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Ohoettilto-5 (oho-et-til-to-5)
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3 vid. Partie 8. (25 pages environ.)

Pour lire ce qui est avant, cliquer ici.

 

PARTIE SUIVANTE DE LA VIDÉO, QUI A UN TITRE

39:19. Titre écrit sur l’écran en anglais : « Physical Mind ». Le sous-titrage est ceci : « Le mental physique ».
L’illustration montre le buste vu de profil. Une zone est remplie de signes. Elle va du niveau du haut de la bouche au bas du cou en étant seulement devant un axe vertical invisible qui est au niveau du bas de l’oreille. Les signes sont des roues dentées blanches et des lignes de 0 et de 1 qui descendent, blancs avec une luminosité vert amande.
Dans la partie précédente, introductive aux suivantes, il était dit que « le mental » avait quatre parties (ce qui est une erreur montrée plus loin). Pourquoi n’avoir pas commencé par la plus haute ou la plus basse mais par celle qui est, pour les auteurs de la vidéo, la deuxième dans l’ordre montant !?

39:28. « Comme l’indique son nom, le mental physique est composé de la conscience mentale et physique. »
Anglais : « The physical mind, as the name suggests, is a composite both of mental and physical consciousness. » Bonne traduction.

Est-ce qu’il est dit qu’il y a une seule conscience qui est en même temps « mentale » et « physique » ? Est-ce qu’il est dit qu’il y a deux consciences, la conscience mentale et la conscience physique, qui sont réunies pour composer autre chose : « le mental physique » ?
Sur l’illustration, la caméra tourne et l’être en buste est vu de face. La caméra recule et l’être est vu à partir du haut des chevilles.
Dans la zone où il y a la bouche et le cou, il y a encore les roues dentées et les 0 et 1. En plus, du haut de la tête il y a des lignes de 0 et 1 qui descendent, ayant du blanc et du vert amande, en allant jusqu’au bas de la bande qui correspond au haut du torse. La caméra continue de reculer.
À « conscience mentale », il y a momentanément un clignotement en blanc seulement dans la tête pour montrer qu’il est parlé de ce qui lui correspond. Il y a une erreur car les zones corporelles que Sri Aurobindo annonce correspondre au mental sont la tête et le cou.
La caméra qui a continué de reculer montre désormais aussi les jambes jusqu’aux chevilles. Elles contiennent des petites roues dentées qui tournent. Les cuisses sont rouges et il y a du rouge clair aux genoux et dessous. À « physique », toutes les parties visibles des jambes clignotent pour montrer qu’il est parlé de ce qui leur correspond.
Cette illustration montre qu’il y a deux éléments à la base de ce que les auteurs de la vidéo s’occupent d’exposer.
Selon leur point de vue, concernant ce qui est appelé « mental physique », pourquoi présenter celui-ci à propos du « mental » plutôt qu’à propos du « physique » ?

39:43. « Il comprend deux parties. »
Anglais : « It has two parts », Il a deux parties. C’est mieux.
Sur l’illustration, la caméra avance un peu et l’être est vu à partir des mollets. Deux zones du corps sont valorisées. Il y celle qui va du niveau du bas du nez jusqu’au bas du cou. Elle est d’une couleur qui est dite ici crème rosée. L’autre zone va du haut des cuisses jusqu’à un peu au-dessus du milieu des cuisses. Elle est comme avant alors que le rouge du reste des cuisses s’est atténué.

39:48. « Le physique engagé dans le mental »
Anglais : « The physical involved in the mind »

Est-ce qu’il est correct de parler de « physique » « engagé » dans le mental ?
Le mot involved est employé ordinairement en anglais pour signifier notamment engagé, impliqué. Les mots français involution et involué correspondent aux mots anglais involution et involved qui sont employés par Sri Aurobindo. Ils sont relatifs au phénomène d’involution qui précéda le début de l’évolution. Afin d’éviter de créer de la confusion mais d’être immédiatement compréhensible, il semble que, dans une vidéo comme celle en jeu, il ne faudrait pas employer le mot anglais « involved ».
Sur l’illustration, du côté gauche de l’écran, une flèche part du haut des cuisses rouges et contenant des roues dentées, s’éloigne en montant en se courbant vers le haut du corps.

Suite de la phrase précédente de la vidéo.
39:51. « crée le physique mental »
Anglais : « creates the physical mental »
Sur l’illustration, la flèche qui a formé presque un demi-cercle arrive au niveau du menton. Toute la zone de couleur crème rosée qui va du niveau du bas du nez et à peu près du bas des oreilles jusqu’au bas du cou se met à clignoter.

Voici d’abord le commentaire des mots de la traduction en français.
« Le physique » « dans le mental » a pour nom mental physique, au sens précis. Il y a donc erreur à dire que c’est « physique mental ». Voici des citations.
Lettres sur le Yoga, t. 4, « Expériences de la conscience intérieure », sous-partie IV, p. 273. « Cette partie de la tête, depuis les oreilles jusqu’au cou, est le siège du mental physique : le centre du mental physique ou extériorisant est dans la gorge et rejoint, à l’arrière, la colonne vertébrale. » Original en anglais, n° 2203 : « This part of the head from the ears down to the neck is the seat of the physical mind – the centre of the physical or externalising mind is in the throat joining the spine at the back. »
Lettres, t. 5, « La transformation du mental », sous-partie III, p. 210. « Ce que vous avez senti, c’était l’obscurité du mental physique extérieur et de la nature physique extérieure (le centre de la gorge est le centre de ce mental extériorisant). » Original en anglais. n° 2846. « What you felt was the obscurity of the external physical mind and nature (the centre in the throat is the centre of this external mind). »
Lettres, t. 2, sous-partie XIII, p 168. « Oui, le centre de la gorge est le centre du mental physique. C’est le centre de l’extériorisation — […]. » Original anglais, extrait n° 560 : « Yes, the centre in the throat is the centre of the physical mind. It is the centre of externalisation – […]. »

Lettres, t. 2, sous-partie IX, p. 114. « Le mental physique ne peut s’occuper que de choses extérieures. Dans les autres domaines, il faut penser et décider avec le mental lui-même (bouddhi), non avec la partie physique du mental. » Original en anglais, n° 440 : « The physical mind can deal only with outward things. One has to think and decide in other things with the mind itself (Buddhi), not with the physical part of it. » (Sri Aurobindo employa ce mot bouddhi probablement car il répondait à quelqu’un qui l’avait employé.)
Lettres, t. 2, sous-partie XIII, p. 169. « Dans le corps subtil, le centre du mental physique ou mental extériorisant se trouve dans la gorge […]. » Original en anglais, n° 564 : « The centre of the physical mind or externalising mind is in the subtle body in the throat […]. »

Voici maintenant le commentaire des mots du texte original anglais.
Lettres sur le Yoga, tome 2, IX, pages 105 et 106. « […] dans la terminologie de notre yoga, le substantif "mental" et l’adjectif "mental" [Renvoi à une note de bas de page :] 54 [« 54. Mind et mental. »] »
Le mot anglais physical peut être nom commun ou adjectif qualificatif.
En anglais le principe est que l’adjectif qualificatif soit placé avant le nom qu’il qualifie alors que, en français, le principe est qu’il soit placé après.
Le groupe de mots mental physical correspond à physique mental.
Le groupe de mots physical mind correspond à mental physique.
Mais que signifie « physical mental » qui est dans la vidéo ?
Puisque le mot anglais mental est un adjectif, est-ce qu’il faut comprendre : physique mental, avec l’adjectif anglais placé après le nom ?
Ou est-ce que c’est un synonyme de physical mind, mental physique ?
Passage où Sri Aurobindo employa le nom anglais « physical mental » pour désigner ce qui était notoirement le mental physique au sens précis. Lettres, t. 2, XIII, p. 168. « Le cou, la gorge et la partie inférieure du visage appartiennent au mental extériorisant, au mental physique ; le front au Mental intérieur. Au-dessus de la tête sont les plans supérieurs du mental. » Ce n’est pas une traduction faite par la Mère. Original en anglais, extrait n° 561 : « The neck and throat and the lower part of the face belong to the externalising mind, the physical mental. The forehead to the inner Mind. Above the head are the higher planes of Mind. »
Passage du même genre que le précédent mais avec un trait d’union à « physical-mental ». Lettres, t. 2, XIII, p. 169. « L’organe de la parole est un instrument du mental physique ou mental expressif extériorisant. » Original en anglais, extrait n° 565 : « The organ of speech is an instrument of the physical-mental or expressive externalising mind. »
Selon cela, « physical mental » qui est dans la vidéo devrait être traduit par mental physique (et pas par « physique mental »). En ce cas il n’y aurait pas d’erreur dans le texte en anglais.
Cela dit, c’est un défaut d’avoir employé ce nom très spécial au lieu de physical mind, qui est le nom caractéristique et le plus compréhensible.

