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Ohoettilto-5 (oho-et-til-to-5)
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Site. Partie 66. (9 p. environ.)

Pour lire ce qui précède, cliquer ici.


PARTIE 6 : PRÉCISIONS

Cette partie sert à placer la correction à des incompréhensions qui sont répandues actuellement, et elle pourra être complétée par l'ajout d'autres précisions.

LA NON-VIOLENCE DANS TOUS LES CAS NE FAIT PAS PARTIE DE L’ENSEIGNEMENT DE SRI AUROBINDO ET LA MÈRE

Lettre sur le Yoga, Sri Aurobindo, Pondichéry : S.A.A., tome 2, 1982*, p. 304. « Je dis que la destruction peut être accomplie, quand elle fait partie du travail divin, ordonné par le Divin. La non-violence est meilleure que la violence en règle générale, et pourtant quelquefois la violence peut être la chose à faire. Je considère que le dharma est relatif, et que l’unité avec le Divin et l’action venant de la Volonté divine est la voie la plus haute. »
Même livre, p. 305. « J’ai aussi soutenu la légitimité de la violence dans les cas où elle se justifie, comme [la bataille de] Kouroukshétra [racontée dans La Bhagavad Guita] et la guerre contre Hitler et tout ce qu’il représente. »
Même livre, p. 305. « La destruction n’est, en elle-même, ni bonne ni mauvaise. C’est un fait de la Nature, une nécessité dans le jeu des forces, les choses étant ce qu’elles sont dans le monde. La lumière détruit l’Ombre et les Pouvoirs de l’Ombre, et ce n’est certes pas un mouvement de l’Ignorance ! Tout dépend de la nature de la destruction et des forces qui y interviennent. »
Ces citations sont considérées suffisantes pour montrer que, dans l’enseignement de Sri Aurobindo, comme dans celui de la Mère, il n’y a pas la notion de non-violence dans tous les cas.
Les individus qui affirment le contraire déforment cet enseignement, mettent, en mots, Sri Aurobindo et la Mère, au service de leur idéologie de la non-violence, c’est-à-dire au service d’eux-mêmes.
La position de ces deux personnages est qu’il faut suivre la conscience divine, dont une expression simple arrive par son propre psychique et que, dans certains cas, ça mène à de l’action non-violente, et, dans d’autres cas, à de la violence jusque dans des guerres.


L’UNITÉ HUMAINE DONT PARLENT SRI AUROBINDO ET LA MÈRE N’EST PAS INCOMPATIBLE AVEC L’EXISTENCE ACTUELLE DE DIVISIONS, DE CONFLITS, DE COMBATS, DE GUERRES

Voici ce que Sri Aurobindo écrivit vers 1918*, dans son livre titré Le Cycle humain. (Livre cité : celui édité à Paris, par Buchet-Chastel, en 1973*.
Dans la fin du chapitre VII. « Ainsi, pour l’individu, la loi consiste à perfectionner son individualité par un libre développement du dedans, mais aussi à respecter, aider et être aidé par le même libre développement chez les autres. Sa loi est d’harmoniser sa vie avec la vie de l’agrégat social et de se prodiguer à l’humanité comme une force de croissance et de perfection. Pour la communauté ou la nation, la loi consiste également à perfectionner son existence collective par un libre développement du dedans qui aide celui de l’individu et en tire tout l’avantage possible, mais aussi à respecter, aider et être aidé par le même libre développement des autres communautés et des autres nations. Sa loi est d’harmoniser sa vie avec celle de l’agrégat humain et de se prodiguer à l’humanité comme une force de croissance et de perfection. Pour l’humanité, la loi consiste à poursuivre son évolution ascendante vers la découverte et l’expression du Divin dans le type humain en tirant tout l’avantage possible du libre développement et des acquisitions de tous les individus, toutes les nations et les groupements d’hommes, afin de travailler à l’avènement d’une humanité qui sera réellement — et pas seulement idéalement — une seule famille divine. Mais même quand elle sera parvenue à s’unifier, l’humanité devra respecter, aider et être aidée par la libre croissance et la libre activité des individus et des agrégats qui la composent.
Naturellement, c’est là une loi idéale et l’espèce humaine imparfaite ne l’a jamais atteinte vraiment, et il peut se passer encore beaucoup de temps avant qu’elle ne l’atteigne. »

