés, parfois même dans la vie des gens ordinaires, une bonne partie des mouvements ou des inspirations de ce mental, de ce vital et de ce physique intérieurs filtrent à travers le voile (mais pas dans toute leur plénitude ou toute leur pureté). Mais eux aussi, dans le yoga, retirent le voile au bout d’un certain temps et viennent au premier plan ; leur action prédomine dans la conscience, tandis que l’on ne ressent plus les parties extérieures comme soi-même, mais comme une façade ou même une lisière de l’être. »
La Vie divine, t. 2, p. 638. « […] Notre moi subliminal n’est pas, comme notre être physique de surface, le produit de l’énergie de l’Inconscient ; c’est un lieu de rencontre de la conscience qui émerge d’en bas par évolution et de la conscience qui est descendue d’en haut pour s’involuer [Anglais : « for involution ».]. Nous avons en lui un mental intérieur, un être vital intérieur, un être physique subtil ou intérieur plus vaste que notre être et notre nature extérieurs. Cette existence intérieure est l’origine cachée de presque tout ce qui, dans notre être de surface, n’est pas une construction de la première inconsciente Énergie universelle extérieure, ou un fonctionnement naturel de notre conscience de surface en cours de développement, ou la réaction de cet être de surface aux chocs venus de la Nature universelle extérieure – et même en cette construction, en ces fonctionnements et ces réactions, le subliminal prend part, et il exerce sur eux une influence considérable. Il y a là une conscience qui a un pouvoir de contact direct avec l’universel, à la différence des contacts principalement indirects que notre être de surface entretient avec l’univers par l’intermédiaire du mental-sensoriel [Anglais : « the sense-mind »] et des sens. Il y a là des sens intérieurs, une vue, une ouïe, un toucher subliminaux ; mais ces sens subtils sont plutôt des canaux par [P. 639.] quoi l’être intérieur prend directement conscience des choses plutôt qu’ils ne sont ses informateurs ; le subliminal ne dépend pas de ses sens pour sa connaissance, ceux-ci ne font que donner une forme à son expérience directe des objets ; […]. »
Lettres, t. 2, VI, p. 94 et 95. « Ils [le mental intérieur et le vital intérieur] exercent une influence et émettent leurs pouvoirs ou leurs suggestions, que le mental et le vital extérieurs tantôt suivent de leur mieux, tantôt ne suivent pas. Le degré de leur action sur les parties extérieures dépend de la mesure dans laquelle l’individu a une vie intérieure. Par exemple, la vie du poète, du musicien, de l’artiste, du penseur est gouvernée en grande partie de l’intérieur ; celle des hommes de génie aussi, et de ceux qui essaient de vivre selon un idéal. Mais quantité de gens ont très peu de vie intérieure et sont entièrement dominés par les forces de la Nature. » Les crochets et leur contenu sont dans le texte reproduit.
Lettres, t. 2, VI, p. 94. « Si l’être intérieur ne se manifeste pas ou n’agit pas, l’être extérieur ne sera jamais transformé. »
Lettres, t. 2, VI, p. 93. « Le vital véritable est dans la conscience intérieure, le vital extérieur est ce qui sert d’instrument au jeu actuel de Prakriti dans la personnalité de surface. Quand vient la transformation, le vital véritable rejette hors du vital extérieur ce qui n’est pas en harmonie avec sa propre vérité et en fait un instrument vrai pour s’exprimer, un moyen d’exprimer sa volonté intérieure, et non quelque chose qui répond aux suggestions de la Nature inférieure. Pratiquement, la distinction très nette entre les deux disparaît. »

La Vie divine, t. 2, p. 790 et 791. « […] il nous faut pénétrer en notre être intérieur et apprendre à vivre en lui et de lui ; il faut que le mental, la vie et le corps extérieurs deviennent pour nous une simple antichambre. Tout ce que nous sommes à l’extérieur est en vérité conditionné par ce qui est au-dedans, caché, dans nos profondeurs et nos retraites intérieures ; c’est de là que viennent les initiatives secrètes, les formations spontanément efficientes ; c’est de là que partent nos inspirations, nos intuitions, nos mobiles de vie, nos préférences mentales, les choix de notre volonté – dans la mesure où ils ne sont pas formés ou influencés par l’insistance, également cachée, d’un jaillissement d’impulsions cosmiques : […]. »