Suite et fin de la phrase précédente de la vidéo.
39:54. « ou le mental extériorisé [extériorisant]. »
Anglais : « or the Externalising Mind ».
L’illustration est la même que la précédente puis le clignotement cesse.
Premièrement, il y a la confirmation de l’erreur d’avoir écrit « le physique mental » juste avant dans la vidéo puisque, selon les citations ci-dessus des pages 273 et 210, c’est le mental physique qui est aussi appelé mental extériorisant.
Deuxièmement, il y a le problème du mot « extériorisé [extériorisant] ».
C’est la première fois dans la vidéo que ce mot « extériorisé » est employé ainsi dans le sous-titrage en français et il y en a d’autres peu après. Chaque fois que, dans le sous-titrage en français, il y a le mot « extériorisé », le mot anglais est « Externalising ».
Premièrement, littéralement il y a une mauvaise traduction, car le mot anglais « Externalising » aurait dû être traduit par un verbe se terminant par ant, du temps de conjugaison participe présent, pas par un verbe se terminant par é (comme « extériorisé »), qui est du temps de conjugaison participe passé pour un verbe du premier groupe au masculin singulier. Il n’y a pas besoin de connaitre beaucoup la langue française pour faire la différence de signification.
Deuxièmement, en anglais le verbe to externalise, signifie rendre externe. À propos de mental, il y a l’idée que quelque chose qui était interne devient externe mais est-ce qu’il y a l’idée que le mental lui-même, ou une partie de lui, va à l’extérieur, se retrouve être à l’extérieur ? Ici, on ne sait pas. Sri Aurobindo écrivait le nom « the externalising mind ».
Dans la langue française, le mot externaliser apparut depuis peu de décennies en venant de l’anglais. Il est employé à propos d’entreprises industrielles et commerciales pourdésigner, soit le fait de placer nouvellement une ou plusieurs de ses activités en-dehors du pays où continue d’exister le siège, la tête pensante, soit le fait de placer toute la société ailleurs. Un synonyme est délocaliser. (Le contraire est : relocaliser.) L’idée est qu’il y a quelque chose qui est déplacé. Il était à tel endroit et il est mis ailleurs, en-dehors. Pour une traduction du texte en anglais de la vidéo, le mot français externaliser n’exprime donc pas ce qui devrait l’être, qui est que quelque chose continue d’être au même endroit mais il exprime, il produit des effets à l’extérieur de lui.
Est-ce que l’auteur de la traduction du sous-titrage en français savait cela ? En tout cas, il n’employa pas le verbe externaliser et il eut raison. Cependant, il en plaça quand même l’idée en écrivant extériorisé. C’est une faute car il aurait fallu dire extériorisant. Ça se comprend d’après ce qu’est la partie d’un être humain qu’il est tenté de décrire, et c’est aussi le mot employé par la Mère dans ses traductions d’écrits de Sri Aurobindo : le mental extériorisant. C’est surement la signification du nom « externalising mind » employé par celui-ci.

39:58. « C’est celui qui extériorise le mental. »
Anglais : « It is occupied with the externalisation of the mind », Il s’occupe de l’extériorisation du mental.
L’anglais signifie que le mental extériorisant s’occupe d’externaliser le mental, au sens de : l’extérioriser. Avec la mauvaise traduction en français de la phrase d’avant, il y a la signification que le mental extériorisé s’occupe d’extérioriser le mental. Dans les deux cas, il est erroné de dire cela car le mental qui agit ainsi n’est pas envoyé à l’extérieur de soi, mais il exprime, c’est-à-dire qu’il reste où il est et il produit des effets à l’extérieur.
L’illustration est la même que la précédente puis apparait le nom « Externalising Mind », un mot de chaque côté de la zone de couleur crème rosée.

40:05. « Le mental engagé dans le physique crée le mental physique [le physique mental]. »
Anglais : « The mind involved in the physical creates the mental physical. »
La présence du mot « involved » est traitée plus haut.
Sur l’illustration, du côté droit de l’écran, une flèche de couleur marron à bord safran part de la zone qui est de couleur crème rosée et elle s’éloigne en descendant et se courbant vers le corps et arrive près de la zone rouge du haut des cuisses et celle-ci clignote pour montrer qu’il est parlé d’elle puis, à son niveau, apparait écrit le nom « Mental Physical », un mot de chaque côté du corps.
Selon les traductions en français indiquées ci-dessus des mots anglais mind, mental et physical, dans l’anglais « the mental physical », « mental » est un adjectif qualificatif, qui qualifie le nom commun « physical ». La traduction en français devrait donc être : le physique mental (pas « le mental physique »).
Par ailleurs, c’est le bon nom pour désigner de qui est indiqué en mots et en illustration. Il correspond à la partie mentale du physique.
Voici des citations.
Lettres, t. 2, XI, p. 142. « [Le matériel :] C’est le degré le plus physique du physique. Il y a le physique mental, le physique vital, le physique matériel. » Original en anglais. N° 504. « It [the material] is the most physical grade of the physical – there is the mental physical, the vital physical, the material physical. »
Lettres, t. 2, IX, p. 116. « Il est dans la nature du physique mental de continuer à répéter sans utilité le mouvement qui s’est produit. C’est ce que nous appelons le mental mécanique — […]. S’il a surgi maintenant, en même temps que les autres caractéristiques du physique mental, c’est sans doute parce que l’action est descendue dans le physique. » Original en anglais, extrait n° 449 : « That is the nature of the mental physical to go on repeating without use the movement that has happened. It is what we call the mechanical mind […]. It must now have risen up with the other characteristics of the mental physical because it is in the physical that the action has come down. »

40:13. « C’est le mental habituel ou mécanique. »
Anglais : « It is the mechanical or the habitual mind. »
L’illustration qui va avec ça est la même qu’avant.
Sri Aurobindo employa le nom « habitual mind », « mental habituel ». Selon les passages trouvés de ses écrits, il ne semble pas que ce soit relatif au physique (et précisément au mental dans le physique). Il semble que ce soit relatif au mental. Voici des citations.
La Synthèse des Yoga, t. 3 : « Le Yoga de la Perfection de Soi », Pondichéry : Sri Aurobindo Ashram Trust, 1977*. Chap. 11, p. 155. « L’égalité du mental pensant fera partie (une très importante partie) de la perfection des instruments de la nature. Notre aimable attachement plein de bonnes justifications pour nos préférences intellectuelles, pour nos jugements, nos opinions, nos imaginations, pour les associations limitées de la mémoire qui forment la base de notre mentalité, pour les rabâchages courants de notre mental habituel, les obstinations de notre mental pratique, et même les limitations de notre mental de vérité intellectuel, doit suivre le même chemin que les autres attachements et céder la place à l’impartialité d’une vision égale. »
Même livre, chap. 23, p. 367 à 368. « De ce point de vue, on peut considérer que le fonctionnement normal du mental est constitué d’un triple mouvement. D’abord, tout en bas et le plus nécessaire pour l’être mental dans un corps, nous trouvons le mental pensant habituel qui édifie ses idées sur les données des sens et des expériences superficielles de l’être nerveux ou émotif et sur les notions coutumières formées par l’éducation et par la vie ou le milieu extérieur. Ce mental habituel comporte deux circuits : l’un est une sorte de courant de fond constant de la pensée et qui tourne mécaniquement, se répète tout le temps dans un même cercle de notions et d’expériences physiques, vitales et émotives, pratiques et sommairement intellectuelles ; l’autre qui s’applique plus activement à toutes les expériences nouvelles que le mental est obligé de laisser entrer, et qui les réduit en formules de pensé habituelle. La mentalité de l’homme moyen se limite à ce mental habituel et se meut très imparfaitement en dehors de ce cercle. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Un deuxième niveau d’activité pensante apparaît avec le mental idéatif pragmatique qui s’élève au-dessus de la vie et qui exerce une action créatrice en tant qu’intermédiaire entre l’idée et le pouvoir de la vie, entre la vérité de la vie et la vérité de l’idée encore non manifestée dans la vie. […] Un troisième niveau de pensée nous ouvre le mental idéatif pur, celui qui vit d’une façon désintéressée dans la vérité de l’idée, en dehors et indépendamment de sa valeur pour l’action et pour l’expérience. »
Même livre, p. 376. « À l’encontre du mental habituel, la pensée supramentale ne rapporte pas toutes les pensées et les expériences nouvelles à un moule de pensée fixe, coutumier, qu’elle prend pour base et auquel elle assimile tout. »
La Vie divine, t. 1, Traduction sous la direction de Jean Herbert, Paris : Éditions Albin Michel, 1973*, chap. 7 : « L’ego et les dualités », p. 82. « Ce n’est pas très facile, pour le mental habituel de l’homme, toujours attaché à ses associations passées et présentes, de concevoir une existence encore humaine et pourtant radicalement transformée quant à la condition dans laquelle nous sommes ancrés. À l’égard de notre évolution supérieure éventuelle nous nous trouvons dans une situation assez analogue à celle du singe originel de Darwin. »

40:19. « Le mental extériorisé [extériorisant] fait partie de la conscience mentale. »
Anglais : « The Externalising Mind is part of the mental consciousness », Le Mental extériorisant est une partie de la conscience mentale.
Concernant le fond, après la correction avec extériorisant, c’est exact.