Voici ce que Sri Aurobindo écrivit vers 1918*, dans son livre titré L’Idéal de l’unité humaine. (Livre cité : celui édité à Paris, par Buchet-Chastel, en 1972*.
Extraits du chapitre XXXIV titré « La Religion de l’Humanité ». (Le mot religion est répulsif mais il ne l’était pas pour Sri Aurobindo et il suffit de comprendre ce qu’il voulait dire. Par ailleurs, l’« idéal intellectuel et sentimental » qu’il décrit au début n’est pas son idéal quoique beaucoup de ses éléments fassent partie de ce qu’il approuve.)
« Une religion de l’humanité peut se présenter de deux façons, comme un idéal intellectuel et sentimental, un dogme vivant ayant des effets intellectuels, psychologiques et pratiques, ou comme une aspiration et une règle de vie spirituelles, et elle peut être en partie le signe, en partie la cause d’un changement d’âme dans l’humanité.
La religion intellectuelle de l’humanité […]. […] L’idée fondamentale peut s’énoncer ainsi : l’humanité est la divinité que l’homme doit adorer et servir ; le respect, le service, le progrès de l’être humain et de la vie humaine sont le devoir principal et le but principal de l’esprit humain. […] La guerre, la peine de mort, la destruction de la vie humaine, la cruauté sous toutes ses formes, qu’elle soit commise par l’individu, l’État ou la société (et non seulement la cruauté physique mais la cruauté morale, la dégradation de tout être humain ou de toute classe d’êtres humains sous n’importe quel prétexte spécieux ou dans n’importe quel intérêt), l’oppression et l’exploitation de l’homme par l’homme, d’une classe par une autre, d’une nation par une autre, et toutes les habitudes de vie, toutes les institutions sociales du même genre, que la religion et la morale ont pu tolérer autrefois ou même favoriser en pratique, quoi qu’elles en disent dans leurs règles ou leur credo idéal, sont des crimes contre la religion de l’humanité. Abominables à sa pensée éthique, interdits par ses principes primordiaux, ils doivent être toujours combattus et, jamais, à aucun degré, tolérés. L’homme doit être sacré pour l’homme, indépendamment de toute distinction de race, de croyance, de couleur, de nationalité, de statut, de position politique ou sociale. Le corps de l’homme doit être respecté, protégé de la violence et des outrages, fortifié par la science contre la maladie et contre une mort évitable. La vie de l’homme doit être tenue pour sacrée, garantie, fortifiée, ennoblie, exaltée. Le cœur de l’homme doit être considéré comme sacré aussi ; il doit avoir le champ libre, être protégé de toute profanation, tout étouffement, toute mécanisation et libéré des influences amoindrissantes. Le mental de l’homme doit être délivré de toute entrave ; il doit avoir la liberté, l’espace et des facilités, recevoir tous les moyens d’éducation et de développement, et organiser le jeu de ses pouvoirs au service de l’humanité. Et en outre, tout ceci ne doit pas être considéré comme un pieux sentiment ni comme une abstraction, mais être pratiquement et pleinement reconnu en la personne des hommes, des nations et du genre humain. Tel est, dans ses grandes lignes, l’idée ou l’esprit de la religion intellectuelle de l’humanité. […] cette religion de l’humanité, même sans avoir pris de forme corporelle ni