Même livre, p. 792. « […] un être mental plus vaste est là au-dedans de nous, un rêve [Erreur car c’est : un être, en anglais « being ».] vital intérieur plus vaste, et même un être physique subtil intérieur plus vaste distinct de notre superficielle conscience du corps ; et en entrant en cela, en le devenant [Anglais : « and by entering into this or becoming it » : ou en le devenant.], en nous identifiant à lui, nous pouvons observer les ressorts de nos pensées et de nos sentiments, les sources et les motifs de notre action, les énergies à l’œuvre dans la construction de notre personnalité de surface. Car nous découvrons et pouvons connaître l’être intérieur qui secrètement pense et perçoit en nous, l’être vital qui secrètement sent et agit à travers nous sur la vie, l’être physique subtil qui secrètement reçoit le contact des choses et y réagit par l’intermédiaire de notre corps et de ses organes. Notre pensée, notre sentiment, notre émotion superficiels sont une complexité et une confusion d’impulsions du [P. 793.] dedans et de chocs du dehors ; notre raison, notre intelligence organisatrice ne peut leur imposer qu’un ordre imparfait ; mais là, au-dedans, nous trouvons séparées nos sources d’énergies mentales [Renvoi à une note de bas de page :] 1, vitales et physiques, et nous pouvons voir clairement les opérations pures, les pouvoirs distincts, les éléments composants de chacun et leur jeu mutuel à la lumière d’une claire vision de soi. Nous trouvons que les contradictions et les luttes de notre conscience de surface sont dues en grande partie aux tendances contraires ou mutuellement discordantes de nos parties mentales, vitales et physiques s’opposant les unes aux autres ou inconciliées, ce qui à son tour résulte d’un désaccord entre de nombreuses possibilités intérieures différentes de notre être, du désaccord même de différentes personnalités en nous, à chaque niveau, qui sont derrière la disposition entremêlée et les tendances différentes de notre nature de surface. Mais, tandis qu’à la surface leur action est mêlée, confuse et en conflit, là, dans nos profondeurs, on peut les voir et agir sur elles en leur nature et en leur action séparées et indépendantes ; leur harmonisation par l’être mental en nous, chef de la vie et du corps [Renvoi à une note de bas de page :] 2 – ou, mieux, par l’entité psychique centrale – n’est pas si difficile, pourvu que nous ayons la volonté mentale et psychique qui convient à l’entreprise. Car si c’est sous l’impulsion de l’ego-vital [Anglais : « the vital-ego motive ».] que nous entrons en l’être subliminal, il peut en résulter des dangers sérieux, un désastre ou au moins une amplification de l’ego, de l’affirmation de soi et du désir, une ignorance agrandie et plus puissante au lieu d’une connaissance agrandie et plus puissante. De plus, nous trouvons en cet être intérieur ou subliminal les moyens de distinguer directement entre ce qui monte [P. 794.] du dedans et ce qui nous vient de l’extérieur, d’autrui ou de la Nature universelle ; il devient alors possible d’exercer un contrôle, un choix, un pouvoir de réception, de rejet et de sélection volontaires, un clair pouvoir de construction et d’harmonisation de soi que nous ne possédons pas ou que nous pouvons faire jouer très imparfaitement dans notre personnalité de surface composée, mais qui est la prérogative de notre Personne intérieure. Car, par cette entrée dans les profondeurs, l’être intérieur, qui n’est plus complètement voilé, qui n’est plus obligé d’exercer une influence fragmentaire sur sa conscience instrumentale extérieure, devient capable de se formuler plus lumineusement dans notre vie en cet univers physique. [Ici, un aller-à-la-ligne.] En son essence, la connaissance de l’être intérieur comporte les mêmes éléments que la connaissance de surface du mental extérieur, mais il y a entre elles la même différence qu’entre […]. »
Dans le début de ce passage il est dit « Car nous découvrons et pouvons connaître l’être intérieur » et ce dernier nom semble désigner l’être mental intérieur.
Dans la fin, les noms « être subliminal » et « cet être intérieur ou subliminal » semblent synonymes.
Ce passage montre aussi la signification de « plus vrai » : le subliminal en lui-même est plus vrai que ce qui est à la surface mais son contenu n’est pas forcément seulement du vrai.