Lettres sur le Yoga, t. 2, IX, p. 112. « Le mental proprement dit est divisé en trois parties : le mental pensant, le mental dynamique, le mental extériorisant, le premier s’occupant […]. » Original en anglais, extrait n° 438 : « The mind proper is divided into three parts – thinking Mind, dynamic Mind, externalising Mind – the former concerned with […] ».
L’illustration est globalement celle d’avant, et la zone de couleur crème rosée clignote : ça correspond à « mental extériorisé [extériorisant] » du texte. Il y a aussi ce qui correspond à « conscience mentale » : des lignes de 0 et de 1 descendant jusque sur le haut du torse. Pour cette dernière zone, haut du torse, il y a une erreur car elle correspond à une partie du vital, celle du mental vital.

40:29. « Alors que le mental physique [le physique mental] fait partie de la conscience physique. »
Anglais : « Whereas the mental physical is part of the physical consciousness ». Alors que le physique mental est une partie de la conscience physique. La traduction en français qui est dans la vidéo n’est pas bonne et la correction y est apportée.
L’illustration est celle d’avant, et c’est désormais la zone rouge du haut des cuisses qui clignote.

40:36. « Ils sont étroitement liés et fonctionnent ensemble. »
Sur l’illustration apparaissent deux roues dentées verticales vues de face. La plus petite est sur le cou et le menton. L’autre est au niveau du centre physique, recouvrant une partie du haut des deux cuisses. Les deux roues dentées sont reliées par une chaine qui les entoure comme sur un vélo. Elles tournent.
Voici un exemple d’activité de chaque partie qui ressemble à celle de l’autre (dans un passage où les noms mental physique et physique mental sont tous les deux employés avec leur sens précis).
Lettres, t. 2, IX, p. 115. « La répétition est une habitude du physique mental — ce n’est pas le vrai mental pensant qui répète, c’est le physique mental, ou alors la partie la plus basse du mental physique. » Original en anglais, extrait n° 446 : « Repetition is the habit of the mental physical – it is not the true thinking mind that does like that, it is the mental physical or else the lowest part of the physical mind. »

40:43. « Le mental physique peut signifier l’un ou l’autre ou les deux ensemble. »
Anglais : « The physical mind may mean any one of these two or both together ». Bonne traduction.
« Le mental physique peut signifier ». Mieux : Le nom mental physique peut désigner.
Il aurait fallu dire que, comme déjà indiqué, le nom mental physique au sens strict, désigne la partie physique du mental, qui est aussi appelée mental extériorisant, mais que, à cause de ressemblances (ou un autre mot plus exact), il désigne aussi la partie mentale du physique, appelée précisément physique mental, et que, à cause des deux faits précédents, le nom désigne aussi parfois les deux parties en même temps.
Ce sujet mérite d’être développé et il l’est, pas ici mais à la fin de la présente partie car l’enjeu est d’abord de constater ce qui est dans la vidéo 3.


40:54. « Cependant, seul le mental extériorisé [extériorisant] fait partie du mental propre. »
Anglais pour la fin : « of the mind proper », du mental proprement dit. C’est correct et, d’ailleurs, comme déjà cité plus haut, Sri Aurobindo écrivit ceci en traduction en français. Lettres, t. 2, IX, p. 112. « Le mental proprement dit est divisé en trois parties : le mental pensant, le mental dynamique, le mental extériorisant, […]. » Original en anglais, extrait n° 438 : « The mind proper is divided into three parts – thinking Mind, dynamic Mind, externalising Mind – […]. »
Le mot « Cependant » de cette phrase de la vidéo fait que celle-là est liée aux quatre précédentes, où elle crée une sorte de répétition avec la première d’entre elles (celle qui commence à 40:19 : « Le mental extériorisé [extériorisant] fait partie de la conscience mentale »).
Pourtant, elle est le début d’une autre sous-partie sans titre (de la partie avec le titre écrit : « Le mental physique »), celle où est présenté le mental extériorisant. Celui-ci aurait dû être présenté dans une partie à part, c’est-à-dire avec un titre sur l’écran.
Sur l’illustration, il y a un zoom vers le bas de la tête et le cou. La roue dentée à chaine disparait. Il y a la zone qui va du niveau du bas du nez jusqu’au bas du cou, de couleur crème rosée, qui contient de petites roues dentées et des 0 et 1 qui descendent. Au début de la phrase de la vidéo, elle clignote pour montrer qu’il est parlé d’elle. Puis des 0 et 1 apparaissent dans la tête au-dessus de la zone crème rosée et dans le haut du torse jusqu’en haut des pectoraux et, à « mental propre », mental proprement dit, ils clignotent.
Il y a donc encore l’erreur d’indiquer que cette zone sous le cou fait partie du mental au lieu du vital.

41:04. « Cette partie externalise [extériorise] le mental »
Anglais pour « externalise » : « externalises ». Comprendre : extériorise.

Les mots « Cette partie » désignent « le mental extériorisé [extériorisant] ».
Il y a une répétition avec ce qui commence au moment 39:58 : « C’est celui qui extériorise le mental ».
Il est erroné de dire cela car le mental qui agit ainsi n’est pas envoyé à l’extérieur de soi, mais il exprime, c’est-à-dire qu’il produit des effets à l’extérieur. À ce sujet, il y a un problème de fond dans la compréhension qu’ont les auteurs de la vidéo.
Dans la situation ordinaire de l’être humain, le mental extériorisant produit des effets à l’extérieur de l’être, en étant l’instrument de parties supérieures du mental, ce qui est sa fonction caractéristique ordinaire, ou en étant l’instrument de parties inférieures de l’être lorsqu’elles ont de l’influence sur lui.
Sur l’illustration, la caméra tourne et la tête est vue de profil, face vers le bord droit de l’écran. Des signes représentatifs de parties de l’être sont dans le devant. Pour la tête : le visage jusqu’à environ le début des cheveux lorsqu’il y en a, avec les oreilles et la mâchoire inférieure ; pour le cou : la moitié avant ; pour le haut du torse : une bande du devant.

Suite et fin de la phrase de la vidéo.
41.06. « à travers la parole. »
Sur l’illustration, de la bouche de l’être sort une vapeur verte qui contient des sortes d’ondes, et qui s’élargit en forme de porte-voix.
Il y a erreur à exprimer que le mental extériorisant s’exprime « à travers la parole », ce qui signifie : seulement ainsi.
Lettres, t. 2, XIII, p. 169. « Dans le corps subtil, le centre du mental physique ou mental extériorisant se trouve dans la gorge et il est fortement lié à la parole : mais il agit en liaison avec le cerveau. » Original en anglais, extrait n° 564 : « The centre of the physical mind or externalising mind is in the subtle body in the throat and connected strongly with the speech – but it acts by connection with the brain. » Dire « fortement » ne signifie pas que le mental extériorisant ne soit lié qu’à cela.
Lettres, t. 2, IX, p. 112. « Le mental proprement dit est divisé en trois parties : le mental pensant, le mental dynamique, le mental extériorisant, le premier s’occupant […], le second […], le troisième de les exprimer dans la vie, (non seulement au moyen du langage, mais par toutes les formes qu’il peut leur donner). » Original en anglais, extrait n° 438 : « The mind proper is divided into three parts – thinking Mind, dynamic Mind, externalising Mind – the former concerned […], the second […], the third with the expression of them in life (not only by speech, but by any form it can give). »
Lettres, t. 2, XIII, p. 168. « Oui, le centre de la gorge est […] le centre de l’extériorisation – en paroles, en expression, en pouvoir de traiter mentalement les choses physiques, etc. » Original anglais, extrait n° 560 : « Yes, the centre in the throat is […] the centre of externalisation – in speech, expression, the power to deal mentally with physical things etc. »