d’apparence militante et sans moyens visibles de réalisation, a cependant été capable d’effectuer en grande partie ce qu’elle se proposait d’accomplir. […] Elle a pu, pour un temps, adoucir ces égoïsmes, les atténuer, les forcer à mettre un frein à leurs manifestations les plus arrogantes et les plus visibles, les plus brutales ; elle a pu les obliger à adopter des institutions meilleures, mais non à céder la place à l’amour de l’humanité, non à reconnaître une unité réelle entre les hommes. […] une religion de l’humanité, une religion purement intellectuelle et sentimentale, […] La faiblesse de l’idée intellectuelle, même quand elle s’appuie sur un appel aux sentiments et aux émotions, est de ne pas pénétrer au centre de l’être humain. L’intellect et les sentiments sont seulement des instruments de l’être, et ils peuvent être, ou bien des instruments de la forme extérieure et inférieure, ou bien des instruments de l’homme supérieur et intérieur : des serviteurs de l’ego ou des transmetteurs de l’âme. […]
Quand l’âme réclame la liberté, c’est la liberté de se développer, de développer le divin dans l’homme et dans tout son être. Quand elle réclame l’égalité, ce qu’elle veut, c’est cette même liberté également pour tous, et la reconnaissance d’une même âme, une même divinité dans tous les êtres humains. Quand elle cherche la fraternité, elle fonde cette égale liberté de développement sur un but commun, une vie commune, une unité de pensée et de sentiment, elle-même fondée sur la reconnaissance de l’unité spirituelle intérieure. En fait, cette trinité constitue la nature même de l’âme ; car la liberté, l’égalité et l’unité sont les attributs éternels de l’Esprit. Reconnaître pratiquement cette vérité, éveiller l’âme dans l’homme et tenter de le faire vivre dans son âme et non dans son ego, tel est le sens intérieur de la religion, et c’est à cela que la religion de l’humanité doit parvenir également si elle veut se réaliser dans la vie de l’espèce. »
Extraits du chapitre suivant titré : « Résumé et conclusion ».
« […] La religion de l’humanité […]. […] sa forme actuelle, intellectuelle, semble bien peu suffisante. L’idée, pourtant puissante en elle-même et dans ses effets, ne l’est cependant pas assez pour modeler la vie entière de l’espèce à son image. Elle doit faire trop de concessions au côté égoïste de la nature humaine — qui constituait la totalité de notre être autrefois et encore maintenant ses neuf-dixièmes — contre lequel sa vaste idée est en conflit. En outre, parce qu’elle s’appuie surtout sur la raison, elle a naturellement tendance à faire appel à la solution mécanique. Or, l’idée rationnelle finit toujours par devenir captive de son mécanisme ; elle devient l’esclave de son propre procédé trop astreignant. Survient une autre idée, avec une autre tournure dans sa machine logique, qui se révolte contre la première et brise le mécanisme, mais seulement pour y substituer finalement un autre système mécanique, un autre credo, une autre formule, une autre pratique.