Même livre, p. 795 et 796. « […] le subliminal est encore un mouvement de la Connaissance-Ignorance ; il a en lui une plus grande connaissance, mais la possibilité aussi d’une ignorance plus grande parce que s’affirmant plus fortement. C’est parce que, si une connaissance de soi accrue est ici normale, elle n’est pas aussitôt une connaissance intégrale ; une prise de conscience par contact direct, qui est le pouvoir principal du subliminal, n’y suffit pas ; car ce peut être le contact avec de plus grands devenirs, de plus grands pouvoirs de la Connaissance, mais aussi avec de plus grands devenirs, de plus grands pouvoirs de l’Ignorance. »
Lettres, t. 2, VI, p. 96. « […] l’être intérieur […] est évidemment plus proche du psychique que le mental, le vital ou le physique extérieurs, mais cela ne garantit pas qu’il soit ouvert au psychique seul et non aux autres forces universelles. »
Lettres, t. 2, VI, p. 96 et 97. « Chez tout le monde les parties intérieures restent vulgaires ou deviennent nobles selon qu’elles sont orientées vers les forces extérieures de l’Ignorance, ou vers les forces supérieures qui viennent d’au-dessus et vers l’impulsion intérieure du psychique. Là toutes les forces peuvent entrer en jeu. C’est l’être extérieur qui est fixé dans un certain caractère, certaines tendances, certains mouvements. »

Lettres, t. 3, « Le But du Yoga intégral », p. 20. « […] un Être intérieur en nous – mental intérieur, vital intérieur, physique intérieur – silencieux, calme, non lié, non attaché, qui reflète le vrai Moi au-dessus et peut être son représentant direct ; de cet Être intérieur silencieux proviennent le rejet de tout ce qui doit être rejeté, l’acceptation de ce qui peut être gardé et transformé à l’exclusion du reste, une Volonté profonde qui tend vers la perfection ou un appel au Pouvoir divin pour qu’il fasse à chaque pas ce qui est nécessaire à la transformation de la nature. Cet Être intérieur peut aussi ouvrir le mental, la vie et le corps à l’entité psychique intérieure et à son influence qui nous guide, ou à son gouvernement direct. »
Lettres, t. 2, VI, p. 96. « Le psychique peut avoir la paix derrière lui, mais le mental, le vital et le physique intérieurs ne sont pas nécessairement silencieux : ils sont pleins de mouvements. C’est la conscience supérieure qui a une base de paix. »
Lettres, t. 2, VI, p. 96. « L’être intérieur n’est pas habituellement agité, mais il peut être calme ou agité, comme l’être extérieur. »