41:10. « C’est un instrument d’action organisée pour les choses physiques. »
Anglais : « It is an instrument of ordered action on physical things ».
Lettres, t. 5, « La transformation du mental », III, p. 209. « Le mental physique est l’instrument de la compréhension et de l’action ordonnée dans le domaine physique. Seulement au lieu d’être obscur, ignorant et maladroit, tel qu’il est maintenant, ou encore guidé seulement par une connaissance extérieure, il doit devenir […]. » Original en anglais, extrait n° 2844 : « It [the true physical mind] is the instrument of understanding and ordered action on physical things. Only instead of being obscure and ignorant and fumbling as now or else guided only by an external knowledge it has to become […]. »
Dans « the true physical mind », le vrai mental physique, qui est dans la citation précédente, est-ce que le mot « true », vrai, provient de la lettre qu’avait reçue Sri Aurobindo, ou de celui-ci dans sa réponse complète, ou du préparateur du texte pour l’édition ? Quoi qu’il en soit, il exprime que lorsque le nom mental physique est employé au sens strict, il désigne le mental extériorisant.
Lettres, t. 2, IX, p. 114. « Le mental physique est cette partie du mental qui ne s’occupe que des choses physiques ; il dépend du mental sensoriel, voit seulement les objets, les actions extérieures, tire ses idées des données fournies par les choses extérieures, ne tire des déductions que de cela, et ne connait aucune autre Vérité d’avant d’être illuminé d’en haut. » Original en anglais, extrait n° 441 : « The physical mind is that part of the mind which is concerned with the physical things only – it depends on the sense-mind, sees only objects, external actions, draws its ideas from the data given by external things, infers from them only and knows no other Truth until it is enlightened from above. »
Sur l’illustration, dans la vapeur verte qui contient des sortes d’ondes safran apparaissent toutes les arêtes d’un parallélépipède, comme s’il y en avait un transparent (et la brume disparait). Il devient une brique rouge qui se met à descendre vers la gauche de l’écran en même temps que la caméra recule en descendant, rendant visible une forme en arche de voute qui est devant l’être, son haut étant un peu dessous le niveau du nombril. Cette arche n’est représentée que par des traits qui montrent sa forme générale et les briques juxtaposées (sans joints) dont elle est composée et, à travers, on voit ce qui est derrière : l’être bleu et le fond noir qui est à côté. Les briques évoquées par ces traits n’ont pas les dimensions de la brique rouge car elles sont presque des cubes. Elles sont disposées de telle manière que leurs joints ne sont pas en décalage les uns par rapport aux autres mais sont alignés pour former des lignes qui, en maçonnerie, sont appelées coups de sabre, ce qui est très mauvais car il y a moins de solidité. La brique rouge descendante va se placer dans le bas de la forme d’arche, du côté gauche de l’écran. D’autres briques rouges apparaissent dans la forme en arche de voute, avec leurs joints blancs. Elles sont disposées avec des joints en décalage, c’est-à-dire sans coup de sabre (et, dans la réalité, on dirait que l’exécutant est meilleur que le concepteur puisqu’il supprima ce défaut de la conception exprimée en dessin). Les briques rouges sont donc placées à partir du bout de l’arche qui est à gauche de l’écran, et ça monte, tourne, puis descend et arrive à l’autre bout de l’arche. Il n’y a donc pas de clé de voute… qui est inutile dans cette manière de construire... en vidéo.
 

Dans la réalité, jamais une arche de voute ne fut construite ainsi ! (Il n’est pas étonnant que des auteurs indiens aient produit cela qui fait penser à ce que des visiteurs occidentaux voient parfois dans Auroville ou Pondichéry : un lavabo installé devant-derrière, ou un WC sans prise d’air pour la colonne d’évacuation et faisant qu’il y a une très mauvaise évacuation de la cuvette. Constatant cela, on dit : « C’est l’Inde ! ».)
Toute l’illustration avec les briques et la voute ne relève pas seulement de « la parole » et il y a donc une contradiction dans la vidéo.
Fin du passage à 41:38.

41:39. « Il a une mentalité pratique s’appuyant sur l’expérience du monde extérieur. Cette partie traite de façon intelligente de choses physiques. »
La manière de construire la voute en illustration ne montre pas une « expérience » « du monde extérieur » ni une « façon intelligente » de traiter des « choses physiques ». Il n’y a que de l’imagination des auteurs de la vidéo à ces sujets à propos de l’arche de voute.
Lettres, t. 5, « La transformation du mental », sous-partie III, p. 209. « Oui, le mental physique raisonne, mais principalement sur la base de données extérieures : sur les choses telles qu’elles apparaissent au mental extérieur et aux sens, sur les idées ordinaires auxquelles il est accoutumé, ou sur une connaissance purement extérieure. » Original en anglais, extrait n° 2843 : « Yes, it [the physical mind] reasons, but on the basis of external data mostly – on things as they appear to the outer mind and senses or the habitual ideas to which it is accustomed or to a purely external knowledge. »
L’illustration est la suite de celle d’avant. L’être pose une main sur la voute, puis la caméra recule et l’être disparait alors qu’une longue flèche apparait sous la voute, sa pointe longeant le bord inférieur alors que son autre bout est fixe. Un cercle apparait dont la flèche est comme l’aiguille d’une horloge.

42:02. « Mais son raisonnement dépend de faits objectifs. Il [Elle] peut même arriver à des vérités objectives du monde physique qui ne peuvent pas être appréhendées par nos sens. »
Ce n’est pas « Il » mais Elle puisque ce pronom se rapporte à « partie ».
Sur l’illustration, dans le cercle d’avant qui n’a plus son aiguille, apparait un individu assis qui est de l’époque de la Renaissance européenne (qui fit commencer à sortir des ténèbres chrétiennes d’avant, ce mouvement de sortie n’étant d’ailleurs pas encore terminé) : il regarde le ciel à l’aide d’un télescope. Puis, au centre de l’image apparait un rond blanc lumineux, qui devient le soleil d’un système solaire, avec des planètes. Puis l’individu disparait.

42:31. « La physique expérimentale et les connaissances ainsi acquises sont une vaste extension de cette partie du mental physique. »
Anglais de la fin : « a vast extension of this part of the physical mind ».
Cette fin signifie : « une vaste extension de cette partie du mental physique » au sens large (qui englobe les deux parties). On aurait pu dire : « une vaste » conséquence de l’activité « du mental physique » au sens précis.
L’illustration qui va avec ça montre plusieurs photographies de physiciens ou autres scientifiques en activité devant leurs appareils.

42:46. « Mais quand il doit traiter de choses supra-physiques, le mental physique en est incapable. »
Anglais : « But when it has to deal with supraphysical things, it becomes incompetent ».
Dire « Mais », c’est faire comme s’il y avait une contradiction avec ce qui précède alors qu’il n’y en a. On aurait pu dire : Et.
Par ailleurs, dans cette phrase en anglais il n’y a pas ce qui fut traduit par « le mental physique » qui est dans la phrase précédente mais « it » (« it becomes »). Ce pronom personnel renvoie à « partie du mental physique » en anglais.
Dans la phrase en français, le pronom personnel « il » renvoie à « mental physique » de la même phrase. Ce nom désigne donc le « mental physique » au sens précis.
Par ailleurs, dans l’anglais, le mot « becomes », devient, ne convient pas puisqu’il n’y a pas de changement à ce sujet. On pouvait dire : est.
En français, les mots incompétent et incapable ne sont pas des synonymes car on peut être compétent pour quelque chose sans en être capable, ou le contraire. Par exemple, quelqu’un est compétent pour diriger quelque chose car il fut désigné pour cette fonction, mais il est incapable de l’exercer car il est faible de caractère, manque de connaissances, etc. Autre exemple, quelqu’un est capable d’exercer telle fonction mais il n’est pas compétent pour agir car il ne fut pas désigné pour l’exercer.
L’illustration montre, sur fond de quelques planètes, un être humain schématisé, bleu, qui a les yeux ouverts et qui a, vers le haut du sternum, un bouton de lotus rose lumineux qui s’ouvre et s’épanouit.