Une religion spirituelle de l’humanité est l’espoir de l’avenir. Par là, nous n’entendons pas ce que d’habitude on appelle une religion universelle, un système, un credo, une croyance intellectuelle, un dogme ou un rite extérieur. L’humanité a essayé de réaliser l’unité par ce moyen ; elle a échoué et méritait d’échouer, car il ne peut pas y avoir de système religieux universel doté d’un unique credo mental et d’une unique forme vitale. Certes, l’esprit intérieur est unique, mais plus que toute autre, la vie spirituelle exige la liberté, la variété d’expression et des moyens de développement. Une religion de l’humanité suppose la perception grandissante qu’il existe un Esprit secret, une réalité divine en laquelle nous sommes tous un, que l’humanité est à présent sur la terre son plus haut véhicule, et que le genre humain et l’être humain sont les moyens par lesquels cette Réalité se révélera progressivement ici-bas. Elle implique un effort grandissant pour vivre cette connaissance et instaurer sur la terre le royaume de cet Esprit divin. Par la croissance de ce royaume en nous, […]. […] Il faut […] un moyen qui permette à chaque homme de faire grandir cette religion en lui-même afin qu’elle puisse grandir dans la vie de l’espèce. […] si c’est vraiment une vérité de notre être, alors ce doit être la vérité vers laquelle tout s’achemine et en laquelle, tous, nous devons pouvoir trouver le moyen d’une unité humaine réelle, fondamentale, intérieure et complète, qui sera la seule base solide d’une unification de la vie humaine. Une identité spirituelle créant une identité psychologique sans dépendre d’aucune uniformité intellectuelle ou extérieure, […]. Si pareille perception grandissait rapidement dans le genre humain, nous pourrions résoudre le problème de l’unification d’une manière plus profonde et plus vraie : en allant de la vérité intérieure aux formes extérieures. Jusque-là, l’effort d’unification par des moyens mécaniques doit continuer. Mais l’espoir plus haut de l’humanité dépend du nombre grandissant des hommes qui percevront cette vérité et chercheront à la faire grandir en eux-mêmes afin que, quand la pensée de l’homme sera prête à se libérer de son penchant mécanique — peut-être quand elle découvrira que toutes ses solutions mécaniques sont temporaires et décevantes —, la vérité de l’Esprit puisse faire son entrée dans le monde et conduire l’humanité sur le chemin de la perfection et du bonheur les plus hauts. »
Ce que Sri Aurobindo appelle « unité humaine » n’arrivera pas en cherchant à se comporter selon un idéal.
Elle n’arrivera pas en conséquence d’actions pour tenter de la créer.
Elle arrivera en laissant agir en soi ce qui cherche déjà à se manifester, à conduire la vie d’êtres humains. C’est-à-dire que ça finira par arriver par des humains qui se mettent à suivre cela, qui s’en font les serviteurs. C’est cela qui est exprimé dans le texte par les expressions suivantes : « cette réalité se révélera », « la croissance de ce royaume en nous », « faire grandir […] en lui-même », « cette vérité […] la faire grandir en eux-mêmes », « la vérité de l’Esprit puisse faire son entrée dans le monde et conduire ».
Ça commence par « éveiller l’âme dans l’homme et tenter de le faire vivre dans son âme et non dans son ego ».
C’est un mouvement « allant de la vérité intérieure aux formes extérieures ».
C’est « le moyen d’une unité humaine réelle ».
(Il n’y a pas besoin d’avoir le but d’une unité humaine pour se comporter de la bonne manière indiquée.)