Lettres, t. 5, « La transformation du mental », p. 182 « Les activités intellectuelles ne relèvent pas de l’être intérieur ; l’intellect c’est le mental extérieur. »
Lettres, t. 5, p. 183. « L’intellect a pour fonction de raisonner à partir des perceptions du mental et des sens, d’élaborer des conclusions et d’établir entre les choses des relations logiques. »
La Vie divine, p. 796 à 798. « Il y a bien dans la nature subliminale une faculté sensorielle intérieure, un sens subtil de vision, d’ouïe, de toucher, d’odorat et de goût ; mais ces sens ne se bornent pas à créer des images de choses appartenant au milieu physique, ils peuvent présenter à la conscience des images et des vibrations visuelles, auditives, tactiles, etc., de choses qui sont au-delà du domaine restreint des sens physiques ou qui appartiennent à d’autres plans ou sphères d’existence. Ce sens intérieur peut créer ou présenter des images, des scènes, des sons qui sont plus symboliques que réels, et qui représentent des possibilités en formation, des suggestions, des pensées, des idées, des intentions appartenant à d’autres êtres, des formes aussi, des images de pouvoirs ou de potentialités existant dans la Nature universelle. Il n’y a rien qu’il ne puisse figurer ou visualiser ou transformer en formations sensorielles. C’est en réalité le subliminal et non le mental extérieur qui possède les pouvoirs de télépathie, de clairvoyance, de double vue et autres facultés supranormales dont l’apparition dans la conscience de surface est due à des ouvertures, à des fissures dans le mur érigé par le travail aveugle d’individualisation de la personnalité extérieure et interposé entre elle et le royaume intérieur de notre être. Il faut remarquer, cependant, qu’en raison de cette complexité, l’action du sens subliminal peut engendrer la confusion ou induire en erreur, particulièrement si elle est interprétée par le mental extérieur auquel le secret de son action est inconnu, auquel ses principes de construction par signes et de langage par images symboliques sont étrangers ; il faut un plus grand pouvoir d’intuition, de tact, de discrimination intérieurs pour juger et interpréter correctement ses images et ses expériences. C’est un fait cependant que ces images et expériences ajoutent immensément au domaine possible de notre connaissance et élargissent les limites étroites dans lesquelles est circonscrite et emprisonnée notre conscience physique extérieure enchainée aux sens.
Plus important encore est le pouvoir qu’a le subliminal d’entrer en contact direct de conscience avec d’autres consciences ou avec des objets, d’agir sans autre instrument par un sens essentiel intérieur à sa propre substance, par une vision mentale directe, par un sentiment direct des choses, et même par un enveloppement étroit, une pénétration intime, d’où il ramène le contenu de ce qui est enveloppé ou pénétré, par une suggestion ou un choc direct sur la substance du mental même, et non par des signes ou images extérieurs – c’est une suggestion révélatrice ou un choc de pensées, de sentiments, de forces qui se communique lui-même. C’est par ces moyens que l’être intérieur parvient à une connaissance spontanée immédiate, intime et exacte de personnes et d’objets, des énergies cachées et pour nous intangibles de la Nature-du-monde, énergies qui nous entourent et se heurtent à notre propre personnalité, à notre physicalité [Anglais : « physicality ».], notre force mentale et notre force vitale. Dans notre mentalité de surface, nous sommes parfois informés d’une conscience qui peut sentir ou connaître les pensées et les réactions intérieures d’autrui, qui peut prendre conscience d’objets ou d’évènements sans aucune intervention sensorielle observable ou encore exercer des pouvoirs supranormaux pour nos capacités ordinaires, mais ces facultés sont occasionnelles, rudimentaires, vagues. Leur possession est propre à notre moi subliminal caché et, quand elles émergent, c’est par l’apparition à la surface de ses pouvoirs ou opérations. Ces opérations de l’être subliminal qui émergent, ou certaines d’entre elles, sont maintenant étudiées fragmentairement sous le nom de phénomènes psychiques – bien qu’elles n’aient d’ordinaire rien à faire avec la psyché, l’âme, l’entité la plus profonde en nous, mais seulement avec le mental intérieur, le vital intérieur, les parties physiques subtiles de notre être subliminal. […] C’est seulement si nous parvenons à percer le mur qui sépare le mental extérieur et la conscience intérieure pour laquelle ces phénomènes sont normaux, ou si nous pouvons pénétrer librement à l’intérieur ou y demeurer, que ce royaume de la connaissance peut être véritablement expliqué et annexé à notre conscience totale et inclus dans le champ d’opération des forces éveillées de notre nature. »