42:55. « Il pense que Dieu et l’Esprit sont des conceptions abstraites. »
Sur l’illustration, il y a d’abord le même être mais la fleur de lotus disparait. Vers le niveau du bas du cou apparait l’inscription « God = ? », Dieu = ? Puis l’être bleu disparait et il reste l’inscription sur fond de galaxie où sont les planètes d’avant.
Il y a le défaut d’employer le mot « Dieu ». Le concernant, un commentaire est placé plus haut, pour le moment commençant à 34:35. Rien n’est répété mais voici un complément.
Il n’y a pas que le « mental physique » qui « pense que » le mot « Dieu » peut correspondre à une conception abstraite ou à quelque chose qui n’existe pas en tant que tel. Voici des citations.
La Vie divine, Sri Aurobindo, traduction sous la direction de Jean Herbert, Paris : Éditions Albin Michel, tome 3 de 1958*, chapitre 46 titré « Le processus évolutif – Ascension et Intégration » (qui est sur les pages 1053 à 1086), p. 1064. « […] nous ne pouvons plus supposer que Dieu ou quelque Démiurge a fabriqué chaque genre et chaque espèce, complet et définitif en corps et en conscience et s’en est tenu là après avoir contemplé son œuvre et l’avoir trouvé bonne. »
La Vie divine, t. 3, chap. 44 : « La connaissance intégrale […] » (qui est sur les pages 987 à 1024), p. 1009. « Il y a […] cette idée que l’on trouve dans certaines religions, idée qui a longtemps persisté mais qui est maintenant fort ébranlée ou discréditée, selon laquelle l’homme est un être créé tout d’abord sur la terre comme corps matériel vivant et en qui une âme divine nouvellement née est insufflée ou avec qui cette âme est associée par le fiat d’un Créateur tout-puissant. Épisode solitaire, cette vie est pour l’homme l’unique occasion d’aller vers un monde de béatitude éternelle ou vers un monde de souffrances éternelles, selon que le bilan où la résultante générale de ses actes est bon ou mauvais, qu’il accepte ou rejette, connaît ou ignore un credo, un culte ou un médiateur divin particuliers, ou encore soit selon le caprice arbitraire et prédestinant de son Créateur. Mais c’est là la théorie supraterrestre de la vie sous sa forme la moins rationnelle de credo ou de dogme qu’il est facile de mettre en question. »
Lettres sur le Yoga, t. 1, p. 34. « […] contrairement à ce que certaines religions supposent, ce n’est pas une Déité personnelle, supracosmique et arbitraire, elle-même nullement affectée par la chute, qui a imposé le mal et la souffrance à des créateurs produites par le caprice de son "fiat". »
Entretiens 53, la Mère, 15.7.53, p. 184. « […] si, vraiment, dans ce monde-ci, le Divin est tout-puissant et qu’il fait toujours ce qu’il veut, eh bien, moi, je dis que c’est le plus grand monstre qu’il y ait dans l’univers ! Parce que quelqu’un qui serait tout-puissant et qui ferait le monde tel qu’il est, en regardant avec un sourire les gens souffrir, être misérables, et qui trouverait ça très bien, moi, je l’appelle un monstre. C’était le genre de choses auxquelles je pensais quand j’avais cinq ans. Je me disais : "Ce n’est pas possible, ce qu’on apprend là n’est pas vrai !" […] cette personne a organisé quelque chose (la terre, c’est très grand, c’est difficile à comprendre – mettez n’importe quoi : une chose), et alors cette chose, elle l’a organisée avec le plein pouvoir de faire exactement comme elle veut. Et dans cette chose – qu’elle a faite avec le plein pouvoir de faire ce qu’elle veut –, il y a l’ignorance, la stupidité, la mauvaise volonté, la crainte, la jalousie, l’orgueil, la méchanceté, et puis la souffrance, la maladie, le chagrin, toutes les douleurs ; et un ensemble de gens qui ne peuvent pas dire qu’ils ont peut-être plus de quelques minutes de bonheur dans une journée et le reste est un état neutre, comme ça, qui passe comme une chose qui est morte – et vous appelez cela une création, vous !... Moi, j’appelle cela quelque chose comme un enfer ! Et celui qui ferait ça volontairement, et qui non seulement le ferait, mais le regarderait et dirait : "Ah ! c’est très bien", comme on vous le raconte dans certains livres religieux, qu’après avoir fait le monde tel qu’il est, le septième jour il l’a regardé et il était très content de son travail et il s’est reposé… Eh bien, cela, non ! […] je veux que nous arrivions tous à ne pas répéter et redire indéfiniment toutes les sornettes qui se disent dans le monde chaque fois qu’on se tourne vers quelque chose d’autre que la vie ordinaire. De même que j’ai parlé ici, dans ce livre, de la confusion que l’on fait entre l’ascétisme et la vie spirituelle [Renvoi à une note de bas de page :] 1, eh bien, un jour, je vous parlerai de la confusion que l’on fait entre ce qu’on appelle Dieu et ce que, moi, j’appelle le Divin. Ce sera pour plus tard. »
Cela dit, Sri Aurobindo et la Mère admettent qu’un être correspond à ce qui est ainsi appelé « Dieu ». C’est le grand Assoura, et ce sujet est traité plus haut, pour le passage de la vidéo qui commence au moment 22:20.
Dans la vidéo, en plus du mot « Dieu », il y a le mot « Esprit ». De manière générale et au moins en Occident, il est employé avec beaucoup de significations et, lorsque son contexte n’indique pas laquelle, il ne signifie donc rien. Alors, ledit « mental physique » n’est pas le seul qui « pense que » le mot « Esprit » correspond à une conception abstraite, dont on ne sait même pas laquelle.

43:03. « Même quand il a des expériences spirituelles, il lui est difficile d’y croire et les oublie facilement. »
Sur l’illustration, l’être bleu aux yeux ouverts réapparait en ayant la fleur de lotus ouverte et avec un faisceau descendant de rayons blancs qui contient des particules descendantes, qui sont aussi hors de lui et hors de l’être. Ce faisceau descend au moins jusqu’au-dessus du milieu des cuisses, où est le bas de l’écran. Selon la vidéo, tout ça représente des « expériences spirituelles » qui arrivent à tel être humain. À la fin de la phrase, le faisceau disparait, le lotus de referme pour devenir un bouton et, autour de la tête, apparaissent trois anneaux qui se croisent. Ils sont composés de 0 et de 1 qui sont de couleur vert amande qui avancent dans du noir en allant tous, pour chaque anneau, dans le même sens. (Ces 0 et 1 du langage informatique sont de mauvais signes pour représenter tout le mental ou une de ses parties.)
L’expression « expériences spirituelles » est inadaptée car il y a aussi la négation de phénomènes qui n’ont rien de spirituel. Par exemple il y a l’énergie qui sort des mains de certaines personnes et qui a une influence sur le corps physique, ainsi que toute conception de rêves qui fait de certains de ceux-ci autre chose que le produit de l’activité de cellules du cerveau et, de manière générale tout ce qui ne relève pas de la matière conçue selon une croyance matérialiste.
Dans la vidéo, on aurait pu dire seulement que telle partie « pense que » (ces deux mots étant employés à 42:55) tout ce qui ne relève pas de la matière conçue selon une croyance matérialiste n’existe pas. On aurait pu dire aussi : tout ce qui est supraphysique, ou une autre expression générale.
Voici la preuve de l’exactitude de ce qui vient d’être dit et qui est donc aussi celle du défaut de la vidéo.
Lettres, t. 2, XI, p. 137 et 138. « Le mental physique est celui qui est fixé sur les objets et les événements physiques, ne voit et ne comprend qu’eux, et les manie selon leur propre nature, mais ne réagit qu’avec difficulté aux forces supérieures. Livré à lui-même, il est sceptique à l’égard de l’existence de ce qui est supraphysique, dont il n’a aucune expérience directe et à quoi il ne peut trouver aucune explication ; même quand il a des expériences spirituelles il les oublie facilement, en perd l’impression et le résultat, et peut difficilement y croire. » Original en anglais, extrait n° 502. « The physical mind is that which is fixed on physical objects and happenings, sees and understands these only, and deals with them according to their own nature, but can with difficulty respond to the higher forces. Left to itself, it is sceptical of the existence of supraphysical things, of which it has no direct experience and to which it can find no clue ; even when it has spiritual experiences, it forgets them easily, loses the impression and result and finds it difficult to believe. »
Dans ce passage, il est parlé d’abord de « ce qui est supraphysique » et les mots « même quand » expriment que ce qui est dit ensuite, les « expériences spirituelles », en sont un cas particulier. Dans la vidéo, il y a donc un résumé déformateur.