De la Mère, extrait du livre : Entretiens 1950-51. Entretien du 17 avril 51.
« […] tous sont un, tout est un en son origine, mais chaque chose, chaque élément, chaque être a pour mission de révéler une partie de cette unité à elle-même, et c’est cette particularité qui doit être cultivée en chacun, tout en éveillant le sens de l’unité originelle. C’est cela "travailler à l’unité dans la diversité". Et la perfection dans cette diversité est que chacun soit parfaitement ce qu’il doit être. »
Ça se fait en suivant les indications de son psychique, en pratiquant le yoga intégral.

La Mère : Paroles de la Mère III, S.A.A., 3e éd 2009 (version PDF)
P. 67. « Q. Comment l’humanité peut-elle devenir une ?
R. En devenant consciente de son origine. » « Août 1964 ».

P. 68. « Quelle est la bonne manière de réaliser une unité mondiale durable ?
Réaliser la conscience de l’UN.

13 octobre 1965 »
Ça se fait en suivant les indications de son psychique, en pratiquant le yoga intégral.
P. 72. « L’unité ne vient pas d’un arrangement extérieur, mais d’une prise de conscience de l’unité éternelle. » Entre juillet et octobre 1964*.

Ce qui est à faire par chacun être humain le voulant est de suivre les indications données par son psychique, de pratiquer le yoga intégral, et ça peut mener à des divisions, des conflits, des guerres. Il n’y a pas besoin de pratiquer ce yoga pour que, dans tous les temps, des individus qui suivent leur psychique (sans même l’appeler ainsi et sans même savoir précisément à quelle partie d’eux-mêmes ça correspond) se retrouvent dans des divisions, etc., et en créent. Par exemple, une situation qui arrive est perçue comme nuisible et, au lieu de se soumettre, ce qui ferait une absence de division, de conflit, il y a une opposition, ce qui fait de la division, du conflit pouvant aller jusqu’à une guerre, à l’intérieur du pays ou avec d’autres pays.
La Bhagavad Guita est un livre de guerre, un livre d’incitation au combat avec des armes tueuses.
Sri Aurobindo s’opposa aux colons britanniques et approuva l’emploi de la violence à ce sujet. Il annonça quelque part ce qui est écrit ci-après de mémoire et avec peut-être des inexactitudes, qu’il valait mieux tuer tant de colons plutôt que suivre le chemin de non-violence prôné par Gandhi, qui allait provoquer beaucoup plus de morts qui seraient des Indiens. Et le chemin de Gandhi mena à l’arrachement des deux parties territoriales du Pakistan, ce qui fut accompagné par un grand nombre d’Indiens tués.
Pendant la Deuxième guerre mondiale, Sri Aurobindo et la Mère étaient favorables à la guerre contre Hitler et le Japon et y contribuèrent à leur manière.
La Mère approuva l’indépendance de l’Algérie par rapport à la France, qui fut acquise en conséquence d’abord de la lutte armée de certains Algériens, qui reçurent le soutien de quelques Français.
D’autres exemples pourraient probablement être présentés.

Il y a des gens qui sont intéressés par Sri Aurobindo et la Mère et qui pensent que la notion d’unité humaine implique l’absence de divisions, de conflits, de combats, de guerres et ils considèrent alors que ce qui en crée est illégitime.
Ils ont une conception idéalo-sentimentale d’une telle unité et leur tort est de l’attribuer à Sri Aurobindo et la Mère. En mots, pour eux et les gens qui croient à leurs affirmations, ils déforment, corrompent, l’enseignement des deux personnages.
Le résultat de leur conception est de laisser en action les forces égoïstes naturelles à l’humanité et aussi les forces hostiles. Ils s’en font les partisans, les complices, au lieu de les combattre lorsqu’ils se retrouvent face à elles.
Ces gens devraient, soit renoncer à attribuer leur conception à Sri Aurobindo et la Mère, soit se faire développer jusqu’à comprendre leur erreur.

Voici une citation qui provient du texte Héraclite. (Livre : De la Grèce à l’Inde, « Shrî Aurobindo », Paris : Éditions Albin Michel, collection Spiritualités vivantes, 1976*. Page 58.)
« Non seulement il y a la guerre entre un être et un autre, entre une force et une autre, mais à l’intérieur de chacun il y a une opposition éternelle, une tension des contraires, et c’est cette tension qui crée l’équilibre nécessaire à l’harmonie. L’harmonie donc est présente, car le cosmos même, dans son accomplissement, est une harmonie ; mais c’est parce que dans son processus le cosmos est guerre, tension, opposition, équilibre d’éternels contraires. Il ne saurait exister de véritable paix, à moins que par paix l’on entende une tension stable, un équilibre de pouvoir entre des forces hostiles, une sorte de mutuelle neutralisation d’excès. La paix ne peut rien créer, rien maintenir, et la prière d’Homère que la guerre périsse d’entre les dieux et d’entre les hommes est une monstrueuse absurdité, car cela signifierait la fin du monde. Il peut y avoir périodiquement une fin, non par la paix ou la réconciliation, mais par une conflagration, par une attaque du Feu, to pur epelton, un jugement fulgurant et une condamnation. La Force a créé le monde, la Force est le monde, la Force par sa violence maintient le monde, la Force mettra fin au monde - et le recréera éternellement. » (Fin de citation.)