Même livre, p. 799 et 800. « […] dans la conscience subliminale intérieure, il est possible de prendre directement conscience des pensées et des sentiments qui nous environnement, de ressentir leur choc, de voir leurs mouvements ; lire un mental et un cœur devient moins difficile, c’est une tentative moins incertaine. Un constant échange mental, vital, physique subtil s’opère entre tous ceux qui se rencontrent ou vivent ensemble, échange dont ils sont eux-mêmes inconscients sauf dans la mesure où les chocs produits et les interprétations les touchent par leurs résultats sensibles sous forme de paroles et d’action et de contact extérieur. La plupart du temps, c’est subtilement et invisiblement qu’a lieu cet échange mutuel ; car il agit indirectement, en touchant les parties subliminales et, à travers elles, la nature extérieure. Mais le fait de devenir conscient dans ces parties subliminales nous rend aussi conscient de toute cette interaction, de tout cet échange et mélange subjectif avec ce résultat que nous ne sommes plus forcés d’être involontairement assujettis à leurs chocs et leurs effets, mais que nous ne pouvons accepter ou rejeter, nous défendre et nous isoler [D’après l’anglais : mais nous pouvons accepter ou rejeter, nous défendre ou nous isoler : « but can accept or reject, defend ourselves or isolate »]. En même temps, notre action sur autrui, n’est plus nécessairement ignorante ou involontaire, ni souvent involontairement nuisible ; elle peut être une aide consciente, un lumineux échange mutuel et une adaptation féconde, une voie d’approche vers une compréhension ou une union intérieure, et non point, comme c’est le cas maintenant, une association séparatrice où l’intimité ou l’unité sont limitées, restreintes par beaucoup de non-compréhension, et souvent alourdies et menacées par une masse de malentendus, de fausses interprétations et d’erreurs mutuelles. »

Même livre, p. 800 et 801. « […] c’est principalement des forces du monde physique que nous avons quelque connaissance, mais nous vivons constamment dans un tourbillon de forces mentales et de forces vitales invisibles dont nous ne savons rien ; nous n’avons même pas conscience de leur existence. La conscience intérieure subliminale peut nous rendre conscients de tout ce mouvement et cette action invisibles, car elle en a connaissance par contact direct, par vision intérieure, par une sensibilité psychique ; mais pour le moment elle ne peut qu’illuminer notre être superficiel extérieur et obtus par d’inexpliqués avertissements, prémonitions, attractions et répulsions, idées, suggestions, intuitions obscures – le peu qu’elle parvient à faire passer, imparfaitement, à la surface. »

Même livre, p. 801 et 802. « Il y a dans nos parties subliminales une puissance supérieure capable de surmonter la barrière du temps, d’avoir le sens des événements qui vont avoir lieu ou qui ont lieu au loin ou de sentir leurs vibrations, capable même de voir dans l’avenir. Il est vrai que cette connaissance propre à l’être subliminal n’est pas complète ; car elle est un mélange de connaissance et d’ignorance et elle est capable de perception erronée aussi bien que de perception vraie, puisqu’elle œuvre, non avec la connaissance par identité, mais avec une connaissance de contact direct, ce qui est aussi une connaissance séparatrice, quoique plus intime, même en cette séparation, que tout ce qui est commandé par notre nature de surface. Mais on peut guérir cette faculté mêlée qu’a la nature mentale et vitale interne pour une ignorance plus grande aussi bien que pour une connaissance plus grande […]. »

Lettres, t. 4, « Expériences de la conscience intérieure », IV, p. 272. « […] le subliminal, chacun devrait le savoir, est capable de réussir là où le physique est impuissant, par exemple de résoudre en quelques minutes un problème sur lequel le physique a peiné en vain des journées entières, etc. »