43:18. « Il vit dans des formules de pensée rigide et des sillons de pensée habituelle. L’étroitesse d’esprit et le doute sont les défauts majeurs du mental physique. »
Anglais pour la fin : « physical mind ». Bonne traduction.
Sur l’illustration, apparait le haut de la statue du Penseur de Rodin, qui a les mêmes trois anneaux autour de sa tête, en même temps que l’être bleu et les siens disparaissent. Puis la caméra recule et la statue est vue en entier. Sur le sol il y a comme une vue de ville où les immeubles sont représentés par des parallélépipèdes sans aucun dessin sur eux, et avec des lignes de couleur bleu électrique qui représentent les rues à angles droits.
Est-ce que l’emploi de cette statue est bon ? Non, car le Penseur de Rodin représente la pensée en général, pas seulement le mental extériorisant ou mental physique au sens précis.

43:39. « La partie inférieure du mental physique est le mental de la conscience physique. C’est le physique mental »
Anglais : « The lower part of the physical mind is the mind involved in the physical consciousness. It is the mental physical ». La partie inférieure du mental physique est le mental engagé dans la conscience physique. C’est le physique mental.
Dans l’anglais il y a le mot « involved » et rien n’est répété concernant ce défaut.
Il est dit que « La partie inférieure du mental physique » au sens large englobant les deux parties « est le mental de la conscience physique », c’est-à-dire la partie mentale du physique, dont le nom précis est physique mental.
C’est ainsi qu’est annoncé qu’il commence à ne plus être parlé du mental extériorisant mais du physique mental.
Pour être clair dans une vidéo, il n’aurait pas fallu parler de « partie inférieure du mental physique », mais faire une partie spéciale avec un titre sur le physique mental, en la mettant à sa place dans la hiérarchie des parties, selon l’ordre choisi de présentation.
Sur l’illustration, il y a une reprise de quelque chose déjà montré. D’abord, sur le corps humain schématisé bleu, il y a déjà, du côté gauche de l’écran, la flèche courbe presque demi-circulaire qui part du haut des cuisses rouges et contenant des roues dentées, et dont la pointe montre la zone du cou et de ce qui est au-dessus jusqu’au niveau du bas du nez et à peu près du bas des oreilles. À côté est écrit « Externalising Mind ». Ensuite, de la zone du cou et de ce qui est au-dessus jusqu’au niveau du bas du nez, une flèche s’éloigne en descendant en se courbant vers le corps et, alors qu’il y a « La partie inférieure du mental physique », elle va jusqu’à montrer le haut des cuisses rouges et contenant des roues dentées.

43:49. « ou le mental mécanique. »
Anglais : « or the mechanical mind. »

Sur l’illustration, à côté du haut des cuisses rouges apparait l’inscription « Mental Physical », Physique mental.
Est-ce que le nom mental mécanique est un synonyme du nom physique mental ? Il semble que oui.
Lettres, t. 2, IX, p. 116. « Il est dans la nature du physique mental de continuer à répéter sans utilité le mouvement qui s’est produit. C’est ce que nous appelons le mental mécanique — il est puissant chez les enfants parce que leur mental pensant n’est pas développé et n’a, par ailleurs, qu’un domaine d’intérêt réduit. Ensuite, il devient un courant sous-jacent aux activités mentales. S’il a surgi maintenant, en même temps que les autres caractéristiques du physique mental, c’est sans doute parce que l’action est descendue dans le physique. » Original en anglais, extrait n° 449 : « That is the nature of the mental physical to go on repeating without use the movement that has happened. It is what we call the mechanical mind – it is strong in childhood because the thinking mind is not developed and has besides a narrow range of interests. Afterwards it becomes an undercurrent in the mental activities. It must now have risen up with the other characteristics of the mental physical because it is in the physical that the action has come down. »
Lettres, t. 2, IX, p. 116. « […] le mental mécanique dont la nature est de tourner en rond autour des pensées qui pénètrent en lui. » Original en anglais, extrait n° 450 : « […] the mechanical mind whose nature is to go on turning round in a circle on the thoughts that come into it. »
Lettres, t. 2, IX, p. 115. « Le mental mécanique est une sorte de moteur ; tout ce qui vient à lui il le met dans la machine et le fait tourner en rond sans arrêt, peu importe ce que c’est. » Original en anglais, extrait n° 448 : « The mechanical mind is a sort of engine – whatever comes to it it puts into the machine and goes on turning it round and round no matter what it is. »
Lettres, t. 2, IX, p. 115. « […] ce que vous avez décrit là est le physique mental mécanique ou mental corporel qui, lorsqu’il est livré à lui-même, se contente de répéter les pensées coutumières et les mouvements habituels du passé, ou tout au plus ajoute à ceux-ci d’autres réactions mécaniques aux choses et d’autres réflexes propres au train-train de la vie. » Original en anglais, extrait n° 447 : « […] what you have described there is the mechanical mental physical or body-mind which when left to itself simply goes on repeating the past customary thoughts and movements or at the most adds to them such further mechanical reactions to things and reflexes as are in the round of life. »

43:53. « Cette partie est étroitement liée au mental extériorisé [extériorisant]. »
Anglais : « This part is closely tied to the externalising mind. »
Il y a la confirmation qu’il est parlé de celle des deux parties qui n’est pas le mental extériorisant, c’est-à-dire qu’il est parlé du mental dans le physique dont le nom précis est physique mental.
Le texte est une répétition partielle de ce qui commence au moment 40:36 : « Ils sont étroitement liés et fonctionnent ensemble ».
Sur l’illustration d’avant apparaissent les deux roues dentées verticales, comme pour le moment 40:36. La plus petite des deux roues recouvre le cou et le menton. L’autre est au niveau du centre physique, recouvrant une partie du haut des deux cuisses. Elles sont reliées par une chaine qui les entoure comme sur un vélo. Elles tournent.

44:02. « Laissé à lui-même il continue simplement de répéter les pensées, idées et réactions habituelles. Il est mécanique et habituel. Il est animé par la conscience physique et non par l’intelligence rationnelle. »
Anglais pour « Il est mécanique et habituel » : « It is habitual and mechanical », Il est habituel et mécanique, ou : Il est fait d’habitudes et mécanique.
Il est dit que « le mental de la conscience physique » (dit à 43:39.) est « animé par la conscience physique ». Ça aurait pu être mieux rédigé, précisément.
Il est parlé de « l’intelligence rationnelle » qui n’a pas encore été décrite. On aurait pu ne pas l’évoquer.
Sur l’illustration, il y a un zoom vers la zone du cou et de ce qui est au-dessus jusqu’au niveau du bas du nez. La roue dentée qui tourne est remplie de 0 et de 1 blancs avec un liseré vert amande. Puis, en superposition apparait un appareil pour produire le son des disques en vinyle, sur lequel un disque tourne. En superposition apparait aussi une roue dentée horizontale qui tourne.
La zone montrée est celle du mental extériorisant ou mental physique, pas celle du physique mental. Dans la vidéo, il y a de la confusion.
Puis la caméra recule et remontre l’être bleu presqu’entier avec les deux zones en jeu qui sont valorisées et reliées par la chaine entrainant les deux roues dentées verticales.

44:31. « Il se contente d’enregistrer, d’associer et de répéter, d’avoir des réflexes et des réactions aux contacts extérieurs de la vie. Ce mental mécanique est nécessaire pour maintenir les choses acquises à travers les expériences de la vie. »
Sur l’illustration, sur la roue dentée du bas, quatre ronds formés chacun par une image apparaissent. Chacune est dans une roue dentée et, avec d’autres roues pareilles plus petites qui sont entre elles, toutes se retrouvent dans un engrenage qui remplit presque toute cette roue dentée du bas. Ces images représentent des scènes de la vie quotidienne selon des niveaux de vie différents : téléphoner, faire de la gymnastique, manger, faire ses courses dans un magasin qui est dans un bâtiment ou au marché à l’air, regarder la télévision, taper sur un clavier d’ordinateur, apprendre à jouer au golf en répétant un geste, se laver les dents. Des visages sont reconnaissables.


44:53. « La Nature effectue cela par la préservation et l’automatisme. »
Anglais : « It is by conservation and repetition that Nature does that », C’est par la conservation et la répétition que la nature fait cela, ou : La Nature fait cela par la conservation et la répétition.
Sur l’illustration, la caméra recule et montre toutes les roues dentées indiquées ci-dessus et celles qui sont dans les jambes et toutes tournent.