Il y a au moins au moins deux catégories d’individus intéressés à Sri Aurobindo et la Mère qui jouent à l’unité. Il y a ceux qui n’ont que l’idéal de cela, et il y a ceux qui eurent au moins une fois une grande expérience, celle de Tout est le Divin, le Divin est tout, ou peut-être aussi une autre. (Est-ce qu’il y a aussi des gens qui jouent à avoir l’état de conscience, supramentale, où il n’y a pas de divisions et, donc, pas de conflits, de combats, de guerres ?)
En tout cas, ces gens se considèrent supérieurs aux individus qui sont dans de telles divisions. Ils refusent ce qui en crée. Bref, ils soutiennent les forces qui dominent sur le moment, ils s’allient avec elles. Ils peuvent donc facilement se retrouver dans le camp des opposants à l’évolution. En se voulant au-dessus, ils se retrouvent en-dessous.
Mais ce qui est vrai sur un plan, le plan supramental, ne l’est pas sur le plan qui est dessous, et ce qui est vrai sur ce plan ne l’est pas sur celui d’en-dessous, etc. C’est tout le processus de l’involution qui, à partir de l’Un mena à de plus en plus de pertes de connaissances, incluant de plus en plus d’erreurs, jusqu’à l’inconscience, et aussi, en même temps, à de plus en plus de divisions et à de plus en plus de densité.
Lettre sur le Yoga, Sri Aurobindo, Pondichéry : S.A.A., tome 2, 1982*, p. 31. « Le supramental est la Vérité Unique déployant et définissant la manifestation de ses Pouvoirs ; tous ces Pouvoirs agissent comme une Unité multiple, en harmonie, sans opposition ni conflit, selon l’Unique Volonté inhérente à tous. Le surmental s’empare de ces Vérités et de ces Pouvoirs et les met en œuvre comme si chacun était en lui-même une force, avec les conséquences que cela implique : il peut y avoir une harmonie dans leur action, mais elle est synthétique et surtout partielle plutôt qu’inhérente et inévitable, et à mesure que l’on descend du surmental le plus élevé, la séparation, les heurts et les conflits entre les forces augmentent, la possibilité de séparation domine, l’ignorance croît, l’existence devient un conflit de possibilités qui s’entrechoquent, un mélange de demi-vérités discordantes, une énigme, un rébus non résolu et apparemment insoluble. »
Même livre, p. 31 et 32. « Chaque plan possède ses propres vérités. Quelques-unes cessent d’être vraies sur un plan plus élevé ; le désir et l’ego, par exemple, sont des vérités de l’Ignorance mentale, vitale et physique ; à ce niveau, un homme sans ego ni désir serait un automate tamasique. Lorsque nous montons plus haut, l’ego et le désir n’apparaissent plus comme des vérités ; ce sont des mensonges qui défigurent la personne véritable et la volonté véritable. La lutte entre les Puissances de Lumière et les Puissances des Ténèbres est une vérité ici-bas ; mais à mesure que nous nous élevons, elle perd de sa vérité, et dans le Supramental elle n’en a plus du tout. »
Les individus qui ne luttent pas contre « Puissances des Ténèbres », au moins lorsqu’ils en ont l’occasion, les laissent dominer et, lorsque, au nom de l’unité humaine ou d’un autre argument, ils luttent contre les individus qui combattent ces « Puissances des Ténèbres », non seulement ils se retrouvent dans un conflit, un combat (ce qui est un échec de leur position de base de l’absence de division), mais, en plus, en étant du mauvais côté.

Le présent texte provoquera probablement de l’opposition, du conflit, chez les gens qui n’en était encore qu’à un idéal mentalo-sentimental, qu’à une incompréhension de cet aspect de l’enseignement de Sri Aurobindo et la Mère, mais, ce faisant, il contribuera à faire avancer un petit peu vers l’unité humaine.


SECTION SUIVANTE ÉVENTUELLE

Pour les autres erreurs énormes et répandues qui apparaissent, traiter chacune en une section spéciale.


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