Lettres, t. 2, XII, p. 145. « […] il faut distinguer clairement ce subconscient physique des parties subliminales de notre être, tels la conscience physique interne ou subtile, le vital interne ou le mental interne ; car ces parties-là ne sont nullement obscures, incohérentes ou inorganisées, mais seulement voilées à notre conscience superficielle. Notre surface reçoit constamment des impulsions de ces sources – contacts, communications ou influences intérieures –, mais la plupart du temps sans savoir d’où elles viennent ». (Ne pas être « obscures, incohérentes ou inorganisées » ne signifie pas que tout soit vrai en elles.)
Même livre, chap. 39 : « Les bornes de l’ignorance », p. 833 et 834. « Le moi subliminal n’a nullement ce caractère subconscient ; il est en pleine possession d’un mental, d’une force vitale, d’un clair sens physique subtil des choses. Il a les mêmes facultés que notre être de veille, un sens et une perception subtiles, une mémoire d’ensemble étendue et une intelligence, une volonté, une conscience de soi intenses et sélectives ; mais, quoique de même genre, ces facultés sont plus larges, plus développées, plus souveraines. Et il a d’autres facultés qui dépassent celles de notre mental mortel, parce qu’il a le pouvoir de prendre directement conscience de l’être – qu’il agisse en lui-même ou tourné sur son objet – qui parvient plus rapidement à la connaissance, plus rapidement à l’efficience de la volonté, plus profondément à la compréhension et à la satisfaction de l’impulsion. Notre mental de surface est à peine un mental vrai, tant il est enveloppé, lié, entravé, conditionné par le corps et la vie corporelle et les limitations du système nerveux et des organes physiques. Le moi subliminal, par contre a un vrai mental qui va au-delà de ces limitations ; il dépasse le mental physique et les organes physiques quoiqu’il soit conscient d’eux et de leurs activités et qu’il en soit en vérité, dans une large mesure, la cause ou le créateur. Il n’est subconscient qu’en ce sens qu’il n’apporte à la surface ni la totalité, ni la plus grande partie de lui-même ; il œuvre toujours derrière le voile ; il est plutôt un secret intraconscient et un circumconscient qu’un subconscient ; car il enveloppe tout autant qu’il soutient la nature extérieure. C’est assurément aux parties les plus profondes du subliminal que cette description s’applique le mieux ; en d’autres couches de notre surface, il y a une action plus ignorante, et ceux qui, pénétrant à l’intérieur, s’arrêtent dans les zones de moindre cohérence ou dans le No man’s land entre le subliminal et la surface, peuvent tomber dans une erreur et une confusion profondes ; mais cela non plus, quoique ignorant, n’est pas de la nature du subconscient ; la confusion de ces zones intermédiaires n’a aucune parenté avec l’Inconscience. »

Et il y a aussi ceci.
Lettres, t. 2, XI, p. 140. « […] il faut noter que ce terme "intérieur" est utilisé dans deux sens différents. Parfois il désigne la conscience voilée de l’être extérieur, le mental, le vital ou le physique au-dedans, qui est en contact direct avec le mental universel, les forces de vie universelles, les forces physiques universelles. Parfois, au contraire, nous parlons d’un mental, d’un vital, d’un physique intérieurs profonds, appelés plus précisément conscience mentale vraie, vitale vraie, physique vraie, plus proches de l’âme et capables de réagir très facilement et très directement à la Lumière et au Pouvoir du Divin. Aucun yoga véritable n’est possible, et moins encore un yoga intégral, si nous ne nous retirons pas du moi extérieur pour commencer à percevoir tout cet être intérieur et toute cette nature intérieure. »
Lettres, t. 2, IX, p. 111 et 112. « L’être mental véritable n’est pas la même chose que le mental intérieur : les expressions être mental vrai, être vital vrai, être physique vrai désignent le Pourousha de chacun de ces niveaux, libéré de l’erreur, de la pensée et de la volonté ignorantes de la Prakriti inférieure et directement ouvert à la connaissance et à la direction d’en haut. »
Lettres, t. 2, VI, p. 92. « Derrière toute la nature vitale de l’homme existe, caché et immobile, son être vital véritable, qui est tout à fait différent de la nature vitale superficielle. Le vital de surface est étroit, ignorant, borné, plein d’obscurs désirs, de passions, d’appétits, de révoltes, de plaisirs et de peines, de joies et de douleurs éphémères, d’exultations et de dépressions. L’être vital véritable, au contraire, est large, vaste, calme, fort, sans limitations, ferme et inébranlable, capable de toute puissance, de toute connaissance, de tout Ânanda. En outre, il est sans ego, car il sait qu’il est une projection et un instrument du Divin : il est le Guerrier divin, pur et parfait ; en lui, se trouve une Force instrumentale capable de toutes les réalisations divines. »

Par ailleurs, le nom « être intérieur » n’inclut pas le psychique.
Voici d’abord deux passages où il l’inclut ou semble l’inclure.
La Vie divine, p. 633. « Mais au-dessous il y a la profondeur et la masse du subliminal, la totalité de notre être et de notre conscience intérieurs et cachés, […] » Ça inclut le psychique.
Lettres, t. 2, XII, p. 145. « Le mental intérieur, le vital intérieur, le physique intérieur, le psychique ne sont pas subconscients […], mais on peut dire qu’ils sont subliminaux. »