44:59. « Le subconscient est le siège de la préservation et le mental mécanique fonctionne par répétition. »
Anglais pour « mental mécanique » : « mechanical mind ». Bonne traduction.
La « préservation » et la « répétition » relèvent de la conscience physique d’avant la manifestation du mental sur Terre car la vie des êtres vivants même les plus simples est faite de préservation et de répétition. Est-ce qu’il aurait fallu préciser qu’il était parlé de pensées ?
Sur l’illustration, la caméra continue de reculer. La roue dentée avec la chaine disparait avec son contenu. Le bas du corps de l’être bleu est visible à partir du nombril environ. Les jambes sont remplies de petites roues dans des engrenages. Le haut des cuisses est rouge et le dessous est du rouge atténué. Un forme verticale rouge sombre apparait en bas dont le haut arrondi passe au-dessus des genoux, l’autre bout s’élargissant en étant flou, montrant que la forme s’étend au-delà de ce qui est représenté. Dessus, au niveau des chevilles, est écrit « Subconscient », Subconscient.
À « subconscient », cette forme du bas clignote en rouge sombre pour montrer qu’il est parlé d’elle. Pour « mental mécanique », c’est le haut rouge des cuisses qui clignote.
Fin à 45:13.

Dans la vidéo, ici est la fin de la partie qui est titrée « Le mental physique ».

Elle contient trois sous-parties successives qui sont une introduction, une sous-partie relative au mental physique au sens précis ou mental extériorisant, et une sous-partie qui concerne la partie de la personnalité dont le nom précis est physique mental. Vu ce qui est dit de ces deux parties de la personnalité, il y a erreur à représenter le mental physique au sens précis par une roue dentée, celle d’un engrenage, comme s’il ne faisait que tourner en rond dans une mécanique, comme s’il ne faisait que répéter, car il est beaucoup plus que ça.

La partie suivante de la vidéo est relative au « mental vital » et celle d’après l’est à ce qui est appelé « mental véritable ». Dans cela il y a deux erreurs qui sont présentées plus loin. Sans s’occuper des noms et du classement mais en tenant compte seulement des parties de la personnalité, c’est au-dessus du « mental vital » (après lui) et sous ce qui, dans la vidéo, est appelé « mental véritable » (avant lui) qu’il y a le mental extériorisant. Pourtant, dans cette vidéo, il est présenté avant le « mental vital ». C’est du désordre, du chaos.

Voici la cause de ce mauvais placement.
Concernant les deux parties de la personnalité qui sont en jeu, les bons noms français pour l’une sont mental physique (au sens précis) et mental extériorisant. Le bon nom précis de l’autre est physique mental. Dans la vidéo, elles auraient pu être présentées chacune à leur place dans la hiérarchie des parties de la personnalité.
Mais des aspects de ces deux parties sont semblables et, selon Sri Aurobindo : « Dans la pratique […] en général les deux se mêlent. » (Lettres sur le Yoga, t. 2, IX, p. 113.) En conséquence, le nom mental physique fut employé par Sri Aurobindo, non seulement pour le mental physique au sens précis de ce nom, mais pour désigner aussi le physique mental, et aussi les deux parties ensemble.
Et les auteurs de la vidéo, au lieu de partir des parties de la personnalité, c’est-à-dire des faits, décidèrent de partir du nom mental physique et, donc, de présenter les deux parties ensemble, dans une même partie de la vidéo. La décision de faire cela fut mauvaise.
Et puisqu’ils décidèrent de présenter le mental à partir du bas (puisque ça commence à : « Le Physique : la conscience du corps »), ils commencèrent, pas par la partie la plus basse du mental (à propos de laquelle ils se trompent, comme montré plus loin) mais par, objectivement, le physique mental, impliquant donc, selon eux, de présenter le « mental physique » en tant qu’incluant les deux parties.

Une vidéo est faite normalement pour être visionnée en un défilement continu, c’est-à-dire sans revenir en arrière lorsqu’on se rend compte qu’on a perdu le fil de la présentation ou qu’il y a quelque chose qui n’a pas été compris, ou pour une autre cause. Le spectateur est seulement passif en train de recevoir ce qu’on lui présente, sans avoir le temps de réfléchir.
Dans une vidéo à but éducatif comme le sont les trois produites par Sopanam, il aurait fallu présenter les choses clairement pour qu’il y ait de l’information véritable et de la compréhension dès le premier visionnage, même si des éléments secondaires ne sont perçus et compris qu’après d’autres visionnages.
Il aurait donc fallu faire une partie avec titre pour le mental physique ou mental extériorisant (qui est la partie physique du mental), et une autre pour le physique mental (qui est la partie mentale du physique), chacune étant mise à sa place dans la hiérarchie des parties de la personnalité, selon l’ordre choisi.
Dans la fin de chacune de ces deux parties, on dirait qu’il y a une relation étroite avec l’autre et que le nom mental physique se retrouve employé aussi, parfois pour le physique mental, et souvent pour les deux parties en même temps.
C’est un sujet où il y a des difficultés pour comprendre les textes, et la vidéo aurait dû apporter de la clarté au lieu de compliquer davantage.

Dans les commentaires qui précèdent des paroles de la vidéo, dans les citations de textes de Sri Aurobindo qui y sont, les noms mental physique et physique mental sont toujours employés avec leur sens précis.
Dans ce qui suit, il y a d’autres cas d’emploi de ces sens précis, et aussi le cas d’emploi du nom mental physique pour désigner les deux parties, et aussi des problèmes de traduction.

D’abord, voici, comme déjà indiqué, ce qu’écrivit Sri Aurobindo à ce sujet.
Lettres, t. 2, IX, p. 112. « Le terme "mental physique" est plutôt ambigu, car sa signification peut englober à la fois ce mental extériorisant et le mental dans le physique. » (« à la fois » = en même temps.) Original en anglais, extrait n° 438 : « The word "physical mind" is rather ambiguous, because it can mean this externalising mind and the mental in the physical taken together ».)
Dans ce passage, Sri Aurobindo n’indiqua pas que le nom mental physique est employé aussi parfois pour seulement le mental qui est dans le physique et dont le nom précis est physique mental.

Passage où il est parlé des deux parties et où l’anglais « mental physical », physique mental, fut traduit, par la Mère, par « mental physique ». L’auteur du présent texte ajoute des mots entre des crochets.
Lettres, t. 2, IX, p. 113. « […] le mental dans le physique ou mental physique [mais qui est le physique mental] est limité par le point de vue et l’expérience physique des choses ; il mentalise les expériences suscitées par les contacts de la vie et les choses extérieures, et ne va pas au-delà (bien qu’il puisse le faire avec beaucoup d’intelligence), à la différence du mental extériorisant [ou mental physique au sens précis] qui les manipule davantage du point de vue de la raison et de son intelligence plus haute. Dans la pratique cependant, en général les deux se mêlent. » Original en anglais, extrait n° 438 : « […] the mind in the physical or mental physical is limited by the physical view and experience of things, it mentalises the experience brought by the contacts of outward life and things and does not go beyond that (though it can do that much very cleverly), unlike the externalising mind which deals with them more from the reason and its higher intelligence. But in practice these two usually get mixed together. Les « deux se mêlent » et ça explique le glissement du nom du mental physique au sens précis, pour le physique mental ou pour les deux parties.

Autre passage où il est parlé des deux parties et où l’anglais « mental physical », physique mental, fut traduit, par la Mère, par « mental physique »
Lettres, t. 2, IX, p. 113. « Le mental mécanique est une action très inférieure du mental physique qui, laissé à lui-même, ne ferait que répéter les idées habituelles et enregistrer les réactions réflexes naturelles de la conscience physique aux contacts de la vie et des choses extérieures. » Original en anglais, extrait n° 438. « The mechanical mind is a much lower action of the mental physical which, left to itself, would only repeat customary ideas and record the natural reflexes of the physical consciousness to the contacts of outward life and things. »
(C’est du « mental mécanique » qu’il est dit « laissé à lui-même ».)
Selon le texte en anglais, le mental mécanique est la partie la plus basse du physique mental.
Selon la traduction en français, le mental mécanique est (le physique mental et) « est une action très inférieure du mental physique » lorsque ce dernier nom désigne en même temps les deux parties.
Cette traduction semble bonne car, selon Sri Aurobindo : physique mental = mental mécanique, ce que voici.
Lettres, t. 2, IX, p. 116. « Il est dans la nature du physique mental de continuer à répéter sans utilité le mouvement qui s’est produit. C’est ce que nous appelons le mental mécanique — […]. » Original en anglais, extrait n° 449 : « That is the nature of the mental physical to go on repeating without use the movement that has happened. It is what we call the mechanical mind – […]. »