Voici des passages où le psychique n’est pas inclus.
Lettres, t. 2, V, p. 72. « Il existe, en fait, un être intérieur composé du mental intérieur, du vital intérieur, du physique intérieur, mais ce n’est pas l’être psychique. Le psychique est l’être le plus intérieur de tous, tout à fait distinct de ceux-là. » « l’être le plus intérieur ».
Lettres, t. 2, VI, p. 90 et 91. « Par être intérieur, je n’entendais pas l’être psychique ou l’être le plus profond. […] Je parlais du mental intérieur, du vital intérieur, du physique intérieur ; […]. » « l’être le plus profond ».
Lettres, t. 2, XIII, p. 168. « Savez-vous que l’être intérieur comprend le mental intérieur, le vital intérieur, le physique intérieur, avec l’être psychique derrière, le plus intérieur ? » Il est dit que « l’être psychique » est « derrière » « l’être intérieur ». Il ne fait pas partie de celui-ci car il est l’être « le plus intérieur ».
La Vie divine, t. 2, p. 793. « […] si c’est sous l’impulsion de l’ego-vital [Anglais : « the vital-ego motive ».] que nous entrons en l’être subliminal, il peut en résulter des dangers sérieux, un désastre ou au moins une amplification de l’ego, de l’affirmation de soi et du désir, une ignorance agrandie et plus puissante au lieu d’une connaissance agrandie et plus puissante. » Vu les conséquences d’une telle entrée « en l’être subliminal », ce dernier nom ne peut pas inclure le psychique.
Même livre, p. 801. « […] on peut guérir cette faculté mêlée qu’a la nature mentale et vitale interne pour une ignorance plus grande aussi bien que pour une connaissance plus grande en pénétrant plus profondément encore, jusqu’à l’entité psychique qui soutient notre vie et notre corps individuels. »
Même livre, p. 820 et 821. « C’est seulement par une ouverture sur notre être intérieur ou par une entrée en lui qu’une prise de conscience intime directe peut être ajoutée à la prise de conscience extérieure indirecte. C’est seulement par notre éveil à notre âme intérieure la plus profonde  , [ou] à notre moi supraconscient, qu’il peut y avoir un commencement de connaissance spirituelle, […]. » (Ici, une virgule est barrée et le mot ou est ajouté entre crochets car l’anglais est ceci : « It is only by our awakening to our inmost soul or superconscientself that there can be […]. » « or » = ou.

Conclusion.
Le titre de la partie, qui est « L’être intérieur : le moi subliminal » semble correct.
Cela dit, dans une vidéo adressée notamment à des personnes qui ne connaissent rien de l’apport de Sri Aurobindo et la Mère, le nom « être intérieur » fait naturellement penser que tout ce qui est intérieur est présenté dans la partie alors que ce n’est pas le cas puisque le psychique ne l’est pas.
Donc, est-ce qu’il serait mieux de placer le titre : le physique subtil, le vital subliminal, le mental subliminal, et le circumconscient, ou seulement : le subliminal ?
Dans une bonne vidéo, ce qu’est vraiment le subliminal sans son circumconscient serait présenté avant de parler de ce dernier. C’est une évidence et il y a aussi ceci. La Vie divine, t. 2, p. 790. « Le premier de ces deux mouvements, l’éveil à nos réalités intérieures, s’impose comme la nécessité première, parce que c’est par cette découverte intérieure de soi que le second – la découverte cosmique de soi – peut devenir pleinement possible : […]. » (Il y a le mot « pleinement ».)
Dans les parties qui précèdent celle qui est titrée « L’être intérieur : le moi subliminal », ce qui est présenté est, semble, les parties de l’être extérieur. Par distinction de cela, le titre pourrait être : le physique intérieur (ou subtil), le vital intérieur, le mental intérieur, et le circumconscient.
Pour ces titres ou d’autres, c’est dans le contenu de la partie que seraient indiqués les autres noms employés.

Dans une vidéo, comment représenter correctement le subliminal : son mental, son vital, son physique subtil, son circumconscient ?

D’abord, où le représenter ?
Voici deux extraits de citations placées plus haut puis une autre.
Lettres, t. 6, p. 224 et 225. « Le moi subliminal se tient en arrière et soutient tout l’homme superficiel ; […]. »
Lettres, t. 2, VI, p. 91. « Conscience intérieure signifie mental intérieur, vital intérieur, physique intérieur, et derrière eux le psychique qui est leur être le plus profond. »
Lettres, t. 2, V, p. 83. « L’être humain est composé des éléments suivants : en arrière, le psychique qui soutient tout ; puis le mental, le vital et le physique internes ; et à l’extérieur, l’instrument par lequel ceux-ci s’expriment : la nature tout à fait extérieure du mental, de la vie et du corps. »
Dans la vidéo commentée, la représentation graphique de l’être extérieur, précisément ses parties, est faite dans toute la tête d’un être humain schématisé, sur le devant de son tronc et dans toutes ses jambes. Le centre du psychique (sans s’occuper ici du signe employé et de sa forme) est représenté plus ou moins à son niveau lorsque le corps est vu de profil, dans le corps subtil ou, plus souvent, dans le corps grossier dans lequel est imbriqué le corps subtil et ce qui correspond à la réalité vécue. (Il serait mieux de placer un cône ayant son sommet au niveau de la colonne vertébrale, en distinguant le centre émotif et le centre psychique. Un cône aussi pour les autres chakras.)
Concernant des représentations graphiques du subliminal, ce sujet est traité dans la vidéo 2 en commentaire pour le passage qui commence à 22:32. Voici un complément.
Par quels signes graphiques représenter le subliminal ?
Concernant la couleur, il semble que ça doive être la même que celle des plans avec un problème pour le physique subtil.
Il faudrait trouver un signe particulier au mental subliminal, un autre pour le vital subliminal et un autre pour le physique subtil mais qui auraient pourtant tous quelque chose de commun pour les identifier comme exprimant tous le subliminal. Chacun des trois signes serait donc une combinaison du caractère particulier et du caractère général. (Ce qui vient d’être appelé signe est du genre de celui des roues dentées tournantes.) Ces trois signes seraient aussi placés dans l’enveloppe qu’est le circumconscient.
Pour trouver comment représenter le caractère général du subliminal, on peut partir de ce qu’en dit Sri Aurobindo : il a une connaissance par « contact direct ». (Pour aider à le trouver, savoir d’abord ce qui est indiqué dans La Vie divine, t. 2, chapitre 38 titré « Connaissance par identité et connaissance séparatrice », p. 780. « Une connaissance par identité, une connaissance par contact direct intime, une connaissance par contact direct séparateur, une connaissance entièrement séparatrice par contact indirect – telles sont les quatre modes de cognition de la Nature. » Il faut trouver un moyen de représenter ces quatre états.)
Pour représenter le caractère particulier au mental subliminal, celui du vital subliminal et celui du physique subtil, partir notamment de ceci. « […] par une vision mentale directe, par un sentiment direct des choses, et même par un enveloppement étroit, une pénétration intime, […]. » C’est dans une citation qui est un peu plus haut : La Vie divine, p. 796 à 798. Est-ce qu’on peut envisager par exemple un œil pour le mental, une main dont les doigts sont en position de prendre ? Ils seraient représentés nombreux (comme les roues dentées). Pour le circumconscient, ces signes (ou d’autres) pourraient être sur de nombreux traits qui s’étendraient autour de l’être schématisé, pas seulement à leur bout mais aussi le long des traits, comme des feuilles sur une tige de fleurs.
Les auteurs de la vidéo (ou d’autres personnes) pourraient aussi s’occuper d’expériences vécues par eux ou d’autres personnes, voir comment le représentèrent des groupes rattachés à d’autres yogas, et aussi s’occuper d’agir pour recevoir les bonnes inspirations, intuitions, ...

Ici se termine la partie qui est titré : « L’être intérieur : le moi subliminal ».

Pour lire la suite, cliquer ici.

 

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