Passage où, pas dans une traduction, la Mère employa le nom « mental physique » à la place, semble-t-il, de physique mental.
L’Agenda de Mère, tome 10, 24 septembre 69. « […] le mental physique (c’est-à-dire le mental du corps) […]. »

Passage où le nom physique mental est employé avec son sens précis.
Lettres, t. 2, IX, p. 142. « [Le matériel :] C’est le degré le plus physique du physique. Il y a le physique mental, le physique vital, le physique matériel. » Original en anglais, extrait n° 504. « It [the material] is the most physical grade of the physical – there is the mental physical, the vital physical, the material physical. »

Passages où le nom mental physique est employé avec son sens précis.
Lettres, t. 5, « La transformation du mental », III, p. 210. « Le mental physique extérieur a pour fonction d’agir sur les objets extérieurs ; c’est pourquoi il veut sans cesse s’en occuper. » Original en anglais, extrait n° 2848. « It is the function of the outward physical mind to deal with external things – that is why it wants always to be busy with them. »
Lettres, t. 5, p. 211. « Ce que vous venez de voir, ce que vous décrivez dans votre lettre, est l’activité normale du mental physique qui est plein de pensées habituelles, ordinaires et répétitives, et qui est sans cesse préoccupé par des objets et des activités extérieurs. » Original en anglais, extrait n° 2849. « What you have now seen and describe in your letter is the ordinary activity of the physical mind which is full of ordinary habitual and constantly recurrent thoughts and is always busy with external objects and activities. »
Lettres, t. 2, IX, p. 114. « Le mental physique ne peut s’occuper que de choses extérieures. Dans les autres domaines, il faut penser et décider avec le mental lui-même (bouddhi), non avec la partie physique du mental. » Original en anglais, extrait n° 444 : « The physical mind can deal only with outward things. One has to think and decide in other things with the mind itself (Buddhi), not with the physical part of it. »
Lettres, t. 5, « La transformation du mental », III, p. 209. « Il est dans la nature du mental physique de ne rien croire ou de ne rien accepter qui soit supraphysique, à moins qu’il ne soit illuminé et n’y soit contraint par la lumière. » Original en anglais, extrait n° 2842 : « It is the nature of the physical mind not to believe or accept anything that is supraphysical unless it is enlightened and compelled by the light to do it. »
Lettres, t. 2, IX, p. 118. « Le mental physique doit d’abord s’ouvrir à la conscience supérieure ; alors ses limitations disparaissent, il admet ce qui est supraphysique et commence à voir les choses en harmonie avec la connaissance supérieure. Il devient un instrument d’extériorisation de cette connaissance dans les perceptions et les actions pragmatiques de la vie physique. » Original en anglais, extrait n° 454 : « The physical mind has first to open to the higher consciousness – its limitations are then removed and it admits what is supraphysical and begins to see things in harmony with the higher knowledge. It becomes an instrument for externalising that knowledge in the pragmatic perceptions and actions of the physical life. »
Lettres, t. 2, IX, p. 115. « C’est le mental physique qui aimerait que tout soit rendu facile. » Original en anglais, extrait n° 444 : « It is the physical mind that would like everything made easy. »

Passage où le nom « mental physique » est employé avec son sens précis, en le disant « véritable » pour le distinguer du nom mental physique employé au sens large, c’est-à-dire pour les deux parties. (Pour le physique mental est employée la formule suivante : « physique mental mécanique ou mental corporel » ; pour ci, peu importe la signification.)
Lettres, t. 2, IX, p. 115. « Mais ici, l’erreur principale réside dans votre description de la partie physique du mental — ce que vous avez décrit là est le physique mental mécanique ou mental corporel qui, lorsqu’il est livré à lui-même, se contente de répéter les pensées coutumières et les mouvements habituels du passé, ou tout au plus ajoute à ceux-ci d’autres réactions mécaniques aux choses et d’autres réflexes propres au train-train de la vie. Le véritable mental physique est l’intelligence qui reçoit et extériorise et qui a deux fonctions : d’abord agir sur les éléments extérieurs et les ordonner mentalement afin de pouvoir les manipuler dans la pratique, et ensuite être un canal pour matérialiser et mettre à exécution tout ce que le mental pensant et dynamique lui transmet à cette fin. » Original en anglais, extrait n° 447 : « But the main error here is in your description of the physical part of the mind – what you have described there is the mechanical mental physical or body-mind which when left to itself simply goes on repeating the past customary thoughts and movements or at the most adds to them such further mechanical reactions to things and reflexes as are in the round of life. The true physical mind is the receiving and externalising intelligence which has two functions – first, to work upon external things and give them a mental order with a way of practically dealing with them and, secondly, to be the channel of materialising and putting into effect whatever the thinking and dynamic mind sends down to it for the purpose. »

Passage où le nom mental physique est employé avec son sens précis, à côté du nom « mental mécanique », qui est synonyme de physique mental.
Lettres, t. 3, partie « La sâdhanâ par la méditation », I, p. 269. « Être capable de se détacher de l’action du mental mécanique est de première nécessité ; il est alors plus facile à la tranquillité et à la paix du mental de demeurer imperturbables devant cette action même si elle intervient. [Ici, un aller-à-la-ligne.] Si la paix et le silence continuent à descendre, ils deviennent en général assez intenses pour s’emparer aussi, à la longue, du mental physique. » Original en anglais, extrait n° 1397: « To be able to detach oneself from the action of the mechanical mind is the first necessity ; it is easier then for the quiet and peace of mind to remain undisturbed by this action even if it occurs. If the peace and silence continue to come down, they usually become so intense as to seize the physical mind also after a time. »

Passage où le nom mental physique désigne en même temps le mental physique et le physique mental (en étant placé à côté du nom mental mécanique qui est un synonyme de physique mental).
Lettres, t. 2, IX, p. 116. « D’après votre description, il semble que vous êtes entré en contact avec le mental mécanique dont la nature est de tourner en rond autour des pensées qui pénètrent en lui. Cela se produit parfois quand le mental pensant est calme. C’est une partie du mental physique et vous ne devez pas vous laisser troubler ni alarmer par cette irruption, mais voir ce que c’est et le calmer ou acquérir la maîtrise de ses mouvements. » Original en anglais, extrait n° 450 : « From what you describe it seems that you have got into contact with the mechanical mind whose nature is to go on turning round in a circle on the thoughts that come into it. This sometimes happens when the thinking mind is quiet. This is part of the physical mind and you should not be disturbed or alarmed by its rising up, but see what it is and quiet it down or get control of its movements. » (Puisque le nom mental mécanique est un synonyme de physique mental, il n’est pas dit que le « mental mécanique » soit une partie du « mental physique » lorsque ce nom désigne seulement le physique mental.)

Passages où le nom mental physique désigne seulement le physique mental.
Lettres, t. 2, X, p. 128. « Le mental physique est placé, techniquement, sous le vital, et pourtant il est une prolongation du mental proprement dit et peut agir dans sa propre sphère par contact direct avec l’intelligence mentale supérieure. Et il y a aussi un obscur mental du corps, des cellules mêmes, des molécules, des corpuscules. » Original en anglais, extrait n° 480 : « The physical mind is technically placed below the vital and yet it is a prolongation of the mind proper and one that can act in its own sphere by direct touch with the higher mental intelligence. And there is too an obscure mind of the body, of the very cells, molecules, corpuscles. »
Lettres, t. 6, « La transformation du physique », II, p. 27 et 28. « L’ouverture du physique et du subconscient prend toujours beaucoup de temps, car ils sont faits d’habitudes et d’une constante répétition des anciens mouvements ; ils sont obscurs et rigides, et non plastiques, et ne cèdent que petit à petit. Le mental physique peut s’ouvrir et se convertir plus facilement que le reste, mais le physique vital et le physique matériel sont obstinés. […] Une grande partie du physique vital et la plus grande part du physique matériel sont dans le subconscient ou en dépendent. » Original en anglais, extrait n° 3300 : « The opening of the physical and the subconscient always takes a long time as it is a thing of habits and constant repetition of the old movements, obscure and stiff and not plastic, yielding only little by little. The physical mind can be more easily opened and converted than the rest, but the vital-physical and the material-physical are obstinate. […] Much of the vital-physical and most of the material are in the subconscience or depend on it. »

Ici est la fin de la présentation commentée de la partie de la vidéo 3 qui est titrée « Physical Mind », « Le mental physique ».


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